samedi 25 mars 2017

Un week-end à Brisbane - Entre jardins & rivière !

Entre deux semaines de tournées professionnelles en Australie, l'occasion m'a été donnée de rejoindre ma moitié à Brisbane, le temps d'un week-end. Ce n'était pas fait exprès mais cela tombait plutôt bien compte tenu des pluies diluviennes balayant alors la région d'Auckland.
 
Située à trois heures de vol seulement de la capitale néo-zélandaise et décalé de trois heures, on arrive à Brisbane presqu'à la même heure que celle à laquelle on part, parfait pour nos retrouvailles le vendredi soir et notre installation à l'hotel.

Après consultation de la météo le samedi matin, les prévisions anticipent une journée ensoleillée alors que dimanche s'annonce a priori couvert et pluvieux. Nous décidons donc de commencer nos explorations par le Mont Coot-tha, point culminant un peu excencentré à l'ouest de la ville, fréquenté autrefois par les familles pour des excursions pique-nique et figurant aujourd'hui en haut de la liste des "lieux à voir à Brisbane" dans tous les guides touristiques.

À 7 kilomètres et 15 minutes environ du centre ville (CBD / Central Business District), nous nous y faisons déposer en taxi et commençons par admirer le point de vue sur la cité, très étendue, plus dense qu'Auckland et traversée par la rivière de Brisbane qui serpente en une multitude de boucles avant de se jeter au loin dans la baie de Moreton, entre sunshine coast (la côte ensoleillée) et gold coast (la côte d'or). Le lookout dispose d'un petit parking et il est aménagé avec boutique, café, restaurant et belvédères.

Photo au Mont Coot-tha Brisbane Australie
Mont Coot-tha - Brisbane  ©SM

À la boutique, nous récupérons la "Mt Coot-tha Forest Track Map" gratuite, la carte détaillée des chemins du parc forestier entourant la colline, pour redescendre à pied par la Summit Track en passant par les JC Slaughter Falls (chutes de JC Slaughter) : 1,9 kilomètres et 30 minutes de marche. Une jolie balade en forêt avec une végétation de bush et des arbres à l'écorce pelante offrant un paysage beaucoup plus aride que ce à quoi nous sommes maintenant habitués en Nouvelle-Zélande d'autant que le lit des ruisseaux et la chute sont eux aussi complètement à sec.

Photo summit track Mt Coot-tha Brisbane Australie
Summit track Mt Coot-tha - JC Slaughter Falls, à sec !  Brisbane ©SM

En bas des pentes, il faut ensuite suivre la route pour rejoindre le Brisbane Botanic Gardens (Mt Coot-Tha), l'un des deux jardins botaniques de la ville, le premier étant situé au bord de la rivière, au coeur du CBD.

Pour la petite histoire, le plus ancien des deux jardins botaniques a été établi en 1855 sur un terrain mis de côté en 1828 par les européens quand ils se sont installés afin d'y faire pousser le nécessaire et approvisionner la colonie pénitentiaire en nourriture. Plus tard, le jardin servit à expérimenter différentes cultures et pour tester l'acclimation de plantes venues d'autres parties du monde si bien qu'il est considéré comme le berceau de l'horticulture locale. Plusieurs fois ravagé par des crues du fleuve mettant en danger de précieuses collections de plantes, il fut décidé de lui adjoindre une antenne en bas des pentes du Mont Coot-tha, à l'abri des aléas du fleuve. Fondée en 1970 et officiellement ouverte depuis 1976, cette annexe couvre 56 hectares. Un parc implanté sur une zone vallonée qui abrite pas moins de 20'000 plantes représentant 5'000 espèces du monde entier et plusieurs types d'habitats des zones arides, tropicales et tempérées.

Près de l'entrée, un kiosque d'information permet de récupérer des cartes  faisant figurer les différents services (restaurant, bibliothèque, planétarium, auditorium, toilettes, fontaines à eau, etc.) et l'organisation du parc en une vingtaine de communautés thématiques et géographiques (bambous, plantes primitives, arbres fruitiers, bougainvilliers, plantes grasses, etc.) auxquels s'ajoutent une douzaine de zones consacrées aux plantes endémiques, propres à l'Australie. Ces dernières sont concentrées dans la partie la plus éloignée du parc et la moins fréquentée, autour d'un petit lac qui constitue une bonne promenade.

Communautés de plantes australiennes - Coot-tha botanic Garden Brisbane  ©SM

Une route fermée à la circulation le week-end dessine le parcours principal du parc mais il est plus agréable d'emprunter les sentiers annexes et nombreux mieux adaptés aux promeneurs. La partie la plus proche de l'entrée est la plus concentrée et la plus variée si bien qu'on y passe de la bambouseraie aux jardin japonais, des fougères au dôme tropical puis aux plantes grasses avant d'arriver aux lagons, etc.

Photo de plantes jardin botanique Coot-tha Brisbane Australie
Toutes sortes de plantes ... Brisbane botanical gardens Mt Coot-tha   ©SM

Photo de plantes jardin botanique Coot-tha Brisbane Australie
En vert et en couleurs !  Brisbane botanical gardens Mt Coot-tha   ©SM
Photo du jardin japonais jardin botanique Coot-tha Brisbane Australie
Jardin japonais - Brisbane botanical gardens Mt Coot-tha   ©SM
Photos du dome jardin botanique Coot-tha Brisbane Australie
Dôme tropical, plantes grasses et lagon - Brisbane botanical gardens Mt Coot-tha  ©SM
Photo d'animaux et oeuvres d'art jardin botanique Coot-tha Brisbane Australie
Beaucoup d'oiseaux, des gros lézards et des oeuvres intégrées au décor - Brisbane botanical gardens Mt Coot-tha  ©SM

On peut facilement passer plusieurs heures dans ces jardins qui doivent sans doute réserver des surprises en toutes saisons.

Pour retourner en ville, nous prenons le bus local, le 471 qui nous ramènent en ville en 30 minutes environ en traversant la banlieue environnante et nous descendons à l'arrêt de King George Square, grande place de l'hôtel de ville et du musée de Brisbane.

Un coup d'oeil sur la carte permet de noter en passant le manque d'originalité des noms de rues qu'on retrouve un peu partout dans les grandes villes des anciennes colonies britanniques, la plupart du temps attachées à la royauté : Queen's road, Elizabeth Street, Margaret Street, Edward Street, etc. D'ailleurs cela pourrait faire l'objet d'un jeu des rues à collectionner, tout comme on pourrait le faire avec les statues de la reine Victoria qu'on retrouve elles ausi partout, Brisbane ne faisant bien sûr pas exception !

Photo de King George Square Brisbane Australie
King George square - Brisbane  ©SM

Il fait relativement chaud et nous avons déjà beaucoup marché si bien qu'une fois de retour en ville nous optons de poursuivre par une visite de Brisbane sur l'eau. Pour cela, il existe plusieurs possibilités :
- des tours touristiques organisés  (Mirimar Cruises, Kookaburra Showboat Cruises / grands bateaux avec roue à aube, River city cruises)
- le City Hopper gratuit qui permet de "sauter" d'une rive à l'autre entre North Quay et Sydney Street avec 8 arrêts en tout. Un service mis en place et géré par la mairie de Brisbane.
- le CityCat qui opère lui aussi sous la houlette de la mairie de Brisbane avec une flotte de 21 CityCats, le long de la rivière de Brisbane sur 25 arrêts disposés sur les deux rives entre l'université de Queensland (UQ St Lucia) et Northshore Hamilton,
- des petits ferrys.

Nous embarquons sur un CityCat à North Quay pour la modique somme de 4,70 AUD chacun (ticket acheté à bord), avec l'idée de faire la ligne complète pour revenir en fin de circuit à notre point de départ. Nous commençons par remonter la rivière jusqu'à l'université de Queensland et nous pouvons observer l'activité sur la rivière et les aménagements en amont du CBD : des dériveurs, des jetskis et des petits bateaux à moteurs profitent de l'eau en ce samedi ensoleillé alors que les constructions longeant la rivières sont récentes, modernes et dans l'ensemble plutôt sympas avec des pontons d'accès à l'eau et de jolis parcs et jardins.

Photos Brisbane Rives de la Rivière Brisbane amont CBD Australie
Brsibane CityCat - En amont de CBD   ©SM

La croisière est très agréable parce que le CityCat est hyper stable et confortable, un service qui a fêté ses 25 ans de mise en opération, pratique et relié aux autres modes de transports. Après l'arrêt du terminus à l'université de Queensland (UQ St Lucia), il repart en sens inverse, en direction du CBD où se concentrent les grands immeubles et la plupart des ponts de la ville.
 
Photos des ponts de Brisbane Australie
Les ponts de Brisbane   ©SM

On longe alors le centre de Brisbane avec Brisbane City sur la rive nord relié par le pont Victoria au South Bank avec ses aménagements de loisirs sur la rive sud :

Brisbane City et South Bank, grande roue et théâtre   ©SM

Peu après, on passe le musée maritime pour arriver à Kangaroo Point et ses falaises terminées par Story Bridge et faisant face aux jardins botaniques du centre et à CBD :

Photos de Kangaroo Point Story Bridge et CBD Brisbane Australie
Falaises de Kangaroo Point - Story Bridge et CBD Brisbane   ©SM

La croisière se poursuit presque jusqu'à l'embouchure avec une succession de zones résidentielles, d'abord avec des immeubles remplacés un peu plus loin par des maisons. Dans l'une des zones, d'anciens docks et entrepots de laine ont été reconvertis en logements alors qu'encore plus loin, c'est une ancienne centrale électrique qui a été transformée pour accueillir cafés et restaurants. Tout semble parfaitement entetenu avec un urbanisme maitrisé exploitant et en mettant en valeur les ressources et l'histoire locale.    


Nous admirons certains des aménagements se déployant le long des berges comme cette longue passerelle au pied d'une zone de falaise qui permet le passage des riverains, des coureurs et la continuation de la piste cyclable qui se déploit sur des kilomètres le long de la rivière.
On ne voit toujours pas la mer au dernier arrêt en bout de ligne à Northshore Hamilton Ferry Terminal situé dans le dernier méandre de la rivière, à proximité d'un terrain de golf et d'un parc doté d'une petite plage et on aperçoit juste le port.

Photos des rives de la rivière Brisbane Australie
Passerelle aménagée au pied du quartier de New Farm et plage du terminal de ferry Northshore Hamilton  ©SM

Alors que le pont du CityCat était plutôt calme en début de parcours, il se remplit au retour avec des riverains endimanchés qui montent à bord en fin de journée pour un dîner en ville, c'est samedi soir ! La carte de transport locale est passée sur un lecteur à la montée puis à la descente selon une utilisation assez semblable à celle du AT-Hop d'Auckland et nous constatons ainsi que CityCat est véritablement un moyen de transport intégré à la ville.

Nous faisons comme la plupart des autres passagers et descendons à Riverside proche d'Eagle street pour dîner nous aussi et ainsi terminer la journée dans cette zone particulièrement animée, pleine de cafés et des restaurants en terrasse au bord de la rivière et face au pont de Story qui s'illumine la nuit.
Nous ne pensions pas passer autant de temps sur le CityCat, le circuit complet fait presque 3 heures avec tous les arrêts, mais nous avons vraiment apprécié ce grand tour qui donne une vision au fil de l'eau de cette grande ville d'un peu plus de 2 millions d'habitants, la troisième du pays pour la population, après Sydney et Melbourne.

Une première impression de grande ville, bien plus dense qu'Auckland, 
une cité marquée par les méandres de son fleuve et ses nombreux aménagements, 
un urbanisme maîtrisé, cohérent et à taille humaine,
avec des parcs et des jardins,
bénéficiant d'un climat clément,  
bref, une métropole où il fait bon vivre.   

dimanche 19 mars 2017

Auckland - La voiture or et billets, kitchissime !

Celle-là, impossible de la rater, comble du kitch, la voiture aux couleurs "or, argent et billets" avec le détail poussé jusqu'aux jantes qui évoquent des lingots d'or :


Photo de voiture or argent et billets Auckland Nouvelle-Zélande
La voiture or-argent-billets ©SM


Elle m'aurait sans doute moins étonnée à Hong Kong ... Mais non, (mal) garée sur une place handicapée du parking de mon supermarché, a priori sans autorisation, c'est bien une voiture d'Auckland en Nouvelle-Zélande, sans autre indice que cet étalage de symboles de richesse sur la carrosserie. Pas de plaque d'immatriculation à message, pas de chauffeur aux alentours alors toutes les hypothèses sont possibles :

- un jeu-concours avec des millions à gagner ?
- une personnalisation assumée ?
- un rêve (ou un objectif) qui s'affiche ?
- une invocation au dieu de la fortune ?
- un gagnant du loto ?
- un pari gagné ou perdu ?
- un nouveau système anti-vol ?

Moi j'ai envie de dire tout simplement : la voiture top-spéciale "matuvu" !

mardi 14 mars 2017

Un week-end à Coromandel - Côte Ouest

Dimanche : de Whitianga à Fletcher Bay en passant par la 309. Retour par la côte ouest.

Pour notre deuxième journée à Coromandel, pas mal de route au programme pour découvrir la côte ouest, de la pointe nord au sud.


Pour rejoindre Coromandel-ville en partant de Whitianga, nous choisissons de quitter la route 25 pour emprunter la 309, une piste transversale qui traverse la chaîne de Coromandel en parcourant des forêts primaires avec deux points d'intérêts à la clé : un groupe de kauris (Kauri grove lookout Walk) et les chutes de Waiau (Waiau Falls), les deux arrêts étant proches l'un de l'autre.
Le premier passe par la case "essuyez-vous les pieds" avant de serpenter sur quelques centaines de mètres par une passerelle qui chemine dans la forêt pour protéger les arbres dont on s'approche au plus près. La balade permet d'admirer deux groupes de kauris impressionnants avec une curiosité, des siamois, deux arbres ayant grandis en parallèle, supportés par la même base.

Photo de kauris route 209 Coromandel Nouvelle-Zélande
Kauri grove - Route 309 Coromandel  ©SM

À un kilomètre des kauris, le deuxième arrêt est pour les chutes de Waiau, une petite marche très courte et facile, la chute étant située à proximité de la route.(Baignade possible).

Photos de Waiau Falls Coromandel Nouvelle-Zélande
Chutes de Waiau - Route 309, Coromanel ©SM

Après cette piste touristique, nous rejoignons la route 25 pour remonter toute la côte jusqu'à la pointe nord de Coromandel. À Coromandel-ville, il faut quitter la 25 et prendre la route de Colville qui est remplacée ensuite par de la piste; c'est un peu long, 25 km de route puis 25 km de piste sinueuse qui ballote les estomacs sensibles mais le jeu en vaut la chandelle. La piste suit le bord de mer, d'abord ombragée de vieux pohutukawas alambiqués incroyables avant de s'ouvrir au panorama du nord de la péninsule qui recèle des paysages somptueux. Peu de criculation, peu de visiteurs donnent un peu une impression de bout du monde.

Photo de la côte au nord de Coromandel Nouvelle-Zélande
Côte nord de Coromandel, entre Fantail Bay et Port Jackson ©SM

Nous effectuons un premier arrêt à Port Jackson : 3 maisons, un camping en bord de mer et une plage qui mène à l'estuaire de Muriwai. Un coin bien tranquille pour se ressourcer, isolé et rural (élevage).

Photo de Port Jackson Plage de Muriwai Coromandel Nouvelle-Zélande
Plage de Port Jackson - Coromandel  ©SM

Nous poussons ensuite jusqu'au bout de la route en passant par le cap de Colville avant d'arriver à Fletcher Bay. Le paysage est un peu moins rural, plus sauvage avec de la forêt primaire. De la côte, on aperçoit l'île de Great Barrier (île de la Grande Barrière), l'une des plus éloignées du Golfe d'Hauraki connue pour être un havre pour hippies.
Fletcher Bay est le bout du bout et on s'y sent bien. Des petits minibus de touristes y font une pause dans leur circuit "aventure en dehors des sentiers battus". Il est possible d'y camper et c'est le point de départ d'une grande marche, celle du Coromandel Walkway. Dommage de ne pas avoir plus de temps parce que le cadre en vert et bleu nous plait beaucoup ... 

Fletcher Bay - Coromandel  ©SM

Pas de boucle, le retour se fait par le même chemin avec un meilleur éclairage dans ce sens puisque nous avons maintenant le soleil dans le dos. De Coromandel-ville, il faut compter environ 3 heures aller-retour pour cette excursion tout au nord sachant qu'il en faudrait sans doute encore à peu près autant pour explorer l'autre piste partant vers Port Charles après Colville et la boucle pour revenir via Little Bay, une visite que nous réservons pour une autre fois !

Après un déjeuner tardif dans un take-away de Coromandel-ville aux allures de Far-West, nous reprenons la route 25 en direction du sud en faisant l'impasse sur le petit train qui constitue l'une des attrcations locales majeures.

Un peu avant Kereta, nous laissons le dernier promontoir de la route avant qu'elle ne colle au plus près du bord de mer jusqu'à Thames. Si l'idée était bien de longer le bras de mer de Thames, il nous faut tout de même constater que la côte est beaucoup moins belle que celle de l'Est de la péninsule. De ce côté, pas de grande plage de sable ni de relief sculpté mais une côte relativement abrupte, des communautés loin d'être aussi proprettes qu'à l'opposé et pas mal de petites baies de rochers peu fréquentées.
 
Photo de la côte ouest Coromandel Nouvelle-Zélande

Après Tapu, nous faisons un nouveau crochet vers l'intérieur par une jolie vallée pour aller voir les jardins d'eau de Rapaura (Rapaura Watergardens) où nous tentons notre chance malgré l'heure déjà tardive puisque nous arrivons juste avant la fermeture à 17 heures. Nous y sommes chaleureusement accueillis par les propriétaires qui sont sur place et nous informent que nous pouvons prendre tout le temps nécessaire à la visite; l'heure de fermeture est donnée à titre indicatif et ils sont souples, surtout quand la journée est aussi belle qu'aujourd'hui, une chance !

Les jardins comprennent deux boucles, la jaune et la rouge. La première serpente dans un jardin d'eau soigneusement construit avec ses bassins, pièces d'eau et plantes associées, grands arbres et statues qui lui donnent un petit air de forêt celtique  

Photo des jardins d'eau de Rataura Coromandel Nouvelle-Zélande
Rapaura Watergarden  ©SM

La seconde boucle est moins structurée et plus "naturelle; elle passe par une grande pièce d'eau avant de s'enfoncer dans la forêt primaire jusqu'à une cascade qui constitue l'emblème de ces jardins. Une heure de visite tranquille et plaisante qu'on peut sans doute coupler à celle d'un kauri carré situé à proche distance des jardins mais que nous avons malheureusement raté, faute de le savoir lors de notre passage et un peu contraints par le temps.

Photos des jardin de Rataura Coromandel Nouvelle-Zélande
Rataura Watergardens   ©SM

Nous terminons ensuite notre circuit en poursuivant par la route 25 jusqu'à Thames, ville elle aussi très "Far-West", marquée par l'activité minière où il nous faudrait là encore revenir pour visiter le musée et l'école minière.

Ce premier circuit découverte à Coromandel nous a vraiment séduit et ouvert des perspectives pour une deuxième expédition que nous ne manquerons pas de faire dès que l'occasion se présentera afin de compléter l'exploration des zones côtières et approfondir le côté historique/minier. Ce qui sûr, c'est qu'à moins d'y aller à la va-vite, deux jours sont insuffisants pour en faire une visite complète et que c'est un peu loin pour une excursion à la journée au départ d'Auckland même s'il existe la possibilité de s'y rendre en ferry passagers à partir du CBD (mais alors, sans véhicule sur place, on est forcément coincé et limité en termes de découvertes).

Coromandel est un must-see (endroit à voir) de Nouvelle-Zélande, une évidence !


Waiau Falls & Kauri Grove lookout walk - Dpt of Conservation  ICI

jeudi 9 mars 2017

Un week-end à Coromandel - Côte Est

Le temps d'un week-end, nous sommes partis explorer le péninsule de Coromandel située à un peu plus de deux heures de route d'Auckland dans la région voisine de Waikato.

Avec ses 85 kilomètres de long sur 40 kilomètres de large, c'est l'une des plus grandes péninsules de Nouvelle-Zélande, bordée à l'ouest par le bras de mer de Thames, ouverte à l'est sur l'océan Pacifique, elle boucle le golfe d'Hauraki en protègeant la baie d'Auckland. Ses paysages d'origine volcanique sont dominés par la chaîne de Coromandel dont les collines couvertes de forêts primaires culminent au Mont Moehau, à 892 mètres alors que ses 400 kilomètres de côtes très découpées se déclinent en version sable, rochers, mangroves ou falaises et en de multiples baies, anses, péninsules, estuaires, promontoirs, etc.

Pour s'y déplacer, il vaut mieux disposer d'un véhicule et emprunter la boucle de la "Pacific Coast Highway", la route 25 qui en fait le tour en longeant le bord de mer sur pratiquement toute la façade ouest entre Thames et Coromandel (ville) et en donnant accès à quelques chemins de traverse à l'intérieur ainsi qu'à des échappées et pistes côtières au nord et à l'est. 

Partis le samedi matin et ne disposant que des deux jours du week-end, il a fallu faire des choix pour ce circuit "premières découvertes". La saison restant par ailleurs "haute" avec des taux d'occupation dépassant parfois les 90% du fait de la proximité d'Auckland, nous nous étions assurés de réserver un hébergement pour la nuit à Whitianga.

Samedi : la côte Est entre Pauanui et Whitianga.

Péninsule de Coromandel - À la découverte de la côte est.

Depuis Auckland, nous filons directement et sans arrêt jusqu'à Hikuai où nous obliquons d'abord au sud de l'estuaire de la Tairua jusqu'à Pauanui, une station balnéaire plutôt chic avec côté plage, des "bachs"(1) de bord de mer métamorphosés en grandes maisons modernes et côté estuaire, un programme immobilier-marina haut de gamme récent, tracé de plusieurs allées bordées de grandes maisons entourées de pelouses et jardins manucurés, chacune au bord de l'eau avec ponton(s) privatif(s), beaux équipements et gros bateaux (encore quelques lots à vendre !).
Rien de mieux pour faciliter l'accès à ce petit paradis qu'un aérodrome particulièrement actif samedi matin, central, perpendiculaire à la grande plage que les avions rasent à l'atterissage après leur approche au dessus de l'océan pour une parade aérienne un peu surprenante.

Photos de Pauanui Coromandel Nouvelle-Zélande
"Bachs améliorés", lotissement-marina et aerodrome de Pauanui - Coromandel ©SM

Côté implantation, le site bénéficie d'une longue et belle plage de sable blanc qui se termine au pied des falaises d'une réserve naturelle, le tout parfait pour les baigneurs, les surfeurs, les sports nautiques, les pêcheurs ou les marcheurs. On peut même voir des gamins soulèvant de gros cailloux au pied des falaises, à la recherche de gommes de kauris (ambre de kauri), survivance des arbres majestueux qui couvraient autrefois toutes les pentes de la péninsule. Ce bois a été exploité dès la fin du 18ème siècle par les maoris pour le commerce avec les occidentaux avant que ceux-ci s'installent à leur tour dans la péninsule et participent à l'abatage massif de ces arbres destinés à la construction navale. On estime qu'il ne fallu qu'une vingtaine d'années pour épuiser la manne et ramener la taille des forêts de Coromandel de 200'000 à 5'000 hectares. Dans la deuxième moitié du 19ème siècle, cette activité fut remplacée par l'industrie minière après la découverte d'or en 1852 mais aujourd'hui cela fait surtout partie de l'histoire parce que le secteur premier, c'est celui du tourisme.

Photo plage de Pauanui Coromandel Nouvelle-Zélande
Plage de Pauanui - Coromandel ©SM

Après Pauanui, retour en direction d'Hikuai pour passer au nord de l'estuaire et accéder à Tairua, une autre station balnéaire, plus populaire, assez animée et plutôt sympa. La ville est dominée par le double sommet d'un volcan éteint qui culmine au mont Paku, facile d'accès pour de jolies vues à 360º sur Coromandel, le Pacifique et les îles environnantes, Pauanui et Tairua. La marche peut se faire en partant de Paku drive en bas de la montagne ou en se garant au bout de Trinui Crescent pour ne faire que la dernière étape du sentier grimpant au sommet. Sur le bord du chemin, des panneaux explicatifs donnent des informations historiques et la table d'orientation du sommet permet de nommer les points du reliefs et les différentes îles, Castle Rock, Mercury, Aldermen, Slipper et Shoe.
À noter que le mont Paku fait partie de la liste des "101 must-do's for kiwis" (liste des 101 endroits à voir pour les néo-zélandais) établie par AA (Automobile Assurance) qui propose non seulement des assurances et des services aux automobilistes mais aussi des cartes et des guides de voyages.
Un point de vue à ne pas manquer.

Photos de vues du Mont Paku Tairua Coromandel Nouvelle-Zélande
Vues du Mont Paku - Tairua ©SM

Avant de quitter Tairua, nous passons voir sa plage, surveillée et ouverte à la baignade puis nous faisons un arrêt et un crochet aux environs, sur la route au nord de la ville :
- Twin Kauri Scenic Reserve : deux grands arbres kauris, visibles du bord de la route,
- Sailors grave historic reserve : la "plus ancienne" tombe de marin en Nouvelle-Zélande, sous des arbres au bord de la plage de Te Karo Bay. Cette pierre entourée d'une barrière blanche est entetenue par la navy, mais elle n'a pas plus d'intérêt que ça. Elle est située au bord d'un chemin balisé, le "Sailors Grave Whenuakite track" qui, par contre, peut intéresser ceux qui ont du temps.

Photos plages de Tairua, Sailors Grave Twin Kauri Coromandel Nouvelle-Zélande
Plage de Tairua - Plage de Sailors Grave et Twin Kauri  ©SM

Il est temps ensuite de gagner Hahei, un autre crochet à partir de la route 25 pour rejoindre notre point d'orgue de la journée, Cathedral Cove. L'endroit n'est accessible qu'à pied ou par la mer. Il est très fréquenté et le parking pour prendre le chemin qui permet d'y accéder est situé au bout d'une route en cul de sac, en haut d'une falaise au nord de Hahei mais il ne dispose que d'un nombre de places très limité; pour s'y garer, il faut donc avoir un peu de chance, se battre avec d'autres automobilistes pas toujours très fair-play et éviter les foudres du surveillant du parking qui cherche à garder la circulation fluide en évitant la création d'une queue. En pratique, la plupart des automobilistes font demi-tour et retournent se garer à Hahei mais c'est loin d'être idéal même s'il y a toujours la possibilité de rejoindre Cathedrale Cove par bateau-taxi.

Photos de Cathedral Cove Walk Hahei Coromandel Nouvelle-Zélande
Cathedral Cove Walk ©SM

Du parking, le chemin de 2,5 kilomètres est assez large et goudronné jusqu'à Cathedral Cove avec des descentes, des montées et à l'arrivée, des escaliers pour rejoindre la plage. Il faut compter au moins 1h30 pour l'aller retour, plus en faisant les détours par les deux baies intermédiaires, Gemstone Bay et Stingray Bay, que nous avons gardées pour le retour. La marche est agréable et fait partie de l'intérêt de la visite avec de beaux points de vues et de jolis paysages.
À l'arrivée, l'arche de Cathedral Cove permet de relier deux plages abritées dans deux anses ceinturées de falaises avec du côté océan, de grands rochers emblématiques dont Sphinx Rock. L'excursion figure en tête de liste des "lieux à voir à Coromandel" dans tous les guides et agences de voyages si bien que la fréquentation s'en ressent avec une grande affluence et concours de selfies à gogo.

Photo de Cathedral Cove Hahei Coromandel Nouvelle-Zélande
Cathedral Cove, plage nord - Hahei, Coromandel ©SM
Photo de cathedral Cove Hahei Coromandel Nouvelle-Zélande
Cathedral Cove, plage sud - Hahei Coromandel ©SM

À l'aller ou au retour, il ne faut pas hésiter à faire le crochet pour s'arrêter à Stingray Bay, une anse calme et peu fréquentée avec une très jolie plage de sable qui nous a beaucoup plu. Le détour par Gemstone Bay, petite baie couverte de pierres rondes, nous a par contre un peu déçus mais reste a priori un excellent "spot" pour le snorkelling pour lequel nous n'étions pas équipés.

Photo de Stingray Bay Hahei Cathedral Cove Coromandel
Stingray Bay - Hahei, Coromandel ©SM

Et pour clôturer la journée, une dernière visite en passant par la plage de Hot Water Beach située au sud de Hahei pour profiter d'un phénomène naturel à marée basse : quand la plage ce découvre, il est possible de creuser des bassins privés dans le sable qui se remplissent d'eau chaude provenant de sources souterraines. L'eau peut-être brulante mais elle se refroidit au contact de l'eau de mer et de l'air. Là encore, beaucoup de monde mais c'est plus facile de se garer... Pour ceux qui ne sont pas équipés, il est possible de louer des pelles pour creuser son trou ou alors on peut attendre qu'un trou se libère. Beaucoup d'efferverscence, c'est assez drole à regarder. Il faut bien sûr s'assurer des heures des marées, dans notre cas, elle était basse à 18h30, ce qui justifiait une visite en fin de journée sans être idéal parce que la plage est à l'ombre, à une heure ou les températures extérieures se refroidissent rapidement. Nous nous sommes finalement contentés de bains de pieds tout en nous amusant du spectacle.

Photo de Hot Water Beach Coromandel Nouvelle-Zélande
Hot Water Beach - Coromandel ©SM

Après ce dernier crochet, dernière étape jusqu'à Whitianga qu'il faut rejoindre par la route 25. Il existe un ferry qui permet de passer par Cook's Bay pour rejoindre ensuite directement Whitianga mais il ne prend que des passagers, pas les véhicules et il vaut mieux le savoir.   
Whitianga est une étape agréable avec pas mal de possibilités de logements, des restaurants et cafés pour diner en soirée et petit déjeuner le matin.

Une journée bien remplie et très satisfaisante en termes de découvertes, Coromandel, on aime !

Notes :
(1) Le "bach" est la maison secondaire néo-zélandaise."Bach" (prononcer "batche") est un diminutif du mot "bachelor" et de l'expression "live like a bachelor" qui signifie "vivre en célibataire", c'est à dire très simplement. Typiquement, le "bach" était une petite maison sans prétention, limite cabane, avec le miniumum, sans aménagements ou équipements, le plus souvent en bord de mer.   
Sources et plus d'infos :
Sailor Grave Whenuake track - Dpt of conservation ICI
Mount Paku, Tairua - 101 must do's for kiwis ICI
Site de Hahei/Visitor Info - ICI

vendredi 3 mars 2017

Nouvelle-Zélande, un pays, trois drapeaux ... et plus !

Emblème d'une nation, le drapeau est une affaire à rebondissements en Nouvelle-Zélande.

Une question sur laquelle notre attention a initialement été attirée début décembre, au moment  de la démission de John Key du poste de Premier Ministre. Celui-ci avait alors déclaré n'avoir qu'un seul regret, celui de "ne pas avoir fait aboutir sa proposition de changement du drapeau"(1) qui, après un long processus de propositions/sélections, avait finalement été rejeté lors du référendum national de mars 2016, 56,6% de la population préférant conserver le drapeau actuel plutôt que son alternative à la fougère.


Référendum de mars 2016 - Bulletin de vote pour le choix final du drapeau - Source : site des élections NZ

Lors de notre visite à Waitangi fin janvier, ce sujet nous a de nouveau interpelé parce que sur le grand mat érigé à l'endroit où le traité a été signé en 1840, ce n'est pas un mais trois drapeaux qui flottent, trois pavillons comme symboles officiels du pays :


Photo du mat des drapeaux à Waitangi Nouvelle-Zélande
Les couleurs historiques de la Nouvelle-Zélande flottent à Waitangi ©SM

1 - Le New Zealand Ensign en position d'honneur : c'est le drapeau officiel de la Nouvelle Zélande depuis 1902. Conçu en 1869, il est dérivé du British Blue Ensign (drapeau bleu avec l'Union Jack Britannique dans le coin gauche), pavillon que les vaisseaux des colonies britanniques se devaient d'arborer à partir de 1865, complété d'un badge ou d'un sceau dans la partie droite pour les identifier.

New Zealand Ensign
Comme la Nouvelle-Zélande n'avait ni badge ni sceau (trop compliqué), elle utilisa d'abord les deux lettres "NZ" avant de les remplacer en 1869 par quatre étoiles rouges bordées de blanc, représentant la constellation de la Croix du Sud. 
À la fin du siècle, l'utilisation du drapeau se répandit à terre avec un cercle engobant les étoiles et il prit une nouvelle dimension au moment de la participation à la guerre des Boers en Afrique de Sud (1899-1902), les néo-zélandais ne sachant plus trop si le New Zealand Ensign avait ou non précédence sur l'Union Jack.
 
La question fut tranchée en 1900, lorsque Richard Seddon, Premier de l'époque fit du New Zealand Ensign le drapeau officiel de la Nouvelle-Zélande (sans le cercle) et que la loi fut complétée en 1902 pour qu'il remplace officiellement l'Union Jack.

Union Jack
2 - l'Union Jack : après la signature du traité de Waitangi en 1840, c'est le drapeau britannique qui devient pavillon officiel de la Nouvelle-Zélande, jusqu'à la loi de 1902 qui donna précédence au New Zealand Ensign.
Il n'en resta pas moins largement en usage jusqu'aux années 1950/60 et il est systématiquement et très officiellement levé lorsque des membres de la famille Royale d'Angleterre ou des hôtes britanniques importants sont de passage en Nouvelle-Zélande. 

3 - Drapeau des Tribus Unies de Nouvelle-Zélande (United Tribes' flag) : c'est le premier des drapeaux officiels de la Nouvelle-Zélande.
À l'époque, le pays n'était pas encore colonie britannique, son commerce était florissant avec l'Australie et sans heurt jusqu'à l'incident du Sir George Murray de 1830. Parce qu'il ne répondait pas aux règlementations en vigueur imposant à chaque bateau de posséder un certificat officiel indiquant le lieu de construction, le nom du propriétaire et la nationalité, ce navire construit en Nouvelle-Zélande fut confisqué puis vendu par la douane de Sydney.
Pour palier cette entrave aux échanges et tous risques de confiscations, l'idée d'un pavillon national pris forme. Elle fut menée à bien par James Busby, représentant de la couronne britannique arrivé en 1833 en Nouvelle-Zélande. Il initia les démarches nécessaires auprès des autorités de Nouvelle-Galles du Sud pour l'enregistrement d'un drapeau en espérant améliorer la collaboration des tribus maories et l'organisation du pays par la même occasion. Une première proposition de drapeau faite par le gouverneur d'Australie fut rejetée parce qu'elle ne contenait pas assez de rouge, couleur importante pour les Maoris et la version finalement retenue fut dessinée par Henry Williams(1), missionnaire de la Church Missionary Society. La sélection se fit en 1834 parmi trois propositions lors d'une réunion de 25 dignitaires Maoris à Waitangi, avec des missionnaires, des colons et des capitaines de navires anglais et américains.

Drapeau des Tribus Unies de Nouvelle-Zélande

Ce drapeau (2), déjà utilisé par la mission, est composé de la Croix de Saint George rouge sur un fond blanc; une deuxième croix de St George plus petite, rouge bordée de noir est placée dans le quadrant supérieur gauche sur fond bleu avec quatre étoiles à huit branches dans chacun des quadrants bleus (il existe des variantes pour les bordures et le nombre de branches des étoiles).



Choisi au départ pour des raisons pragmatiques plus commerciales que nationales, ce drapeau devint rapidement un signe de résistance des tribus maories qui l'adoptèrent, en particulier dans l'île du nord, après la signature du traité de Waitangi de 1840. Alors considérée comme colonie sous souveraineté anglaise, Hobson lui avait substitué l'Union Jack même si les maoris ne lui accordèrent pas la légitimité attendue et qu'un chef célèbre coupa à plusieurs reprises le mat sur lequel il flottait en signe de désaccord.
Selon le discours de notre guide maori pendant notre visite de Waitangi, ce drapeau des Tribus Unis garde encore toute sa valeur et son "mana" (prestige) si bien que même si John Key avait réussi à implémenté son changement de drapeau en mars dernier, celui-ci n'aurait pas pris précédence sur celui des Tribus Unies. Pour preuve, il flotte toujours à Waitangi et est très officiellement levé dans le pays le jour de la fête nationale (Waitangi Day).

Et quand on commence à y regarder d'un peu plus près, s'ajoutent encore à ces trois drapeaux historiques d'autres pavillons :

1 - Tino rangatiratanga - Créé en 1989 par trois femmes artistes maories à la suite d'un concours national, ce drapeau est devenu un symbole de l'indépendance Maorie et le drapeau national Maori officiel autorisé. S'il a pu depuis peu flotter sur un certain nombre de lieux emblématiques (le pont d'Auckland, l'assemblée nationale, etc.), il ne fait toutefois pas l'unanimité et il n'a en particulier pas encore pu être hissé à Waitangi



2 - Le drapeau personnel officiel de la reine Elizabeth II, reine de Nouvelle-Zélande, adopté en 1962. Il prend précédence lorsque la reine est en Nouvelle-Zélande. 


3 - Le drapeau du gouverneur général, représentant officiel de la reine en Nouvelle-Zélande lorsqu'elle n'est pas dans le pays. Ce modèle a été adopté en 2008 et prend précédence sur le drapeau national lorsque le gouverneur général est présent à une manifestation.



4 - Le Red Ensign adopté en 1903 pour identifier les navires marchands et le NZ Civil Air Ensign adopté pour l'aviation civile en 1938.



5 - Les drapeaux de la marine et de l'aviation, NZ White Ensign de la NZ Navy (depuis 1968) et la Royal NZ Air force Ensign (depuis 1939).

 



La multiplicité et l'histoire de ces drapeaux sont bien à l'image de ce pays multiculturel avec une histoire qui cherche parfois à se redéfinir pour englober toutes ses composantes, en recherche d'une identité nationale sans toujours arriver à faire l'unanimité. Comme promu dans la vidéo ci-après - petit panorama historique et symbolique (en anglais) racontant l'histoire du drapeau néo-zélandais,  produite en mai 2015 par le Flag Consideration Project dans le cadre du projet de changement de drapeau - les néo-zélandais ont eu la possibilité de franchir une nouvelle étape en choisissant un nouveau drapeau mais ils n'ont pas saisi cette perche et sont restés dans le statut quo ... jusqu'au prochain épisode.    




Notes : 
(1) Arguments en faveur du changement de drapeau :
    - la représentation de l'Union Jack britannique sur le drapeau va à l'encontre du statut de pays indépendant, 
    - le drapeau n'intègre pas l'héritage maori et la dimension multi-culturelle de la société, 
    - le drapeau ressemble trop à celui de l'Australie.
    Arguments contre le changement de drapeau :
    - c'est un symbole ancien de la nation, créé en 1869 et officialisé en 1902, 
    - des néo-zélandais se sont battus et sont morts sous cet étendard qu'il faut respecter, 
    - il représente le lien historique avec l'Angleterre (Union Jack) et la position du pays sur la planète (Croix du Sud)
(2) Henry Williams est également le missionnaire qui, en 1840, fit la traduction maorie du traité de Waitangi en une nuit. 
(3) Une variante du drapeau presque similaire a été adoptée en 1858 par la compagnie de cargos Shaw Savill, qui fut par ailleurs, ironie de l'histoire, l'une des plus grande contributrices dans le transport des immigrants européens vers la Nouvelle-Zélande.

Sources et infos complémentaires :
Site du gouvernement - Informations referendum mars 2016 ICI
Te Ara - Story: flags ICI
Ministry of Culture and heritage - Flags ICI
New Zealand History - Flags of New Zealand ICI