mercredi 30 novembre 2016

Demain, c'est l'été...

En bonne petite écolière française, j'ai appris il y a déjà bien longtemps que les quatre saisons changeaient en fonction du calendrier astronomique au moment des équinoxes et des solstices. Alors en passant dans l'hémisphère sud, je pensais que la règle serait certes inversée mais plus ou moins la même.

Quelle ne fut donc pas ma surprise ce matin d'entendre quelqu'un s'exclamer "on ne dirait pas que l'été commence demain"...

... mais ...
....mais...

..... demain c'est le 1er décembre ?!?! 

D'où la question : 
Quel est le calendrier officiel des saisons en Nouvelle-Zélande ? 

Les premières recherches mènent à des sites touristiques qui donnent des conseils aux voyageurs mettant en avant la meilleure saison pour découvrir la Nouvelle-Zélande, sans trop de détails et avec parfois des petites divergences d'une agence à l'autre. Ainsi, pour citer deux agences francophones, "Voyage en Nouvelle-Zélande" nous apprend que "l'été de décembre à février, c'est la saison haute" alors que chez "Frogs-in-NZ" il est question d'"un été qui s'éternise de janvier à mai"...  

J'ai donc continué à chercher en espérant trouver des sources plus "officielles" pour découvrir finalement ... 
...qu'il n'en existe pas !

Mais j'ai quand même trouvé un article répondant à mes interrogations, publié en 2011 sur un site d'actualités météorologiques "Weatherwatch.co.nz / New Zealand's Weather News Authority" qui nous apprend :

1- Les kiwis ne sont pas toujours d'accord sur le sujet qui fait l'objet de débats pour savoir si les saisons doivent commencer en début de mois calendaire ou en fonction du calendrier astrologique à l'inverse de celui de l'hémisphère nord comme le voudraient les puristes.

2 - Il n'existe pas de règle "officielle" : WeatherWatch.co.nz avait contacté le ministère de l'Intérieur en 2011 afin de comprendre pourquoi la Nouvelle-Zélande est décalée par rapport à l'hémisphère nord pour ses dates de changement de saisons. Selon le responsable de l'époque, il n'existe en fait aucun élément "officiel", aucune législation ou règlementation définissant le début et/ou la fin des saisons si bien que le cycle est "libre" : il n'est pas défini par l'État et il n'existe aucune agence ou autorité autre qui en aurait le contrôle.
   
3 - L'usage en Nouvelle-Zélande admet donc que les saisons commencent le 1er du mois, en mars, juin, septembre et décembre pour respectivement l'automne, l'hiver, le printemps et l'été, ces dates étant sans doute des "approximations" au début des mois d'equinoxes et solstices.


4 - C'est une pratique qui a peu de chance d'être changée ou de faire l'objet d'une legislation d'autant que si on en croit l'enquête menée par journal auprès de ses lecteurs :
- 38% pensaient que les saisons doivent commencer au début des mois
- 26% pensaient que les saisons doivent commencer au moment des équinoxes et des solstices
- 36% pensaient que les saisons ... n'ont pas de dates et arrivent ... quand elles arrivent !    

Ça c'est la cool attitude et le pragmatisme kiwi ! 
Alors pourquoi se poser de bêtes questions ? 
Chez les kiwis, on fait comme les kiwis, donc 
demain c'est l'été  ... 
le 21 décembre aussi ... 
et pareil quand il fait chaud !
De toute façon, moi j'vous l'dis, y'a pû d'saisons !


NZ's seasons out of sync with majority of world - Article WeatherWatch 10/09/2011  ICI

mardi 29 novembre 2016

AT HOP - Un ticket pour Auckland


Pour circuler avec les transports public dans Auckland, train, bus et ferry, j'ai investi dans une carte magnétique multimodale sans contact AT HOP (AT pour Auckland Transport) qui permet d'économiser au moins 20%* sur le prix des tickets traditionnels. 


 J'ai fait cette acquisition à Britomart, la gare centrale, sachant qu'il existe d'autres façons toutes aussi simples d'y souscrire :
1- dans tous les centres de service AT de la société des transports d'Auckland,
2 - chez pas mal de commerçants dont la liste est disponible sur le site AT HOP,
3 - par commande et envoi postal à partir du site Internet AT HOP.

Son coût de 10 NZD (6,70 Euros / 55 HKD) est vite amorti avec la réduction qui s'applique sur les trajets.

Borne d'achat de tickets / rechargement carte HOP
Elle se charge et se recharge ensuite aux bornes des gares, chez certains commerçants ou directement en ligne en créant un compte sur le site AT HOP. L'enregistrement d'une ou plusieurs cartes sur le compte offre alors l'avantage d'une protection en cas de vol ou de perte et, le cas échéant, la possibilité de transférer le solde sur une nouvelle carte.

La carte doit être alimentée avec un minimum de 5 NZD mais il vaut mieux mettre plus, jusqu'à 300 NZD, sachant qu'il n'est pas permis de circuler avec une carte déficitaire.

Après, c'est simple, il faut "tag-on / tag-off", c'est-à-dire passer la carte sur un lecteur en début puis en fin de trajet afin de que le débit correspondant soit prélevé correctement, une procédure qui a fait l'objet de grandes campagnes promotionnelles du fait des nouvelles habitudes à adopter avec le "tag-off". 


Même s'il y a eu quelques ratés et des adaptations à faire, le système est super pratique et fonctionne maintenant si bien qu'Auckland Transport se félicitait début septembre d'avoir vendu sa millionième carte AT HOP en indiquant que selon une étude de juin 2016, 42% des adultes d'Auckland en étaient désormais détenteurs (contre 33% l'année d'avant).
En outre, mise en place en 2012, la carte HOP affiche déjà un taux d'utilisation de 85,5 % pour l'ensemble des trajets du réseau par rapport aux tickets traditionnels. Un taux de pénétration très satisfaisant après 4 ans d'existance seulement si on le compare aux résultats obtenus par le système équivalent mis en place à Londres auquel il a fallu 10 ans pour obtenir un taux similaire. 

Portails/lecteurs de cartes AT HOP / Terminal de ferry d'Auckland

Un petit cocorico au passage parce que la mise en place d'abord confiée à deux opérateurs (Snaper, une société néo-zélandaise et Thalès) a finalement été exclusivement donnée au français Thalès qui en a assuré la conception et le développement, implémentée pour les trains d'abord puis étendue aux ferrys et aux bus.
La carte AT HOP remplace un système de tarification antérieur complètement éclaté dans lequel chaque opérateur gérait son propre système de billetterie. Elle fait partie d'un plan plus général du Auckland Council dont l'objectif affiché est de faire d'Auckland "the most liveable city in the world" (La ville du monde où il fait le mieux à vivre) qui passe par la remise à plat complète du système de transport public et des investissements prioritaires massifs en infrastructures : il est ainsi prévu que le nombre de voyages annuels en transports en commun qui était de 70 millions en 2012, doublera à 140 millions à l'objectif 2022. 

Dans ce contexte, AT HOP est devenue la carte maligne indispensable pour se déplacer à Auckland ...
... La façon de se déplacer à Auckland (Way to move Auckland),
Votre ticket pour Auckland ( Your ticket to Auckland),
 si on en croit les slogans promotionnels adoptés par Auckland Transport !

Nota : la carte ne s'utilise que pour les transports publics et ne permet pas de faire de paiements comme c'est le cas dans d'autres villes (Octopus à Hong Kong ou T-Money à Séoul par exemple).

Site de la carte AT HOP  ICI

Et aussi, sources et infos pour compléter :
"La technologie billettique de Thales : la façon intelligente de se déplacer à Auckland"-Thalès 27/05/2013  ICI
 Auckland Transport sell millionth AT HOP card - Article du NZ Herald 1/9/2016  ICI
VIDEO YOUTUBE - Pub janvier 2016, AT Hop is here - ICI
VIDEO YOUTUBE - The Auckland Plan  ICI

 * Nota : la réduction de 20% ne s'applique pas pour les services de nuit NiteRider, ceux de liaison avec l'aéroport Skybus ni pour les ferrys reliant l'île de Waiheke.
Brochure du service NiteRider de nuit le WE - ICI
Skybus - Service de navette de l'aeroport d'Auckland - ICI

lundi 28 novembre 2016

Farmers Santa Parade - Bientôt Noël !

Dans l'hémisphère sud on a beau inverser les saisons, Noël sera fêté comme partout ailleurs le 25 décembre, dans un petit mois. En la matière, on peut dire que les néo-zélandais ne sont pas en retard puisque nous avons pu constater dès notre arrivée début novembre que les vitrines et décorations de "saison" étaient déjà sorties un peu partout ... Et quand j'écris "de saison", je le fais avec le sourire parce que ça fait quand même drôle de voir le Père-Noël dans son gros manteau, ses lutins emmitouflés ou encore les flocons et la fausse neige alors qu'autour de nous c'est le printemps avec déjà un avant goût d'été !

Bientôt Noël ! - ©SM

On remarque aussi un certain "gigantisme" dans la préparation de ces festivités avec des Pères-Noël, des boules décoratives ou des bonnets de Noël monumentaux en ville ou aux abords des centres commerciaux. 
Quant au sapin de Noël de 10 mètresde haut d'Auckland, il a été érigé sur la grande place du centre ville, Aotea Square sans avoir à abattre ou déplacer aucun abre puisqu'il est entièrement fabriqué de briques Lego avec un petit effort d'adaptation pour le Père-Noël qui l'accompagne, représenté en short et portant une planche de surf, un beau coup promotionnel pour le fabricant des petites briques !


Père-Noël et rennes géants de "Farmers" - Sapin Lego - ©SM

Bref, Noël a beau être une tradition chrétienne apportée par les colons européens, c'est aussi une grande fête commerciale dont on retrouve le sponsoring à l'origine du grand défilé de Noël à Auckland, la Farmers Santa Parade organisée tous les ans fin novembre depuis 1934 (83 ans cette année), en plein centre ville où nous nous sommes mélés au public ce dimanche 27 novembre 2016. Comme son nom l'indique, le défilé est l'apanage de l'enseigne Farmers dont le siège est basé à Auckland même si sa gestion dépend depuis 1990 du Auckland Children's Christmas Parade Trust, une association à but non lucratif. Le nom de  "Farmers" reste cependant accolé à celui du défilé et il est le plus largement promu pendant toute la procession à côté d'autres anonceurs plus discrets.   


Mais finalement peu importe qui finance, ce défilé est une fête qui attire la foule tout au long de son parcours d'environ 2 kilomètres partant de l'angle de Cook steet et Mayoral Drive en passant par Queen street jusqu'à Custom Street East à l'angle du Britomart, une nouveauté cette année pour le final du fait des travaux du quartier.  
Les VIP avaient droit à des tribunes devant la façade de Farmers avec son Père-Noël et ses rennes géants alors que les dizaines de milliers  d'autres personnes (250'000 ?) dont beaucoup de familles avec enfants s'étaient installées tout au long du trajet. Certains étaient mieux organisés que d'autres, arrivés en avance pour se réserver les premières loges avec couvertures au sol afin de bien marquer son espace et tout ce qu'il faut pour son petit confort, pliants, pique-niques, chapeaux, etc.


La parade commence à 13 heure. En quelques chiffres, elle est constituée de près de 280 créations présentées par 4'000 participants défilant pendant un peu plus d'une heure avec des fanfares, dont trois écossaises avec kilts et cornemuses, quelques majorettes et cheerleaders, des chars, des ballons, des clowns, des danseurs, des chanteurs, des princesses, des pirates, des pompiers, des échasses, des serpentins, des représentants de différentes nationalités et communautés (chinoise, coréenne, japonaise, indienne, indonésienne, etc.) et j'en oublie. Evidemment, pour le plus grand plaisir des enfants, des personnages de Disney et autres blockbusters agrémentaient les chars et les ballons du cortège alors que dans un autre registre, des athlètes olympiques et paralympiques étaient à l'honneur, exhibants leurs médailles rapportées des derniers jeux de Rio ...


... mais celui qui était le plus attendu se devait de conclure le défilé c'était le Père Noël et ses rennes à qui il revient toujours de marquer le point final !


A noter que le défilé est suivi d'animations sur Aotea Square avec notamment des manèges, des concerts et des stands pour se restaurer alors que les restaurants alentour sont pris d'assaut...
... et pour finir, un coup de chapeau admiratif pour les services de la ville d'Auckland qui nettoient les rues avec une efficacité redoutable et de façon remarquablement organisée à la fin de la parade ! 
  
Un bon moment de joie collective épargné par la pluie qui aura heureusement attendu la fin de journée pour se manifester, sans doute pas inoubliable mais certainement un "must-see" du "vivre Auckland" !

Plus d'infos :
Farmers Santa Parade  ICI
VIDEO YOUTUBE - Mise en place du sapin de Noël en Lego d'Auckland 2016   ICI

vendredi 25 novembre 2016

Devonport

Devonport est l'un des plus vieux quartiers d'Auckland situé à quelques encablures seulement du centre ville qui lui fait face de l'autre côté de la baie. 

Esplanade hotel - Terminal de Ferry Devonport - ©SM
Du centre, on y accède facilement avec le ferry* qui transite plus ou moins souvent (tous les 1/4, 1/2 ou 3/4 d'heures) selon le moment de la journée pour une traversée de quinze minutes à 12 NZD (8 euros/65 HKD) aller-retour.  

Venant du sud, nous nous y sommes rendus en voiture. Le trajet est plus long qu'en ferry parce qu'il faut faire une grande boucle en passant par le Harbour Bridge, pont du port d'Auckland, pour remonter au nord avant de redescendre par Lake Road, l'unique route qui traverse la péninsule en direction de Devonport situé à la pointe. Mais le jeu en vaut la chandelle parce que Devonport, le "village nautique" (Marine village) a beaucoup à offrir : de jolies maisons victoriennes, des restaurants et boutiques sympas, des plages, une base navale, des fortifications, des musées, des parcs, des volcans, des vues, etc.
Bref une belle combinaison pour une journée complète d'excursion. 
     
Stanley Point - Auckland Skyline - ©SM
  
Tout est accessible à pied du terminal de ferry mais la voiture offre une certaine souplesse et permet d'en faire un peu plus. C'est ainsi que nous avons commencé notre journée au point de vue Cyril Bassett Lookout à la pointe de Stanley Point, un petit espace vert coincé entre deux maisons dans un joli quartier résidentiel. De là, on embrasse la vue sur le skyline d'Auckland, le Harbour Bridge et, côté péninsule, sur Stanley Bay et la base navale de la Royal New Zealand Navy. Après une promenade sur la jettée du ferry de Stanley Bay située à côté d'un parc et de grands terrains de sports, nous laissons la voiture près du terminal de ferry de Devonport pour un grand circuit découverte à pied, exposés au vent qui soufflait fort ce jour-là.  



La balade débute sur l'esplanade du terminal de ferry et le parc de Windsor où avait lieu l'exposition d'une multitude d'oiseaux piqués dans le sol, peints de multiples couleurs par des enfants dans le cadre d'une action de sensibilisation à la protection des oiseaux côtiers.


King Edward Parade et Torpedo Bay - ©SM
On longe ensuite toute la King Edward Parade bordant Torpedo Bay en passant par le Yacht club jusqu'au musée de la Navy. Autant de noms qui évoquent l'histoire militaire des lieux alors que les maisons victoriennes aux boiseries travaillées avec leurs jardins souvent ombragés de vieux arbres offrent plutôt une vitrine un peu huppée de cette banlieue résidentelle élégante.

Au bord du chemin, quelques plaques "mémoriales" et monuments évoquent des pages de la petite histoire où l'on apprend que cette zone fut pendant un temps celle des chantiers naval et la zone industrielle de Devenport. 
Une arche évoque les soldats tombés lors de la guerre des Boers, 
une plaque le lieu d'execution du premier européen condamné en Nouvelle-Zélande, 
une autre celle de l'arrivée des Tainui, l'une des sept wakas (canots) avec lesquelles les premiers Maori sont arrivés en Nouvelle-Zélande... 
... et aussi, COCORICO, devant le musée de la Navy, une plaque commémore le passage en 1827 de la corvette française l'Astrolabe et son capitaine Dumont d'Urville qui escalada le mont Victoria pour observer la baie.    


Northhead - ©SM
Après la visite du musée de la marine, il faut grimper pour accéder à Northhead, la pointe nord, ancien cone volcanique et ancien pa (village fortifié) Maori avant la colonisation européenne. En 1885, pour faire face à des menaces réelle ou imaginaires, les européens en ont fait une place forte militaire avec des tunnels et des emplacements pour les canons, l'une des plus importantes à l'époque pour le pays. A la fois site historique et réserve naturelle, il faut passer du temps pour découvrir les différentes zones abritant les pièces d'artilleries autour du cône, pour monter au sommet et voir un film explicatif dans l'un des bâtiments, pour parcourir les chemins sur différents niveaux qui offrent des vues superbes sur le golfe d'Hauraki, le Rangitoto, le centre d'Auckland, la péninsule de Devonport, la Pointe de Stanley et la plage de Cheltenham.
       
Plage de Cheltenham - ©SM


Communiquant directement avec la réserve/Northhead, cette plage de Cheltenham nous a permis de profiter du soleil à l'abri du vent pour la suite de nos découvertes. C'est une longue et belle plage de sable faisant face au pacifique, bornée par Northhead d'un côté et des falaises de l'autre. L'ambiance y était assez calme avec déjà quelques baigneurs en cette fin de printemps et les superbes maisons construites directement en bord de plage avec de vieux pohutukawa "classés" et numérotés dans leurs jardins attiraient presque autant le regard que le paysage marin...
Un très très beau quartier !  




Devenport Village - ©SM
En bout de plage, retour en direction du village de Devonport en traversant les zones résidentielles, les parcs de Devonport Domain et Cambria Reserve en passant près du musée de Devenport qui fera l'objet d'une visite une autre fois. A noter qu'à l'endroit du parc Cambria Reserve s'élevait un ancien cône volcanique qui a servi de carrière pour la construction, désormais presque complètement rasé et transformé en bel espace vert. En contournant ensuite le mont Victoria, on passe par le coeur du village de Devenport et sa rue principale, avec le vieux cimetière, les églises catholique et presbytérienne Saint François de Salle et Saint Paul, puis les façades des boutiques qui ont un petit côté "far-west" ...


Grande rue et centre de Devenport - ©SM





L'occasion de reprendre quelques forces dans une "bakery"- bar - salon de thé - restaurant avant que ce ne soit l'heure de la fermeture !












Vues du mont victoria - ©SM
Pour conclure la journée et parce que nous en avions quand même plein les pattes, nous sommes montés au Mont Victoria avec la voiture.
Comme sa voisine Northhead qu'elle domine, cette colline dont le sommet est à 87 mètre du niveau de la mer est un ancien cône volcanique, un ancien pa maori ainsi qu'une ancienne zone de défense militaire. 
     Les visiteurs sont nombreux parce qu'on y a une vue à 360º sur tous les environs : centre d'Auckland, Rangitoto, péninsule de Devonport, Northhead, golfe d'Hauraki, le pacifique. Le tout avec une belle plaque d'orientation pour se repérer.

A ne surtout pas manquer ! 




Devonport en résumé :
Environ 12,5  kilomètres pour notre circuit à pied, 
bord de mer sans dénivelé, un peu de grimpette pour Northhead et le mont Victoria, 
4 heures de marche, 
2 musées (Devonport museum et Torpedo Bay Navy museum), 
une jolie banlieue historique caractérisée par ses maisons victoriennes,
vues sur le golfe Hauraki, Auckland CBD, le pacifique, Rangitoto.
Prendre la journée pour en profiter tranquillement. 



Aujourd'hui dans mon petit lexique Maori - Français :
Pa : village fortifié
Waka : un canot maori (en général dans un tronc d'arbre) et/ou un groupe tribal descendant des premiers maoris arrivés en Nouvelle-Zélande

* D'autres ferrys permettent de rejoindre Stanley Bay ou Bayswater situés sur la même péninsule que Devenport.

Horaires et tarifs des ferrys sur le site de Fullers   ICI
Brochure du gouvernement pour la découverte de Northhead - Format .pdf   ICI 

jeudi 24 novembre 2016

Nouvelle-Zélande, paradis du golf !

Aujourd'hui, j'ai une pensée plus particulière pour tous les golfeurs de notre entourage, famille ou amis. Peut-être le savent-ils déjà mais moi je le découvre, sidérée du nombre de terrains qui se nichent à presque tous les coins de rues: la Nouvelle-Zélande et en particulier Auckland, c'est un paradis pour les golfeurs !


Auckland, l'office touristique officiel de la ville propose d'ailleurs un circuit "spécial golf" avec 43 magnifiques terrains situés en bord de mer ou plus à l'intérieur des terres, formant la Auckland's Golf Trail Map.

Selon New Zealand Golf, la fédération nationale qui a fêté son centenaire en 2010, le pays compte 393 terrains dans l'ensemble du pays pour environ 4 millions d'habitants, ce qui place la Nouvelle-Zélande en deuxième position pour le rapport du nombre de terrains par habitants (Seule l''Ecosse est devant avec 543 terrains pour 5 millions d'habitants). 
Avec 482'000 joueurs de plus de 18 ans recensés, le golf peut se targuer d'être le sport le plus pratiqué du pays, Nº1 chez les hommes et Nº2 chez les femmes (après le netball). 

La fédération compte 125'000 affiliés et annonce 7 millions de parties jouées chaque année. Un dynamisme à mettre en rapport avec l'abordabilité puisqu'il est possible de jouer sur les meilleurs terrains pour 25 NZD (17 euros / 136 HKD) sans avoir besoin d'adhérer aux clubs ... sachant que ces adhésions seraient par ailleurs relativement raisonnables.
 
Pas sûre que cela m'incitera à me mettre au golf mais peut-être que cela donnera envie à certains proches d'entreprendre un si lointain voyage ! A vos clubs !




Auckland Golf Trail's Map en format .pdf   ICI
New Zealand Golf  ICI

mercredi 23 novembre 2016

LIVRES - Les Luminaires - Eleanor Catton

A chaque fois que nous nous installons dans un nouveau pays j'essaye d'inclure dans mes découvertes celles de ses auteurs et de ses livres. Pour ce qui est de la Nouvelle-Zélande, ma toute première impression est un peu celle d'un grand vide mais je garde bon espoir de le voir se combler. Ainsi, pour commencer ces pérégrinations littéraires, j'ai croisé plusieurs sources, notamment le site Goodreads regroupant des lecteurs du monde entier, en concentrant mes recherches sur la Nouvelle-Zélande, que ce soit ses auteurs ou les histoires qui s'y déroulent et avec plus de 3'000 propositions, il semble qu'il y ait quelques possibilités d'approffondissement...


Le premier titre recommandé par les lecteurs est le best-seller d'Eleanor Catton, Les Luminaires (The Luminaries) qui a fait le tour du monde après sa publication en 2013 et reçu plusieurs prix dont le Man Booker Prize 2013.

Propulsée sur la scène internationale à la suite du succès de cette publication, sa jeune auteur néo-zélandaise née au Canada en 1985, est devenue une sorte d'ambassadrice de la littérature nationale non sans quelques grincements de dents de certains responsables locaux critiquant le succès d'un auteur-enseignant financé sur des deniers publics, oublieux du coup de projecteur qu'elle apporte au pays ... Les Luminaires est son deuxième roman après The Rehearsal / La Répétation objet de sa thèse de maîtrise universitaire rédigée dans le cadre de son cursus de "creative writting" (Ecriture créative ou création littéraire) à l'institut des lettres modernes de l'université Victoria de Wellington. Son prochain roman est évidemment très attendu ... D'ici là, elle vit à Auckland où elle enseigne sa matière au Manukau Institute of Technology

J'avais lu The Luminaries un peu après sa sortie et j'en garde le souvenir d'une histoire un peu alambiquée, très construite avec une trame narrative associée à l'astrologie, une grande dose de mystère pimentée de forbans, d'amour et de fantômes. Des fils reliants les personnages qui partent d'abord dans tous les sens avant de dessiner au fil des pages le tableau final sur fond de ruée vers l'or dans une petite ville d'une île du sud de la Nouvelle-Zélande au milieu du 19ème siècle. Il me faudrait sans doute le relire pour en faire une critique plus construite mais c'est un "pavé" et le souvenir que j'en ai ne m'y incite pas même si c'est certainement une bonne introduction à la littérature locale.

Goodreads / New Zealand  ICI
Profil complet d'Eleanor Catton sur le site du New Zealand Book Council  ICI
Site officiel d'Eleanor Catton  ICI

mardi 22 novembre 2016

Beachlands - Maraetai

© SM
A la fois ville et région, Auckland est une des plus petites des seize régions de Nouvelle-Zélande. Elle n'en a pas moins 3'100 km de côtes très découpées, offrant une grande variété de terrains avec des péninsules, des estuaires, des îles, des rochers, des falaises, des plages, des dunes, etc. Bref, un formidable terrain d'explorations avec un peu partout, des zones naturelles gérées par le "Auckland Council", bien aménagées pour les promeneurs, les cyclistes et autres activités de loisir.

Si notre premier week-end était ensoleillé, le second était plus couvert mais sans pluie le dimanche, idéal pour faire une jolie marche d'une douzaine de kilomètres aller-retour, aménagée entre Beachlands et Maraetai sur la côte sud-est d'Auckland, à une vingtaine de kilomètres de Bucklands beach (une quarantaine du centre d'Auckland).    

Cette bande côtière qui traverse le parc régional d'Omana est dans une zone encore relativement rurale mais en plein développement avec de nouveaux lotissements proches du bord de mer, un endroit idéal pour les familles avec enfants qui sont très nombreuses notamment sur les terrains de jeux !

©SM


Outre les champs et les moutons qui témoignent encore de la vocation agricole de la région, quelques panneaux rappellent les activités autrefois courantes sur ces côtes. Ainsi, jusqu'à la fin des années 1980, une grande partie des terres alentour appartenaient à une famille d'éleveurs, les Kelly, à qui les zones de Duck Bay et de Te Puru servaient à manoeuvrer de grandes barges par lesquelles ils véhiculaient leurs ovins entre Beachlands et l'île de Waiheke en face. Les pâturages étaient en effet mieux adaptés sur Waiheke pendant l'été et les  moutons transitaient à leur retour par Beachlands pour finir d'y être engraissés avant d'être vendus...



Un peu plus loin, des photos au bord d'une plage montrent où se trouvaient le "Sheep Dip", une installation utilisée afin d'immerger les moutons dans l'océan pour un bain annuel antiseptique et assainissant permetant d'éliminer les parasites se nourrissant sur leur dos. C'était la méthode adoptée pour respecter une loi de 1908 qui rendait ces bains annuels obligatoires et qui resta en vigueur jusqu'au milieu des années 1940. Les bains furent remplacés ensuite par des pulvérisations chimiques moins "naturelles'.

©SM
La trace maori n'est pas aussi bien expliquée mais elle est bien présente, ne serait-ce que dans le nom de beaucoup de lieux. 
Ainsi, Te Puru, le nom d'une rivière qui se jette dans le golfe d'Hauraki : elle a vu son cours changer suite à des glissements de terrains en amont, causant un barrage naturel et le "blocage" de la rivière qui lui a donné son nouveau nom (Te Puru / "blocage", l'ancien nom était Te Aputa / "grand terrain plat").
Pour ce qui est de la grande plage de
Maraetai, son nom est composé de "marae" (une cour ou un endroit favorable aux rencontres) et "tai" (côte, mer) signifiant qu'il s'agit d'un "lieu de rencontre près de la mer" et c'est peut-être toujours le cas parce que le jour de notre passage, plusieurs familles maori y avaient installé des tentes pour y passer la journée ou le week-end alors que les enfants en profitaient pour se baigner ...  
Enfin, le nom du parc régional Omana est une abréviation de "O-Manawatere", "le lieu d'habitation de Manawatere" témoignant lui aussi d'une présence et d'une occupation ancienne des lieux par les Maori.

Très peu de dénivelé pour cette promenade, nos premiers moutons fraîchement tondus, des paysages relativement variés avec une grande plage et un ponton à Maraetai en bout de course où nous avons fait demi-tour sachant qu'il est encore possible de suivre la côte par la route pour les kilomètres suivants, un moment nature pour se rasséréner et respirer à pleins poumons ! 

Beachlands - Maraetai en résumé :
départ de second street à Beachlands,
un parcours bien aménagé de 6 kilomètres (12 kilomètres aller -retour), 
peu de dénivelé,
paysages côtiers et ruraux,  
vues sur le golfe d'Hauraki, l'île de Waiheke et la péninsule de Coromandel, 
une dose d'histoire,
2 bonnes heures de marche.


Aujourd'hui, dans mon petit lexique Maori - Français :
Te Puru : blocage, bouchon
Marae : lieu de rencontre / cour
Tai : côte
O : "de" (endroit de....)


Histoire de la Nouvelle-Zélande - Origine de 1000 noms de lieux d'origine Maori   ICI
Origine de noms autour de la Thames / Auckland   ICI

lundi 21 novembre 2016

COLLECTIONS - Boîtes aux lettres

Photo de boite aux lettres Auckland Nouvelle-Zélande ©SM
Notre boite, moderne et design !  ©SM


Dans la série "collections", j'entame un tout nouveau catalogue, celui des boîtes aux lettres de Nouvelle-Zélande.  C'est un sujet qui nous a déjà donné beaucoup de plaisir dans d'autres pays et qui semble prometteur chez les kiwis parce qu'il n'existe pas de normes imposées malgré les spécifications recommandées sur le site de la poste pour faciliter son travail. 


Nous n'avons pas encore exploré les zones rurales qui semblent particulièrement riches en la matière avec des modèles uniques bricolés par leurs propriétaires. 





Mais pour commencer, notre quartier est déjà bien pourvu en modèles "standards" presque toujours composés de deux parties, la boite à proprement dit et son annexe pour les journaux, en général une excroissance ouverte dessus, dessous ou sur le côté ou encore un tube quelque part autour de la boite. Il doit y avoir un bon marché en la matière parce qu'en cherchant sur Internet, on trouve plusieurs entreprises dédiées qui proposent un large catalogue de modèles de boîtes et accessoires (chiffres, piliers, pieds, etc.).


Photos de boites aux lettres Auckland Nouvelle-Zélande ©SM
© SM





Photos de boites aux lettres Auckland Nouvelle-Zélande ©SM
© SM
















Spécifications recommandées par la New Zealand Post  ICI

jeudi 17 novembre 2016

Portraits Maoris de Gottfried Lindauer

Hier je me suis rendue à la Auckland Art Gallery Toi o Tamaki qui propose jusqu'au 19 février une grande exposition intitulée The Maori Portraits présentant plus de 120 portraits réalisés à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème par Gottfried Lindauer (1839-1926), un peintre néo-zélandais originaire de Bohème qualifié de "peintre professionnel le plus prolifique" de Nouvelle-Zélande à l'époque coloniale.
L'entrée de l'exposition est gratuite et un bel espace du premier étage lui est consacrée avec une dizaine de salles et un espace vidéo où une série de 7 films permet d'entendre l'histoire des personnages des portraits racontée par leurs descendants.




La première salle s'ouvre sur un auto-portrait de Gottfried Lindauer réalisé en 1862, alors jeune peintre européen aux allures romantiques. On le retrouve ensuite plus âgé devant son chevalet pour un autre auto-portrait présenté à côté de celui qu'il a fait de sa femme dans cette salle d'introduction dédiée aux Pahuka. Les pahuka, ce sont les colons européens dont il a fait les portraits, souvent commissionnés par paires pour des couples à l'occasion d'un mariage. A leurs côtés, quelques portraits plus anciens, souvent assez austères, réalisés dans son pays natal avant qu'il émigre en Nouvelle-Zélande Aotearoa en 1874.       

Les salles suivantes sont consacrées aux extraordinaires portraits de Maoris dont les fameux chefs aux visages tatoués, marque de leur position; leur exposition est organisée selon les différentes régions de l'île du nord jusqu'à la dernière salle qui traite de l'île du sud. Une étiquette bilingue anglais-maori donne une explication pour chaque tableau, non seulement le nom de celui ou celle qui est représenté mais aussi son histoire (pas toujours facile à suivre du fait du nombre de mots maoris !). En outre quelques tableaux plus grands apportent des éléments intéressants sur la vie des communautés, notamment celui qui met en scène le tatoueur à l'exercice.

Ayant eu vent du travail de Lindauer, fascinés par le réalisme et la couleur de ses tableaux, les chefs eux-mêmes lui commissionnèrent la réalisation de portraits parce que pour les Maoris, l'image des ancêtres est sacrée. Que ce soit une sculpture, une peinture ou une photographie, les images de tipuna (ancêtres) portent le mana (prestige, estime) de la personne qu'elles représentent et leurs propriétaires sont fiers de les exposer chez eux, dans les wharenui (maisons communautaires) et lors des tangihanga (les funérailles). Lindauer s'était ainsi lié d'amitié avec de nombreuses familles autochtones qui le respectaient et le recevaient lorsqu'il venait pour son travail.

Dans l'une des salles, des éléments sont apportés sur la technique de Lindauer qui s'appuyait beaucoup sur la photographie afin d'accentuer le réalisme de ses portraits. Les photos de studios étaient plus importantes dans son travail que les portraits posés et il était lui-même un photographe chevronné comme en témoignent quelques uns de ses albums également présentés dans l'exposition. Dans l'une des dernières salles les dizaines de photos alignent un grand nombre des modèles des portraits à l'huile des salles précédentes. 

Dernier élément notable, la série de Heeni Hirini et son enfant, jeune femme portant un enfant sur son dos, dont il existe une trentaine d'exemplaires (10 présentées dans cette exposition), sorte de muse réalisée et reproduite inlassablement à l'identique par Lindauer pendant un quart de siècle. 

Son travail serait sans doute à mettre en parallèle de celui de Charles Frederick Goldie, un autre peintre néo-zélandais (né à Auckland en 1870, mort en 1947), connu lui aussi pour ses portraits de dignitaires Maoris mais plus contreversé du fait de son attitude "condescendante raciste", marque de cette époque où les maoris étaient considérés comme "inférieurs et en voie de disparition".   

Pour ceux que cela intéresse, on peut retrouver l'exposition Gottfried Lindauer en ligne.

Une exposition unique et des portraits extraordinaires, à voir !

Exposition "The Maori Portraits":
Auckland Art Gallery - Level 1
A l'angle des rues Kitchener et Wellesley
Du 22 octobre 2016 au 19 février 2017 
Entrée gratuite
 
Aujourd'hui, dans mon petit lexique Maori - Français : 
Aotearoa : Nouvelle-Zélande (littéralement "long nuage blanc")
Mana : prestige, estime
Maori : ordinaire / homme rodinaire-autochtone 
Pahuka : Néo-Zélandais d'origine anglo-saxonne ou européenne. [Ou parfois "non-Maoris"] 
Tangihanga : funérailles
Tipuna : ancêtre
Toi o Tamaki : l'art d'Auckland
Wharenui : maisons communautaires 

Liens utiles :
Exposition Gottfried Lindauer Online  ICI
Site de la Auckland Art Gallery  ICI

mercredi 16 novembre 2016

75 ans de la "Royal New Zealand Navy"

Baie d'Auckland Nouvelle-Zélande ©SM
©SM


En me rendant à Auckland par la mer aujourd'hui, impossible de manquer l'armada qui occupe les quais de la ville pour le 75ème anniversaire de la Royal New Zealand Navy. J'avais vaguement entendu parler de l'événement à la radio parce que plusieurs navires néo-zélandais manquent à l'appel, redirigés vers l'île du sud en opération de soutien aux secours et d'évacuation suite au tremblement de terre de Hanmer Springs.



Historiquement, le titre de "Royal New Zealand Navy" a été approuvé le 1er octobre 1941 par le roi George VI et il marque la création de la marine nationale commémorée par ce 75ème anniversaire dédié, je cite, "au service, à l'engagement et au sacrifice des hommes et des femmes qui [l']ont fièrement servie [...]". Regroupés sous le nom "Opération Neptune", les événements de ce 75ème anniversaire se sont enchaînés toute l'année, entre une cérémonie de lancement le 8 février et un service en mémoire du HMS Neptune qui se déroulera à la date anniversaire de sa disparition en Méditérranée le 19 décembre 1941, coulé par des mines énnemies avec 150 marins néo-zélandais à bord, tous disparus.

Photo de l'Esmeralda Chilienne dans le port d'Auckland Nouvelle-Zélande
Esmeralda - Navire-école - Chili - ©SM

Mais ces festivités atteignent leur point d'orgue ces jours avec toute une série de manifestations pendant cette période du 16 au 22 novembre 2016.

Aujourd'hui, 16 novembre, c'était la journée de l'arrivée de la flotte avec en plus des navires de la marine nationale, des bâtiments venus d'Australie, du Canada, des îles Cook, du Chili, de Chine, d'Inde, d'Indonésie, du Japon, des Samoa, de Singapour, de Corée du Sud, des Tonga et des Etats-Unis tous venus en renfort pour fêter l'événement (on ne manquera pas de noter que la France n'est pas représentée alors qu'elle a des bases dans le Pacifique) ... impossible de les rater, encore moins en passant par la mer.

Pour moi, le plus beau, c'est l'Esmeralda, un magnifique voilier-école classique venu du Chili !

Photos des 75 ans de la Royal New Zealand Navy Auckland Nouvelle-Zélande ©SM
©SM



Dans les jours qui viennent le public aura la possibilité de monter à bord des navires, d'assister au défilé des 1.000 marins vendredi et/ou enfin, de voir dans le port samedi la revue de la flotte internationale (International Naval Review).  

Site des célébration du 75ème anniversaire de la Royal New Zealand Navy   ICI 
#kiwiNavy75th

FERRY - Half Moon Bay - Auckland


Photo du terminal de ferry à Auckland Nouvelle-Zélande
Terminal de Ferry d'Auckland CBD - ©SM



Au printemps, y'a des p'tites fleurs mais il pleut aussi beaucoup parce qu'elles ont besoin de beaucoup d'eau, alors après deux jours de pluie et de grisaille, j'ai profité du retour du soleil pour me rendre au centre d'Auckland où je voulais voir l'exposition consacrée aux portraits Maoris de Gottfried Lindauer à la Auckland Art Gallery Toi O Tamaki.


 

En voiture, notre quartier est situé à environ 26 kilomètres au sud du CBD (Central Business District), le centre ville d'Auckland, mais il existe une alternative à la route bien plus agréable : le ferry au départ d'Half Moon Bay qui nous amène en 35/40 minutes en plein centre, d'autant plus pratique que la baie est accessible à pied de Bucklands beach par une belle passerelle de bois.

Photo du trajet en ferry Half Moon Bay Auckland Nouvelle-Zélande ©SM
Ferry Half Moon Bay - Auckland - Novembre 2016 - ©SM


En semaine, les horaires prévoient treize navettes dans chaque sens entre 6h45 et 20h00, presqu'une par heure (deux de plus le vendredi avec un dernier retour à 23h35 pour les sorties en ville). A 9,10 NZD le trajet simple (environ 6 euros/50 HKD), c'est l'occasion de faire une très jolie et agréable croisière dans le golfe d'Hauraki avec de très beaux points de vues et une arrivée au coeur de la ville franchement pratique et sans soucis de parking, directement au terminal des ferrys situé à l'extrémité de Queen Street, l'artère principale.
Topissime, je conseille !  






Site des croisières Fullers avec les horaires et prix - Half Moon Bay - Auckland   ICI

mardi 15 novembre 2016

Bucklands Beach - Musick Point - Eastern Beach


Nous avons profité du temps printannier et de la marée basse lors de notre premier week-end à Auckland pour effectuer une belle boucle d'une dizaine de kilomètres de Bucklands Beach à Musick point avant de revenir par Eastern Beach.

Photo de Buckland Beach Auckland Nouvelle-Zélande ©SM
Bucklands Beach - Novembre 2016 - ©SM
En partant de Laings road, "the Parade" permet de longer la mer et d'admirer les villas qui lui font face, la plupart très bien entretenues, plutôt modernes et cossues avec encore quelques très rares terrains à constuire. Par endroits, les pelouses poussent jusqu'au bord de la plage apportant au paysage ses touches étonnantes de vert tendre. A marée haute, les vagues lèchent parfois le bord de la route alors que ce sont des zones de roches volcaniques polissées et des grandes étendues plates formant l'embouchure de la rivière Tamaki qui apparaissent à marée basse.
Sur l'eau, des voiliers à l'ancre se balancent pendant que derrière eux, empruntant le chenal qui les mène à Half Moon Bay voisine, les ferrys glissent dans un sens puis dans l'autre pour relier la baie au centre d'Auckland ou à l'île de Waiheke.   

La "petite plage" en bas de Laings Road, bien protégée, constitue un lieu de loisirs pour les baignades, les planches de paddle, les planches à voile, les canoës et autres barcasses. Un peu plus loin, des stages d'optimistes sont proposés par le "Bucklands Beach Yacht Club" et des voiliers mis à quai y font leur toilette de printemps.
Vient ensuite la grande plage de Bucklands beach, plus ouverte, où l'on croise plutôt des pêcheurs ainsi que des marcheurs, pas très jeunes mais aimables, avec ou sans toutous. Wharf street  s'y greffe et concentre l'activité du quartier avec le "Bucklands and Easter Beaches memorial Hall" (sorte de centre social pour les activités), une superette, un restaurant à emporter, un agent immobilier, un café et Soul Center, un studio de pilates/yoga.  

Photos de Musick Point Auckland Nouvelle-Zélande ©SM
Musick Point - Novembre 2016 - ©SM

Après la plage, une courte grimpette permet de rejoindre le golf d'Howick et la Musick Point Esplanade Reserve, une zone naturelle protégée de 9 hectares environ, bordée de falaises côtières abruptes qui comptent parmi les mieux préservées de Nouvelle-Zélande, couvertes de vieux pohutukawa*. La pointe de Musick Point (Te Naupata) offre de superbes points de vues sur les îles Browns, Rangitoto et le golfe de d'Hauraki.
On y trouve également le Musick Memorial Radio Station, un bâtiment "historique" classé, de style art-déco, sensé évoquer la forme d'un avion, édifié en mémoire du capitaine Edwin Musick, pionnier de l'aviation américaine, mort en 1938 dans le crasch d'un vol Pan Nam à destination d'Auckland.


A la fin des année 1930, Te Naupata/Musick Point était l'une des cinq stations stratégiques du réseau national de communications et pendant la seconde guerre mondiale, le centre principal pour les liaison radio avec les forces déployées dans le pacifique. A partir de 1966, le bâtiment et ses équipements ne servirent plus qu'au service maritime régional et aux urgence avant le décommissionnement de 1993. Depuis, les lieux ont été utilisés par un club de radio amateur, dédiés de nouveau par l'ambassadeur des Etats-Unis et servent de lieu d'archives et de mémoire pour les équipements radios de leur histoire. 

Photos de Eastern Beach Auckland Nouvelle-Zélande ©SM
Eastern Beach - Novembre 2016 - ©SM

De Musick point, il faut revenir sur ses pas pour rejoindre la façade est de la péninsule qu'on gagne en empruntant un escalier menant en bas des falaises, un peu caché entre deux propriétés. Il ne reste alors plus qu'à longer la côte jusqu'aux plages d'Eastern beach.
Que d'interrogations face aux merveilles de la nature : la composition des falaises et des roches, les arbres majestueux et alambiqués, incroyablement perchés à flanc de falaises ...  Autant de réponses à trouver mais avant tout, le simple bonheur de se promener dans ces paysages magnifiques, de respirer, de découvrir et d'apprécier.   





En fin de parcours, le parc Macleans permet de faire la jonction et de rejoindre Bucklands beach.


En résumé, la boucle Bucklands beach - Musick Point - Eastern Beach - Bucklands beach c'est un bon bol d'air :
une dizaine de kilomètres, 
un parcours sans grande difficulté, 
des paysages de litoral variés, 
des vues superbes,
une dose d'histoire, de botanique et de géologie, 
deux bonnes heures de marche.


* Pohutukawa est surnommé "l'arbre de Noël de Nouvelle-Zélande" du fait de sa floraison rouge au début de l'été austral.

lundi 14 novembre 2016

Tremblement de terre de Hanmer Springs



Alerte tsunami - 14/11/2016 12:18am
Au réveil ce matin, ce sont plusieurs messages arrivés par différents canaux (mails, whatsapp, Facebook) demandant si "tout va bien" qui nous informent qu'il y a eu un tremblement de terre en Nouvelle-Zélande cette nuit. 
Une alerte tsunami nous est également parvenue couvrant initialement l'ensemble de la façade est du pays avant d'être réduite à la zone allant des côtes de Welllington (au sud de l'île du nord) à la péninsule de Banks (au sud de Christchurch dans l'île du sud).
 cf. carte ci-contre publiée par le site de la défense civile

D'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter, le séisme d'une profondeur de 16 km a frappé vers minuit la région de  Hanmer springs (voir ci-après). Il a aussi lourdement touché la région de Kaikura, une zone touristique connue notamment pour les baleines, située dans l'île du sud à 2h30 au nord de Christchurch et à 2h au sud de Picton. Les secousses ont été ressenties par les noctambules jusqu'à Auckland à plus de 900km au nord alors que plongés dans les bras de Morphée, nous, nous dormions comme des bébés et n'avons rien ressenti.



Tremblement de terre - Hanmer Springs 14/11/2016 (source: radio.co.nz)


Selon le US Geological Survey, ce séisme serait le plus important enregistré dans la région depuis 1929. En février 2011, Christchurch déjà avait souffert d'un séisme d'une magnétude de 6,3 et la ville située en plein sur l'épicentre avait subit d'énormes dommages dont elle se remet à peine. 




Depuis ce matin, les nouvelles tournent en boucle sur le séisme dont il faut évaluer les dégâts : au moins 2 morts, plus de 250 repliques en douze heures dont certaines importantes, la highway 1 (route principale de la façade est de l'île du sud) coupée par les glissements de terrain, d'autres routes coupées par des crevasses, le traffic ferrovière interrompu de même que les ferrys entre les deux grandes îles, des ponts et des infrastructures effondrés avec des zones qui se retrouvent complètement isolées, Wellington la Capitale qui tourne au ralenti et a subit des dégâts, etc.

Dans l'actualités, je note plusieurs sujets qui reviennent tout le temps à commencer par celui d'exploitations laitières avec plus de 600 vaches à traire qui n'ont plus d'électricité pour le faire automatiquement et qui n'ont pas l'énergie suffisante pour la conservation du lait.
Ensuite et parce que l'année scolaire touche à sa fin, hémisphère sud oblige, celui des élèves qui ne peuvent pas passer leurs examens de fin de secondaire, les NCEA (National Certificate of Educational Achievement), qualification reconnue par les entreprises et clé d'entrée dans les universités... mais là-dessus, le message est clair, les élèves qui ne peuvent pas passer leur examen obtiendront comme note celle de leur contrôle continu de l'année, ça va en arranger certains mais pas ceux qui comptaient sur l'épreuve pour améliorer leur score.
Enfin, le sujet des cambriolages de plusieurs maisons évacuées du fait de l'alerte tsunami où des malfrats ont eu l'indélicatesse de passer après le départs des occupants ou encore celui de femmes enceintes isolées des infrastructures hospitalières pour leur accouchement...

Le gouvernement est mobilisé autour de son premier ministre John Key et son ministre de la défense civile, Gerry Brownlee qui ont activé un peu après minuit le Centre National de Gestion des Crises (NCMC - National Crisis Management Center) regroupant des scientifiques, des policiers, des personnels de santé, du transport et de la défense chargés d'apporter le soutien nécessaire aux autorités locales.

Financièrement, il semble selon les déclarations entendues que les réserves épuisées par la reconstruction de Christchurch aient eu le temps de se reconstituer et devraient permettre de faire face à ce nouveau coup dur pour la Nouvelle-Zélande car après le choc (beaucoup de témoignages très forts sur l'intensité inhabituelle de ce séisme) il va falloir reconstruire ...

... jusqu'à la prochaine fois ...

Parce que la Nouvelle-Zélande c'est tout sauf stable, on y enregistre jusqu'à 15'000 séismes par an, ce qui n'a rien de surprenant quand on sait que le pays est pile poil à la limite des plaques tectoniques de l'Australie et du Pacifique et qu'il est le seuil sud-ouest de la ceinture de feu du Pacifique. 

Site de l'ambassade de France en Nouvelle-Zélande  ICI