mercredi 31 mai 2017

Jardins d'Hamilton, un voyage autour du monde !

  
 Rajasthan ?



Italie ?



Kyoto ?



Angleterre ?



Non, non, non et non ... nous voici tout simplement partis à la découverte des jardins d'Hamilton qui se déclinent autour du monde et de l'histoire pour une invitation au voyage à travers la mise en scène de ses jardins à thèmes !

Un projet débuté il y a quarante ans pour transformer et réhabiliter un paysage alors désolé, celui d'une ancienne carrière devenue terrain de tir finalement dégradé en décharge de la ville. Le chemin parcouru depuis est un modèle de réussite et le résultat, un immense parc public très fréquenté, avec son lac, ses aménagements nombreux (parkings, terrains de jeux, allées, pavillons, serres, etc.), ses différentes zones ou "collections" paysagères (bois, sous-bois, roseraie, pelouses, rhododendrons, collines, etc.) ... et surtout ... ses "jardins clôts" (Enclosed Gardens) qui en constituent l'attrait le plus touritique se déployant le long de la rivière Waikato.

Un succès consacré sur la scène internationale par le grand prix du "jardin de l'année" attribué en 2014 par l' "International Garden Tourism Network". D'autres récompenses s'y sont ajoutées depuis mais les administrateurs ne s'endorment pas sur leurs lauriers si bien que les "jardins clôts" continuent de grandir et de s'étoffer avec quatre nouveaux jardins en cours de développement (Surrealist, Mansfield, Picturesque, Concept)  et trois autres à l'étude (Egyptian, Medieval, Baroque). Ces projets viendront compléter un parc composé de déjà 13 jardins disposant chacun de leur propre enclos et de leurs panneaux explicatifs, savamment reliés entre eux par des chemins et des cours elle-mêmes à thèmes (Fern Court, Cloud Court, Piazza, Time Court et Lawn Court).

Les jardins les plus pittoresques de déploient autour de Cloud Court (la cours des nuages), ils appartiennent à la Paradise Garden Collection (collection des jardins de paradis) avec :
- le jardin japonais (Japenese Garden of Contemplation)    
- le jardin fleuri anglais (English Flower Garden)
- le jardin du mandarin chinois (Chinese Scholar's Garden)
- le jardin moderne (Modernist Garden)
- le jardin indien (Indian Char Bagh Garden)
- le jardin renaissance italien (Italian Renaissance Garden)

Un peu plus utilitaires et parfois moins spectaculaires, les deux autres "collections" des jardins clôts (Productive garden collection et fantasy garden collection) se déploient autour de la "cours-pelouse" et de la "cours du temps" (Charmante et instructive : place des rayons du soleil à différents moments de l'année tracés au sol, jolie statue d'Alice au pays des merveilles, etc) :  
- le jardin Maori (Te Parapara Garden)
- le potager (Kitchen Garden)
- le jardin d'herbes (Herb Garden)
- le jardin bio (Sustainable Garden)
- le jardin tropical (Tropical Garden)
- le jardin des chinoiseries (Chinoiserie Garden)
- le jardin Tudor (Tudor Garden)

Nous avons essayé de ne pas nous en formaliser mais nous sommes tout de même repartis un peu chiffonés en constatant qu'il manque un absent de taille, même pas mentionné dans les futurs projets : le jardin à la française ... Mais bon, avec deux jardins "anglais", la donne est claire et on sait clairement de quel côté bat le coeur historique du pays ! 

En tout cas, une chouette excursion et l'occasion d'aller découvrir Hamilton à 1h30 d'Auckland.

Infos pratiques :
Enclosed theme gardens - Hamilton
Hungerford Crescent, Cobham Drive SH1
Ouvert tous les jours de 7h00 à 18h00
Gratuit
Brochure du site vendue à l'accueil pour 2NZD / téléchargeable en format pdf sur le site des jardins ICI
Site Hamilton Gardens  ICI

lundi 29 mai 2017

En p'tit bateau sur le lac Taupo ♪♫

Après Orakei Korako, Craters of the Moon et la chute Huka, nous avons terminé notre deuxième journée sur les routes de Nouvelle-Zélande par une croisière sur le lac Taupo. En été, plusieurs compagnies proposent ce service en fin de journée. Qu'il s'agisse d'un bateau à voile, "à vapeur" ou un cat-ferry, l'offre est relativement similaire à quelques petites nuances près de durée, de circuit ou de prestations à bord.       

Photo Ngatoroirangi Mine Bay Lac Taupo Nouvelle-Zélande
Lac Taupo - Mine Bay   ©SM


Lorsque nous sommes arrivés sur les quais du port d'embarquement pour prendre nos tickets, nous n'avons pas pu obtenir notre premier choix, la croisière en voilier, et nous nous sommes rabattus sur le petit "vapeur", l'Ernest Kemp.


Photo Ernest Kemp LacTaupo Nouvelle-Zélande
Ernest Kemp   ©SM
Nous n'avons pas perdu au change parce que la croisière est impeccablement organisée :

- un circuit en boucle permettant de longer d'abord la rive sud du lac, de traverser ensuite pour rejoindre Mine Bay et le rocher Maori avant de revenir en longeant la rive Est. Le tout étayé de commentaires informatifs,

- un timing idéal par rapport au soleil descendant et aux températures ainsi qu'une durée ni trop courte, ni trop longue,

- un "cocktail" copieux et nourrissant servi à bord par de jeunes hotesses proposant un large choix de vins (plutôt bons), de bière ou de sodas, des pizzas très correctes suivies de gourmandises au chocolat, 

- une vraie convivialité à bord favorisée par la taille et la structure du bateau pour une sortie très sympathique.

Alors pas de regret pour le voilier après avoir constaté qu'il est plus lent et nécessite plus de temps pour un circuit finalement plus court. Arrivant un peu après nous à Mine Bay et n'étant pas à bord, il nous a par ailleurs servi de modèle pour faire de jolies photos avec le rocher maori en arrière plan !

Parce qu'elle est nichée dans le renfoncement d'un rocher et qu'elle n'est visible qu'en passant par le lac, la sculpture maorie de Mine Bay est l'objectif de toutes ces excursions nautiques. Elle représente un visage d'ancêtre tatoué, celui de Ngatoroirangi, grand prêtre légendaire et particulièrement puissant dont l'histoire remonte à 800 ans. Une oeuvre contemporaine majeure dominant du haut de ses 14 mètres les eaux du lac, et devenue une attraction touristique de premier plan de l'île du Nord de la Nouvelle-Zélande.
Son histoire est une sorte de légende : en 1976, le sculpteur Matahi Whakataka-Brightwell aurait eu une vision de ce visage tatoué alors qu'il pagayait près du rocher. À l'époque, sa grand-mère lui avait commandé une sculpture pour représenter Ngatoroirangi dans du bois de totara afin de créer une connexion inaltérable de la famille avec la terre. Quand le sculpteur a cherché ce fameux bois de totara à Taupo, il n'en a pas trouvé, ce qui l'aurait amené à partir chercher l'inspiration sur les eaux du lac ...

Photo rocher Ngatoroirangi Mine Bay Lac Taupo Nouvelle-Zélande
Ngatoroirangi - Mine Bay / Lac Taupo     ©SM


Il a fallu quatre années de travail au sculpteur et à son équipe de quatre artistes pour tailler le visage dans le rocher ainsi que la dizaine de figures annexes représentées sur les rochers plus petits encadrant le visage avec des ancêtres (tupuna) et des gardiens (kaitiaki). Les détails et l'ensemble sont chargés de symboles spirituels qui rendent ce site sacré pour les Maoris.  

Nous avons apprécié cette paisible croisière enveloppant la dimension culturelle et spirituelle des lieux, un sympathique et savoureux moment de plénitude illuminé des rayons d'un soleil d'été déclinant.

Infos pratiques :
Toutes les croisières partent des quais du Taupo Boat Harbor - Ferry Road / Redoubt Street 
1 - Ernest Kemp Cruises - Vapeur
Tous les jours - Départs à 10h30 et 14h00.
+ Cocktail Cruise l'été à 17h00 - Prix adulte : 44 NZD
Durée : 2h00
Site ICI
2 - Sail Barbary - Voilier
Tous les jours - Départs à 10h30 et 14h00.
+ Sunset Cruise à 17h00 l'été - Prix adulte : 44 NZD
Durée : 2h30
Site ICI
3 - Chris Jolly Outdoors - Cat-ferry
Tous les jours - Départs à 10h30 et 13h30.
+ Cocktail Hour Scenic Cruise à 17h l'été - Prix adulte : 46 NZD
Durée : 1h30
Nota : Chris Jolly propose pas mal de services à la demande pour la pêche, la marche, le vélo, etc.
Site ICI 
4 - Fearless Scenic Sailing Cruise - Voilier
Tous les jours de septembre à mai (fermé l'hiver) - Départs à 10h30, 13h30 et 16h30
+ l'été, croisière en soirée à 19h00 - Prix adulte : 49 NZD  
Durée : 2h30
Site ICI

Plus d'infos :
Great Lake Taupo - Mine Bay Maori Rock Carving  ICI
Great Lake Taupo - About the carvings  ICI
Journeys of Ngatoroirangi and Tia - Te Ara ICI

Trois semaines sur les routes de Nouvelle-Zélande - Jour 2 (19/03/2017)

vendredi 26 mai 2017

Le tourisme et l'art du poster, "Selling the dream"

Lors de ma visite de l'exposition The Body Laid Bare à l'Auckland Art Gallery, un peu frustrée de ne pouvoir en trouver le catalogue à la boutique, je me suis laissée séduire par une autre publication intitulée Selling the dream, classic New Zealand Tourism Posters de Peter Alsop.



Publié en 2016, ce livre reproduit des posters commerciaux vantant les atouts touristiques de la Nouvelle Zélande. Réalisées par des artistes kiwis tout au long du 19ème siècle, ces affiches publicitaires furent rassemblées en 2014 pour une exposition conçue par le Canterbury Museum de Christchurch où elle a été présentée avant de partir en tournée à travers le pays. J'ai alors découvert que l'exposition est non seulement toujours active mais qu'en plus, elle fait actuellement étape au musée Waikato d'Hamilton* où nous nous sommes rendus un beau dimanche de mai.

Établissant l'image du pays à l'international et contribuant indirectement à la construction d'une identité nationale cet art et cette industrie du poster sont nés d'une impulsion gouvernementale, une première au niveau mondial à l'époque avec la création en 1901 d'un ministère du tourisme qu'on peut assimiler à la toute première agence de promotion touristique nationale.

Exposition "selling the dream" - Waikato Museum d'Hamilton   ©SM

Colorées, épurées, stylisées, ces images soigneusement créées par les artistes jusqu'aux années 1980 imprégnent encore largement l'imaginaire associé au pays. Cette jolie exposition qui fait rêver est complétée sur place de documentaires et d'interviews de peintres, tirés des archives pour faire le tour de la question. Les affiches sont regroupées autour de plusieurs thèmes repris dans le livre et mettant en avant les richesses du pays :
- des paysages de rêves (Scenic Wonderland),
- un endroit pour la détente et les loisirs (Rest and Recreation),      
- un paradis pour les pêcheurs (Fisherman's Paradis),
- le pays des maoris (Maoriland),
- un secteur desservi par le train et l'avion (Trains and Planes),
- des moments importants (Landmarks) comme la mise en avant de l'exposition du centenaire de la Nouvelle-Zélande à Wellington en 1940.

Un livre et une exposition qui ont ce petit côté nostalgique souvent présent dans ce "jeune pays" par le soin apporté à la conservation et la mise en valeur de l'héritage, avec également des aspects pionniers très modernes ou intemporels qui caractérisent bien, eux aussi, ce pays du bout du monde qui ne cesse de nous surprendre.

* Note : 4ème et la plus "continentale" des grandes villes de Nouvelle-Zélande, Hamilton est située à 1h30 de route au sud d'Auckland.  

Informations pratiques :
Exposition Selling the dream, classic New Zealand Tourism Posters
Waikato Museum
Du 10 avril au 16 juillet 2017
1 Grantham Street - Hamilton
Ouvert tous les jours de 10h00 à 17h00
Gratuit

Plus d'infos :
Site Waikato Museum  ICI
Site Canterbury Museum / Selling the dream  ICI
 

mercredi 24 mai 2017

Huka Falls, Taupo, tout en puissance !

C'est dans la vallée de Warakei, à 1,6 km au nord de Taupo et à proximité de Craters of the Moon, que se niche la chute Huka dont les 750'000 visiteurs annuels en font le "site le plus visité de Nouvelle-Zélande". Tableau parmi les plus emblématiques et les plus photographiés du pays, cette cataracte spectaculaire est facilement accessible tout en restant, c'est appréciable dans cette région particulièrement touristique, en accès libre.

Photo Chutes Huka La Taupo Nouvelle-Zélande
Chutes Huka - Vue de Loop Road   ©SM
 
Cette chute d'eau à la couleur bleue turquoise et au débit colossal est créée par un accident du terrain qui force la rivière Waikato*, 100 mètres de large et 4 mètres de profondeur en amont, à passer soudainement par un couloir étroit de roches dures de 15 mètres de large et 10 mètres de profondeur, une eau canalisée qui prend alors son élan avant d'être brutalement relachée quelques centaines de mètres en aval.

Chaque seconde, ce sont ainsi 220'000 litres d'eau qui se déversent en trombe, soit le remplissage d'une piscine olympique toutes les 12 secondes. Quant à l'extraordinaire couleur bleue, elle est due à une eau très pure qui absorbe toutes les couleurs de l'arc en ciel sauf le bleu qui s'offre en spectacle. Un phénomène amplifié par la mousse blanche créé par la chute (Huka signifie d'ailleurs "mousse" en maori) et les grains blancs en suspension qui dispersent eux aussi les rayons pour les concentrer sur les bleus-verts du spectre lumineux.

Photos chutes Huka Lac Taupo Nouvelle-Zélande
Chutes Huka - Lac Taupo    ©SM

En amont de Huka, le débit de la rivière Waikato* est controlé par les écluses du lac Taupo installées en 1941 pour maitriser la production électrique en aval si bien que la hauteur de la chute peut fluctuer entre 7 et 9,5 mètres suivant l'heure et la période, sachant qu'en journée le flux est généralement plus fort que la nuit.

Un parking est situé à proximité et les abords sont aménagés, avec un pont au dessus du canyon et des points de vue en balcon sur la chute. Plusieurs chemins en amont et en aval permettent de varier ces points de vue et pour les marcheurs qui ont le temps, il est possible de relier le lac Taupo à Huka Falls en empruntant le walkway qui longe la Waikato, une marche de 3 kilomètres dans chaque sens.

Un "must-see" évidemment !

Nota :
- par la route, en faisant un détour par Loop Road, on bénéficie d'un autre point de vue en hauteur.
- pour les amateurs de "sensations" disposant d'un budget, plusieurs sociétés proposent des tours en bateau ou jetboat pour remonter la rivière et faire trois petits tours au pied de la chute ... et puis s'en vont...
- *la rivière Waikato qui alimente la chute et donne son nom à la région est la plus longue rivière de Nouvelle-Zélande. Elle prend sa source au lac Taupo, à quelques kilomètres de la chute, et chemine sur 425 kilomètres avant de se jeter dans la mer de Tasman au sud d'Auckland.
C'est la rivière la plus exploitée pour la production électrique du pays avec neuf stations hydro-électriques + indirectement, le rafraîchissement d'une station thermale et deux stations géo-thermales. La production électrique de la Waikato couvre les besoins de 500'000 foyers et représente 10% de la production nationale tous secteurs de production confondus - 59% de la production hydro-électrique du l'île du nord (17% au plan national).

Infos pratiques :
Huka Falls Scenic Reserve
Fermeture de l'accès à 18h30
Gratuit

Plus d'infos :
Site Huka Falls  ICI
Huka Fall Tracks - Department of Conservation ICI

Trois semaines sur les routes de Nouvelle-Zélande - Jour 2 (19/03/2017)

lundi 22 mai 2017

Craters of the Moon, Taupo

Peu fréquentés et situés à proximité des chutes Huka, les Craters of the Moon (cratères de la lune) sont une autre curiosité d'origine géothermique de la vallée Wairakei au nord de Taupo. Comme le nom l'indique, il s'agit d'un terrain accidenté de multiples cratères offrant un aspect lunaire alors que le paysage alentour se consume sous la pression et l'énergie venue du sous-sol, d'où s'échappent en vapeur des nuées de fumerolles.

Photo de Mud Crater Craters of the Moon Taupo Nouvelle-Zélande
Mud Crater - Craters of the Moon   ©SM

L'accès est payant mais il reste très raisonnable (8NZD) et d'autant plus acceptable qu'outre la contribution aux coûts de fonctionnement, il participe au financement de projets caritatifs et éducatifs soutenus par le Craters of the Moon Trust (COMT) qui gère le site.
À l'origine (en 1991), ce Trust (équivalent de nos associations à but non lucratif), fut créé par un groupe de bénévoles pour résoudre par leur présence et la surveillance du parking, les problèmes récurrents de vols lorsque les visiteurs y laissaient leur véhicule pendant la visite alors en accès libre. Progressivement, leur caravane des débuts a été remplacée par un kiosque d'accueil de conception éco-responsable pour lequel le gouvernement a fixé un loyer amenant l'introduction en 2002 du ticket d'entrée pour en couvrir la charge.

Photo Craters of the Moon Taupo Nouvelle-Zélande
À Craters of the Moon, ça fume pas mal !    ©SM 


Le site est bien aménagé avec accueil, toilettes, aire de pique-nique, circuit balisé, passerelles de bois, plateformes et tableaux explicatifs. Le parcours comprend le chemin principal (Main Track) ainsi qu'une bretelle optionnelle nécessitant une petite grimpette pour la vue (Lookout Track). Il faut compter une bonne heure voire une heure et demi pour en faire le tour.
Cratères, fumerolles et mares de boues sont les trois phénomènes géothermiques qui caractérisent le plus Craters of the Moon et d'un trou fumant à l'autre, on apprend beaucoup sur les origines, la formation ou les phénomènes annexes qui les caractérisent avec beaucoup d'explications apportées par les panneaux informatifs.


Photo panneau explicatif géothermie Carters of the Moon Taupo Nouvelle-Zélande
Craters of the Moon - Panneau explicatif   ©SM

Une promenade éducative très agréable, dans un cadre naturel assez grandiose quand on termine par le point de vue qui laisse deviner le lac Taupo et les montagnes/volcans se profilant à l'horizon.

Photo vue sur Craters of the Moon Taupo Nouvelle-Zélande
Craters of the Moon - Vue sur le parc, du lookout   ©SM

Ce n'est certes pas le plus spectaculaire des parcs géothermiques de la région mais il n'en a pas moins  son petit quelque chose et son unicité qui en font un objectif de balade à la fois intéressant et plaisant.
Un bon bol d'air dans un cadre pareil sous le ciel bleu, nous, nous nous sommes simplement régalés ! 
   

Nota :
* Depuis 2002, le gouvernement à également confié au Crater of the Moon Trust la gestion du site des chutes de Huka dont il assure l'entretien des aménagements, du parking et des toilettes.

Infos pratiques Craters of the Moon :
Karapiti Road
Ouvert tous les jours (sauf jour de Noël)
de 8h30 à 18h00 l'été (Oct-Mars) -17h l'hiver (Avr-Sept)
Entrée adulte : 8NZD

Plan de Craters of the Moon Lac Taupo Nouvelle-Zélande
Carte du parc géothermique de Craters of the Moon - Taupo    ©SM

Plus d'infos :
Site de Craters of the Moon  ICI

Trois semaines sur les routes de Nouvelle-Zélande - Jour 2 (19/03/2017)

vendredi 19 mai 2017

Les plages de sable noir d'Auckland (5), Karekare, Waitakere Ranges Regional Park


À proximité de Piha la populaire, une plage de sable noir un peu plus sauvage mais non moins célèbre :

5 - Karekare (Waitakere Ranges Regional Park)

Pour accéder à Karekare, il faut passer par la route de Piha puis choisir l'une des deux options, Lone Kauri Road ou Karekare Road. Les deux sont goudronnées jusqu'à la plage mais comme elles sont relativement étroites et sinueuses, sans vues particulières, il vaut mieux prendre la plus courte, Karekare Road

Au parking principal, le visiteur est accueilli par un pou, une statue du gardien spirituel qui veille et invite au respect. Un rappel d'une présence maorie ancienne même s'il ne reste pratiquement plus aucunes traces des pa qui étaient édifiés dans les environs, ces villages fortifiés portant symbole du pouvoir de leurs chefs. Les lieux n'en restent pas moins sacrés pour les tribus qui s'y rattachent car ils portent leur mana (prestige) et sont un lien direct avec tupuna (les ancêtres).

  

Les esprits ont d'ailleurs une place particulière à Karekare qui fut le théâtre d'une bataille sanglante et d'un massacre particulièrement brutal en 1825 lorsqu'une tribu maorie du nord, armée de fusils, attaqua le pa de la tribu locale ne disposant pas de ces armes modernes. La population qui s'était réfugiée dans la grande caverne dominant Karekare, y fut prise au piège, enfumée et exterminée sans pitié. Après cet épisode, Karekare reçu un autre nom, celui de Mauaharanui, "l'endroit de l'acte immonde/répréhensible".

Du parking, on gagne la plage vers The Watchman en se mouillant les pieds si on choisit de longer et de traverser le cours d'eau au bord duquel est construit le poste de secours signalant au passage que la plage est surveillée l'été, de fin octobre à mi-avril. Pour garder les pieds au sec, on passe plutôt par le chemin Pohutukawa Glade Walk, ombragé au départ de vieux pohutukawas alambiqués lui donnant son nom.

Photos accès à la plage Karekare Waitakere Ranges Regional Park Nouvelle-Zélande
Accès à la plage   ©SM

Au nord, la plage est délimitée par un promontoir rocheux sur lequel il est possible de crapahuter, dominé par des falaises.
Côté mer, trois baies se succèdent et se confondent (Union bay, Whakaruro bay et Cowan bay) avec l'île de Panatahi (ex-Paratahi) jouant les traits-d'union entre les deux premières et faisant office de landmark de Karekare.
La plage s'étale à perte de vue vers le sud où elle finit pas se confondre avec celle de Whatipu. Par endroits très large, bordée de dunes, de falaises ou de marais, cette plage offre des paysages variés et laisse une impression d'immensité...
...avec, par paquets, un peu plus de coquillages qu'à Piha sa voisine ...

Photos de Karekare Waitakere Ranges Regional Park Nouvelle-Zélande
Panatahi le landmark de Karekare. Plage, mer et coquillages...    ©SM

La beauté de Karekare ne trompe pas. Elle a été rendue célèbre en 1993 par La leçon de piano, le film oscarisé de Jane Campion qui a magnifié et fait connaître ce décors naturel d'exception utilisé lors du tournage.

Cette année encore, le NZ Herald rapporte qu'elle figure à la deuxième place d'un classement international des plus belles plages du monde, publié par un magazine de voyage gay, Passport Magazine (Première place attribuée à la plage de l'Espiguette à Aigue-morte/France) .

Photos Karekare Waitakere Ranges Regional Park Nouvelle-Zélande
Karekare - Immensité et variété ... Magnifique en toutes saisons   ©SM


Beaucoup de belles heures de marches pour parcourir et découvrir Karekare et ses environs, en toutes saisons, avec notamment :

1- Circuit de Comans - Ahu Ahu Tracks (3km / 1h45). Boucle au nord de la plage qui permet de rejoindre Mercer Loop et Mercer Bay.

2 - Circuit de Zion Hill - Buck Taylor - Pararaha Valley Tracks (8km / 4h).  Il permet de découvrir de belles vues des hauteurs ainsi que les différents types de paysages lors du retour par la plage et des traces laissées par les colons européens qui exploitaient ici les forêts de kauris, notamment un tunnel creusé à une époque où un tramway transportait les troncs vers la scierie dans Pararaha Valley.
[Attention, après la pluie, chemin en partie boueux et très très glissant.]
   
Photos de Karekare Vues de Zion Hill Waitakere Ranges Regional Park Nouvelle-Zélande
Circuit de Zion Hill, Karekare par les hauteurs    ©SM

3 - Chutes de Karekare (200 mètres / 10 minutes du parking). Accès facile et rapide à ces chutes situées à proximité du parking. Elles constituent le point de convergence de trois ruisseaux qui forment le cours d'eau se jetant à la mer en donnant accès à la plage.
 
Photos des chutes de Karekare Waitakere Ranges Regional Park Nouvelle-Zélande
Chutes de Karekare - Une jolie balade !  ©SM

À noter :
Chaque année depuis 1985, Karekare organise un grand rassemblement début avril et sert de piste pour des courses de chevaux disputées sur la plage.

Voir aussi :
Les plages de sable noir d'Auckand (1), Muriwai, Muriwai RP
Les plages de sable noir d'Auckland (2), Te Henga (The Bethells), Waitakere Ranges RP
Les plages de sable noir d'Auckland (3), Anawhata, Waitakere Ranges RP
Les plages de sable noir d'Auckland (4), Piha, Waitakere Ranges RP
Les plages de sable noir d'Auckland (6), Whatipu, Waitakere Ranges RP

Plus d'infos :
Karekare sur le site du Auckland Council [carte "Piha, Karekare and Awahata" téléchargeable en format pdf] ICI
Forget Bondi - Auckland's Karekare beach named among the best in the world - NZ Herald 12/01/2017 ICI
Treaty Settlement refreshes Auckland Place Names - Stuff 18/11/2015  ICI
Courses de chevaux 8 avril 2017, site de Karekare Community ICI

mercredi 17 mai 2017

Orakei Korako, la "vallée cachée"


Située dans la province de Waikato, à 45 minutes en voiture au sud de Roturoa et à 25 minutes au nord du lac Taupo, Orakei Korako est une "vallée cachée" un peu en dehors des sentiers battus offrant une variété de phénomènes géothermiques colorés, fumants et bouillonants (sources, boues, terrasses, geysers, fumerolles) dans un décors paisible de lac et de collines boisées.

Orakei Korako -  Lac Ohakuri, d'une rive à l'autre.   ©SM


Le nom est celui qui lui a été donné par les Maoris. Il est constitué de "O", l'endroit, "rakei", orné/paré et "korako", blanc scintillant/brillant et signifie donc, en gros, "l'endroit paré de blanc brillant" qui fait référence aux grandes terrasses blanches du site.

Orakei Korako  -  ©SM
 
Attirée par la beauté des lieux et la chaleur des sources qu'elle exploitait pour se chauffer et cuisiner, une communauté Maorie y vivait au début du 19ème siècle. Une grotte "taboue" (Ruatapu) était réservée aux femmes pour y tenir des cérémonies telles que préparation au mariage ou à la naissance (nota: une grotte sur un site géothermique est une rareté).
Les lieux furent ensuite désertés, sans doute au moment de l'éruption volcanique du Mont Tarawera en 1886 et seules deux familles y vivaient encore au début du 20ème siècle. C'est à cette époque qu'une cérémonie fut organisée pour lever le tabou associé à la grotte des femmes afin de permettre aux hommes d'y pénétrer et ouvrir la voie au public pour des visites. Officiellement, Orakei Korakei commença à opérer en tant que parc touristique en décembre 1937.
    
Photos Orakei Korako Nouvelle-Zélande
Un paysage en action : ça fume, bout, creuse, modèle, colore ...      ©SM

À la construction du barrage d'Ohakuri sur la rivière Waikato*, terminé en 1961, le paysage fut irrémédiablement modifié; le lac de retenu et les eaux de la rivière sont montés de 18 mètres, noyant au passage 70 geysers dont deux des plus importants du monde et 200 sources chaudes mais la vallée elle même n'a rien perdu de sa splendeur ...

Le bateau-navette fut mis en place à cette époque, un service compris dans le prix du ticket, qui fonctionne à la demande pour transporter les touristes du Visitor Center côté parking au ponton de la vallée fumante, de l'autre côté... Où il suffit ensuite de suivre le circuit balisé passant par des passerelles, chemins et escaliers, comprenant neufs points d'intérêt mettant en valeur des vues et/ou des phénomènes géothermiques particuliers avec des panneaux explicatifs pour apprendre et comprendre.


Dans la pratique, pas foule - la taille de la navette est un bon indicateur - et une belle balade d'au moins une heure, ou plus si on prend son temps, en passant par tous les chemins, tours et détours.
     
Photos Orakei Korako Nouvelle-Zélande
Orakei Korako - Détails colorés.    ©SM

Dans la sérénité et la plénitude du paysage environnant, cette vallée donne l'impression saisissante d'une entaille violemment entrouverte sur la fournaise infernale qui menace de l'intérieur, comme un message d'avertissement invitant à ne surtout pas se fier aux apparences et rappelant notre fragilité face aux forces de la nature.
Message clair et bien reçu !


*Nota : la rivière Waikato qui donne son nom à la région est la plus longue rivière de Nouvelle-Zélande. Elle prend sa source au lac Taupo et chemine sur 425 kilomètres avant de se jeter dans la mer de Tasman au sud d'Auckland.
C'est la rivière la plus exploitée pour la production électrique du pays avec neuf stations hydro-électriques + indirectement, le rafraîchissement d'une station thermale et deux stations géo-thermales. La production électrique de la Waikato couvre les besoins de 500'000 foyers et représente 10% de la production nationale tous secteurs de production confondus - 59% de la production hydro-électrique du l'île du nord (17% au plan national).

Infos pratiques Orakei Korako :
Le parc est ouvert tous les jours de 8h00 à 16h30 l'été / 16h00 l'hiver
Accès du Visitor Center par bateau navette
Prix du ticket adulte : 36 NZD

Plus d'infos :
Site du parc géothermal d'Orakei Korako  ICI

Trois semaines sur les routes de Nouvelle-Zélande - Jour 2 (19 mars 2017)

lundi 15 mai 2017

The Body Laid Bare exposé à l'Auckland Art Gallery

Dans les salles du premier étage de l'Auckland Art Gallery, les portraits Maoris de Gottfried Lindauer ont été décrochés pour faire place à une autre très belle exposition intitulée The Body Laid Bare, masterpieces from Tate (Le Corps à Nu, chefs d'oeuvre de la Tate Gallery).


Une exposition qui nous arrive tout droit de Sydney où elle a été présentée sous le titre Nude, art from the Tate collection (Nus, art des collections Tate), de novembre 2016 à février 2017, à l'Art Gallery of New South Wales qui en a assuré l'organisation en collaboration avec la prestigieuse Tate Gallery londonienne.

Regroupées sous le thème de la nudité et de la représentation du corps humain à travers les époques, du 18ème siècle à nos jours, une centaine d'oeuvres extraites des collections de la Tate Gallery ont ainsi été acheminées à l'autre bout de la planète pour notre plus grand plaisir : des peintures, des sculptures, des photos, des dessins, des esquisses des plus grands artistes tels que Pierre Bonard, Pablo Picasso, Henri Matisse, Louise Bourgeois, Alberto Giacometti ou Auguste Rodin. 

Le clou de l'exposition, c'est justement Le Baiser d'Auguste Rodin, grande statue de marbre représentant un couple enlacé dont l'image a été utilisée pour les affiches de promotion de l'exposition; elle trone au centre de l'exposition dans la salle traitant de "l'érotisme du corps". La statue originale avait été commandée par l'État français pour l'exposition universelle de Paris de 1889, sculptée sous la supervision de Rodin par Jean Turcan, elle est conservée au musée Rodin à Paris. Rodin en avait ensuite supervisé deux autres versions dont celle sculptée par Rigaud, destinée aux collections de la Tate Gallery; voyageant pour la première fois hors des frontières de l'Europe, c'est celle qui est actuellement exposée à Auckland. Quelle splendeur !

La première salle est dédiée au "nu historique" (The Historical Nude) représentant le plus souvent des scènes bibliques ou mythologiques avec notamment un bronze magnifique de 1881, une oeuvre de Sir Hamo Thornycroft figurant Teucer, archer grec de la guerre de Troie. Quelques carnets d'études de nus et de scènes érotiques implicites de Joseph Mallord William Turner (1775-1851) sont également très intéressants et illustrent bien les réserves d'époques puritaines et conservatrices qui limitaient l'étude et la représentation de ce sujet en obligeant les artistes à se cacher : quand ces carnets personnels de Turner ont été découverts, ils ont été en partie détruits pour ne pas nuire à sa réputation qui était grande.  

Vient ensuite la salle des "bains" (The Bathers) et du "nu privé" (The Private Nude), exceptionnelle, couvrant les périodes du 19ème et du 20ème et concentrant une palette de noms prestigieux, Bonnard (Nu dans la baignoire -1925 et Baigneuse de dos -1919), Picasso (Femme nue dans un fauteuil rouge - 1932), Rodin (La grande danseuse -1913), Degas (Bed Time - 1880-5), Matisse (Femme nue drapée - 1936), Balthus (Nu sur une chaise longue - 1950) etc. Elle traite d'une époque de transition où le nu est encore controversé, chargé de sexualité et d'immoralité parce que souvent associé à la prostitution mais où, sublimé, il fait une entrée plus respectable dans les intérieurs parisiens. Le thème de la toilette est un bon prétexte pour des études de nus en les sortant des contraintes historiques des époques antérieures. Une très belle salle équipées de deux banquettes permettant de s'installer confortablement, le temps de contempler ces oeuvres.


Les salles suivantes explorent les évolutions plus contemporaines, avec l'érotisme (Rodin, Picasso, Hockner), une autre vision de la sexualité et de la maternité avec Louise Bourgeois, des supports et des messages qui changent et se multiplient pour révéler notre humanité en passant par la photographie, le surréalisme, le militantisme, le féminisme, l'idéalisation ou la crudité du corps, la violence ou la vulnérabilité...     

À voir jusqu'au 16 juillet 2017.

Nota : même ce n'est pas entièrement une surprise parce que c'est un problème récurrent à Auckland, petite frustration à la sortie de ne pas pouvoir acheter le catalogue de l'exposition, la boutique n'en ayant reçu qu'un nombre très limité d'exemplaires trop rapidement épuisés. 


Exposition The Body Laid Bare, Masterpieces form Tate
Auckland Art Gallery - Level 1
18 mars 2017 - 16 juillet 2017
Entrée : 23 NZD
Photos interdites

Plus d'infos :
Exposition The Body Laid Bare - Infos Auckland Art Gallery ICI

vendredi 12 mai 2017

Un automne à Auckland, ça balance pas mal ...

Six mois que nous sommes installés à Auckland, le temps passe et les saisons aussi, avec déjà l'arrivée plus ou moins officielle de l'hiver dans quinze jours.

Et l'automne alors ?

Photo AUtomne à Auckland Nouvelle-Zélande
En cherchant, un peu de jaune au milieu du vert... mais avec quelques fleurs s.v.p. !   ©SM

L'automne à Auckland ne ressemble pas à ceux que nous avons pu connaître ailleurs et alors que j'y réfléchis et que je cherche à le qualifier, deux mots me viennent en tête : "imperceptible" et "instable".

Imperceptible d'abord parce que la végétation ne nous envoie aucun signal, en tout cas, pas ceux auxquels nous sommes habitués. Autour de nous, à quelques exceptions près, les arbres restent verts verts verts* et on voit encore fleurir toutes sortes de petites fleurs aux faux airs de printemps. Ici, les feuilles mortes ne se ramassent pas à la pelle, on en a bien sûr mais il faut un peu les chercher ...

Il y a tout même un signe qui ne trompe pas, celui des jours qui raccourcissent, un phénomène amplifié depuis le changement d'heure du 2 avril signalant la fin de l'heure d'été (Fin du Daylight Saving Time qui reprendra au printemps, le 24 septembre).
De chez nous, on mesure aussi le changement d'axe du globe, avec un soleil couchant qui a largement déplacé son lit : il a quitté le Mont Wellington où il allait se nicher l'été en s'étirant et en prenant son temps pour la pointe de la tour d'Auckland où il plonge désormais rapidement en nous offrant chaque soir une explosion de couleurs, comme un éclat en signe de protestation contre des nuits envahissantes, plus froides et plus profondes.   

Couchers de soleil - De l'été (sur le Mt Wellington, à gauche du balcon) à l'automne (en face de la maison)   ©SM
  
Quant à l'instabilité, elle se caractérise de plusieurs façons, dans la durée et sur la journée, comme une valse hésitation ou un pendule de plus en plus fou qui oscille d'un côté et de l'autre sans savoir exactement où aller et s'arrêter. 
En mars et avril, l'automne était officiellement là mais il restait très discret, totalement effacé pour laisser la part belle à l'été qui n'en finissait pas de durer en nous offrant de magnifiques journées ensoleillées, riches en lumière. Depuis la mi-avril, le pendule perd un peu la tête et s'affole d'un coup, des journées hivernales froides succèdent brutalement à des journées douces et estivales, dans un mouvement incertain de va-et-vient.   
De plus en plus, l'instabilité touche les journées mêmes et il ne faut surtout pas se fier au temps que l'on découvre le matin au réveil : pluie, soleil, nuages, froid, chaud peuvent se succéder en quelques heures voire en quelques minutes. On commence à expérimenter "plusieurs saisons sur une même journée"et il faut être parés quand on sort, en commençant à adopter la stratégie des couches pour s'éffeuiller quant les températures remontent et se couvrir et se protéger quand elles baissent et/ou que la pluie arrive.

Bref, l'automne hésite entre été et hiver, sans jamais imposer sa propre marque sinon cette versatilité et j'ai en l'écrivant, une p'tite phrase qui me trotte dans la tête, sur un air de Michel Berger / France Gall : l'automne "♫♪♫ ça balance pas mal à Auckland, ça balance pas mal ♪♫♪" !

*Nota : le spectacle automnal des arbres à feuilles caduques qui changent de couleurs peut être admiré dans quelques régions de Nouvelle-Zélande, notamment l'Otago dans l'île du Sud et Hawkes Bay dans l'île du nord qui sont réputés pour ça. 

Les saisons à Auckland - voir aussi :
Question chaude : faut-il bouger l'été en Nouvelle-Zélande ?
Demain, c'est l'été ...
À Auckland, c'est le printemps

mercredi 10 mai 2017

Waitomo, la grotte aux étoiles !


À 190 kilomètres et environ 2h30 de route au sud d'Auckland, les grottes de Waitomo ont marqué la première étape de notre périple de trois semaines sur les routes de Nouvelle-Zélande et tant qu'à s'y arrêter, nous avons choisi "la totale"* avec la visite des trois grottes (Glowworms - Ruakuri et Aranui) dans lesquelles nous nous sommes engouffrés pendant une bonne demi-journée.

Photo grottes de Waitomo Accueil Nouvelle-Zélande
Grottes de Waitomo - D'abord passer à la caisse au centre d'accueil ...   ©DM


Ces grottes "humides" de Waitomo appartiennent à un dédale de dizaines de kilomètres de galeries creusées par l'eau de pluie et des rivières se frayant un passage dans les couches de calcaire ayant jusqu'à 100 mètres d'épaisseur. Cette région est un vrai Gruyère et le nom maori composé de wai (l'eau) et de tomo (trou / puits / tunnel) qu'on pourrait traduire par "de l'eau passant par un trou" en est un bon qualificatif.


Photo panneau explicatif Waitomo Nouvelle-Zélande
Panneau explicatif du Aranui Bush Walk - Waitomo, un Gruyère !  ©SM

Avec une fréquentation annuelle d'environ un demi-million de visiteurs, les grottes de Waitomo sont "les grottes les plus visitées de l'hémisphère Sud". Elles doivent leur popularité à Waitomo Glowworm Cave ("grotte des vers luisants"), la plus célèbre et la plus fréquentée des trois grottes pour sa voute étoilée spectaculaire, présentée depuis sa découverte comme une des "merveilles du monde".

Pour la petite histoire, la cavité par la rivière était connue des Maoris mais sa première exploration, par un anglais et un chef maori local ne remonte qu'à 1887. Ils y pénétrèrent avec une embarcation, éclairés à la bougie par ce qui constitue aujourd'hui la sortie de la visite. Ils furent d'abord émerveillés en  découvrant la voute scintillante, comme un ciel sans lune illuminé de milliers d'étoiles. Ils revinrent ensuite à de multiples reprises pour explorer les galeries attenantes tout aussi fascinantes, s'étageant sur trois niveaux et c'est le chef maori qui découvrit seul le niveau supérieur ainsi que l'entrée utilisée de nos jours.    

Posters promotionnels de Waitomo, plusieurs époques.

Dès 1889, le chef et sa femme ouvrirent la grotte aux visiteurs et y guidèrent les premiers groupes contre une petite contribution mais après 1906, sous prétexte de la protéger contre un vandalisme grandissant, l'administration fut reprise par le gouvernement qui investit dans la première structure hotelière de Waitomo  ...
...  en 1989, les terres et les grottes ont finalement été rendues aux descendants du chef. Désormais, ses héritiers perçoivent un pourcentage des revenus, ils sont impliqués dans la gestion et le développement touristique et composent une bonne partie du personnel employé sur le site.

Pour la visite, il est recommandé de réserver à l'avance et le conseil n'est pas inutile car c'est l'un des rares endroits de Nouvelle-Zélande où nous avons vu des touristes débarquer en masse, par bus entiers (la bonne nouvelle c'est qu'à Waitomo, ils ne visitent souvent que cette seule grotte).
Les tickets sont associés à une heure de visite donnée et il faut se présenter à l'entrée un quart d'heure avant pour rejoindre le guide qui accompagne le groupe, plutôt important dans notre cas.

Photos grotte de Ruakuri Waitomo Nouvelle-Zélande
Waitomo / Formations de Ruakuri  ©SM

La visite guidée passe par les trois niveaux de salles, en commençant par le haut et les catacombes (des sépultures de notables maoris ont été retrouvées dans plusieurs grottes de la région). Les différents niveaux sont reliés par le tomo qui les relie, un tunnel de 16 mètres de hauteur.

Le niveau intermédiaire est appelé "la salle du banquet" parce que c'est l'endroit où les premiers visiteurs s'arrêtaient pour une collation. De là, on fait un crochet par la salle des orgues, lorsque c'est possible, car rançon du succès oblige et pour l'anecdote, les taux de CO2 mesurés sont parfois trop importants et nécessitent une fermeture temporaire de la salle ou de la grotte pour laisser le temps à l'air de se renouveler, une occurence qui s'est produite à cinq reprises au moins cet été ! 

Au niveau le plus bas, on passe dans "la cathédrale", une immense salle sous un plafond de 18 mètres, avec une belle accoustique, régulièrement utilisée pour des concerts et où certains guides et visiteurs ne manquent pas d'essayer leurs voix. Au fond, une plateforme permet de voir la rivière en ayant une première approche des vers luisants (qui n'en sont pas). On rejoint finalement l'embarcadère et les barques permettant de passer par le clou de la visite : la grande voute illuminée dans le noir de millions de points lumineux vivants, magique !

Pour ce qui est des "glowworms" qu'on traduit par "vers luisants" en français,  il s'agit en réalité de larves d'une sorte de mouche et le terme d'"asticots" ("maggots" en anglais) serait plus approprié.
Le cycle de cette mouche des cavernes humides est maintenant bien connu mais il est inutile de casser la magie en changeant des mots qui font rêver pour les remplacer par d'autres à portée moins heureuse... d''autant moins que si l'on en croit l'un de nos guides qui ne manquait pas d'humour, ce phénomène de bioluminescent n'est finalement rien d'autre que de la "crotte d'asticots", un résumé tout de même pas très vendeur sur les brochures touristiques !  

Photo des fils des glowworms Waitomo Nouvelle-Zélande
Waitomo / Ruakuri - Fils des glowworms    ©DM

En gros et sans rentrer dans le détail, le cycle commence par un oeuf qui donne naissance à une larve qui se chrystalise avant de se métamorphoser en mouche. Les adultes ont alors quelques jours pour s'accoupler et pondre des centaines d'oeufs qui lancent un nouveau cycle, avant de mourrir ...
La forme larvaire est l'étape la plus longue, d'une durée variable de 6 à 12 mois qui dépend de la nourriture disponible. Ce sont ces multitudes de larves qui, accrochées au plafond dans leur nid pendant des mois, laissent filer des dizaines de fils de soie terminés par un goutte de mucus formant des filets dans lesquels elles attirent et capturent leurs proies (moustiques, mites, mille-pattes, escargots, etc.). Grace aux signaux lumineux qu'elles émettent, elles dupent leurs victimes qui croient sans doute être à l'extérieur, sous le ciel étoilé. La lumière est le résultat d'une réaction chimique produite dans les organes excrétaires de l'abdomen (des crottes quoi !) sachant que les larves les plus affamées brillent plus que celles qui sont rassasiées ... et si la nourriture vient à manquer ou que la colonie est surpeuplée, elle se régule par canabalisme.          

Peu de prédateurs menacent ces insectes endémiques de Nouvelle-Zélande si ce n'est l'homme qui vient interférer avec leur habitat naturel. Les larves sont sensibles à la lumière ou si l'on touche à leurs fils si bien que les photos sont strictement encadrées pendant la visite et interdites dans la grotte étoilée. 

Pour les photos, on peut se rattraper dans les deux autres grottes, Ruakuri et Aranui, que l'on visite là encore accompagnés d'un guide et à une heure donnée. 

Ruakuri est situé à 2 kilomètres environ de Glowworms Cave.
On accède à l'intérieur par une rampe circulaire construite pour rejoindre la grotte à la base d'un puits profond, creusé à distance suffisante de l'entrée naturelle inaccessible aux visiteurs parce que sacrée pour les Maoris qui y enterraient leurs morts. Avec 1,6 kilomètres de galeries qui demandent environ 1h30 d'explorations, c'est le parcours le plus long de Waitomo. On y découvre toutes sortes de formations, stalactites, stalacmites, colonnes, drapés, "popcorn" (formations particulières dont le nom se rapporte à son aspect !), une rivière, une chute d'eau souterraine avec bien sûr des glowworms que l'on peut observer d'un peu plus près. C'est tout simplement magnifique et la visite guidée ne manque pas d'intérêt puisqu'elle est émaillée de son lot d'anecdotes :

Photo grotte de Ruakuri Waitomo Nouvelle-Zélande
Grotte de Ruakuri - ©DM

Le nom de la grotte d'abord. Selon la tradition, cette grotte était connue des Maoris depuis au moins 400 ou 500 ans mais le nom de Ruakuri est beaucoup plus récent; il signifie la "tanière des chiens" par référence à des chiens sauvages qui s'y étaient installés, découverts par un chasseur lors d'une de ses expéditions.

Son fantôme ensuite. Pendant les travaux de construction de la rampe, des ouvriers auraient ressenti "une présence" qui laisserait penser que les galeries sont hantées, habitées par un fantôme dont la présence est expliquée par les plus cartésiens comme un phénomène naturel lié à l'eau qui circule dans les galeries ...     

Son bras de fer enfin... Les galeries "Holden" ont été découvertes et explorées par la famille propriétaire du terrain en surface. Elle en a ensuite assuré l'exploitation touristique de 1904 à 1988 en complément de ses revenus agricoles. Un long conflit légal et financier a commencé quand le gouvernement a voulu s'en méler et reprendre les rennes. Le propriétaire a alors préféré interdire l'accès aux grottes, qui sont restées fermées au public pendant 18 ans, plutôt que de céder quelque droit que ce soit au gouvernement.
Le propriétaire a finalement obtenu gain de cause, validé dans ses droits par le tribunal qui a confirmé qu'en Nouvelle-Zélande, la possession d'un terrain couvre aussi celle de son sous-sol. La grotte a été rouverte au public en 2005.

Quant à Aranui, elle est située tout à côté de Ruakuri et nous avons eu le temps d'effectuer une petite marche dans la réserve forestière qui la jouxte, une très jolie boucle d'une demi-heure environ qui part du parking et permet de découvrir combien le terrain est accidenté et sculpté par l'eau, tout en montées et en descentes, avec rivières et grottes.
 
Photo grotte d'Aranui Waitomo Nouvelle-Zélande
Grotte d'Aranui   ©DM

Nous n'avons vraiment pas été déçus par la visite d'Aranui, d'autant moins que, cerise sur le gateau, c'était la dernière visite de la journée, avec tout juste 4 ou 5 personnes, accompagnée d'un guide sympa pas pressé par le temps si bien qu'il nous a permis d'en profiter autant que nous voulions.
La grotte n'est pas très grande. Elle porte le nom de celui qui l'a découverte en 1910, un Maori appelé Ruruku Aranui. Pas d'eau, pas de glowworms à Aranui mais quelques wetas à l'entrée, des insectes endémiques affreux et puis surtout ... une salle pleine de stalactites et de formations délicates qui sont de pures perveilles. Aranui est un petit bijou à ne pas rater, qui clotûre magnifiquement cette journée de vacances. 

Nota :
* L'entrée pour la visite d'une seule grotte n'est pas particulièrement bon marché, du coup les tickets combinés ne sont pas une mauvaise affaire, d'autant que chaque grotte est différente avec ses particularités. Beaucoup de visiteurs se contentent de celle des glowworms alors que les autres sont au moins aussi intéressantes et d'autant plus appréciées et appréciables que les visiteurs y sont moins nombreux.
Il existe d'autres formules avec notamment un circuit "black water rafting" pour les plus aventureux (descente sur les rivières souterraines en flottant sur des chambres à air, combinaisons fournies).

Plus d'infos :
Site de Waitomo ICI
Waitomo Caves shut "five times" due to high CO2 - Radio NZ 25-01-2017  ICI
New Zealand glowworms - Te Ara ICI
Arachnocampa luminosa - wikipédia ICI
"Haunted" cave opens again to sightseers - NZ Herald 21/07/2005  ICI

Trois semaines sur les routes de Nouvelle-Zélande - Jour 1 (18/03/2017)

lundi 8 mai 2017

Boîtes aux lettres (2) - La mer

Sur les routes, il n'est pas toujours facile de s'arrêter pour prendre en photo une boîte aux lettres un peu originale et je dois souvent renoncer parce que la prudence nous y oblige. Je suis tout de même persévérante et ma "collection de boîtes aux lettres de Nouvelle-Zélande" commence à s'enrichir, doucement mais surement. 

En voici une première récolte sur le thème de la mer, avec tout d'abord des poissons dont mon préféré est le poisson-lune tout rond avec ses piquants qui a l'air de sourire, un bricolage unique :


Photos de boites aux lettres poissons Nouvelle-Zélande
Boîtes aux lettres - Poissons   ©SM


S'y ajoute encore un poisson, le plus gros de la série, vu à Coromandel, auquel j'ai associé un hippocampe du Northland tout aussi imposant et artisanal :

 
Photos de boites aux lettres poisson hippocampe Nouvelle-Zélande
Boîtes aux lettres - Poisson et hippocampe  ©SM
 

Viennent ensuite deux phares trouvés dans la région d'Auckland et la planche de surf prise à Coromandel :


Photos de boîtes aux lettres Phare planche nouvelle-Zélande
Boîtes aux lettres - Phares et planche de surf   ©SM
  
Et pour compléter cette série de la mer, deux bouées transformées, de Coromandel et de la région d'Auckland, accompagnées d'un moteur de bateau recyclé du Northland :


Photos de boites aux lettres bouees moteur Nouvelle-Zélande
Boîtes aux lettres - Bouées et moteur recyclé  ©SM

(à suivre)

Voir aussi :
Collections - Boîtes aux lettres (1)

vendredi 5 mai 2017

Les plages de sable noir d'Auckland (4), Piha, Waitakere Ranges Regional Park

En position la plus centrale sur la côte des plages de sable noir d'Auckland au bord de la mer de Tasman et sans doute la plus célèbre et la plus fréquentée des plages du parc régional de Waitakere Ranges :

4 - Piha (Waitakere Ranges Regional Park)

La plage de Piha est bien desservie, pas de piste pour s'y rendre. Elle se découvre d'abord par la route quand s'ouvre, au sortir d'un virage, une vue plongeante sur son Lion Rock, son kilomètre de sable noir et ses nombreux bachs* plus ou moins élaborés, éparpillés le long de la baie et sur ses hauteurs.

Photo de Piha Beach Waitakere Ranges Regional Park Nouvelle-Zélande
Plage de Piha avec son Lion Rock - Waitakere Ranges Regional Park   ©SM

La plage de Piha, c'est d'abord une longue étendue de sable noir entre dunes et mer de Tasman, bornée au nord et au sud par des falaises et des formations rocheuses, un petit paradis des surfeurs avec deux zones de baignades surveillées quand la saison le permet ...

Photos de Piha Beach Waitakere Ranges Regional Park Auckland Nouvelle-Zélande
Piha - Waitakere Ranges Regional Park   ©SM

C'est d'ailleurs en 1934 à Piha que fut créé le premier Surf Life Saving Club de la côte ouest de la Nouvelle-Zélande, un service de surveillance des plages et de secours opérant de Labour Day (fin octobre) à Pâques qui a joué un rôle pionnier dans l'introduction de nouvelles techniques de sauvetage au fil du temps. Un service d'autant plus nécessaire qu'il détient le record national annuel du nombre sauvetages, un exploit qui illustre à la fois la popularité de la plage et la dangerosité de la mer. Il faut dire que depuis le lancement en décembre 2002 de Piha Rescue, une série de téléréalité qui l'a rendue célèbre et qui ne compte déjà pas moins de 13 saisons, Piha et son poste de secours sont devenus mythiques et donc incontournables !  

Photos de Piha Beach Waitakere Ranges Regional Park Auckland Nouvelle-Zélande
Piha - Baignade surveillée entre les drapeaux rouge et jaune   ©SM


Mais le "landmark" de Piha c'est Lion Rock, le rocher qui ressemble à un lion regardant la mer en délimitant les plages de Piha et de Piha Nord (North Piha), un morceau de volcan érodé vieux de 16 millions d'années. Accessible à marée basse, on peut y monter pour admirer des vues spectaculaires même s'il n'est plus possible d'accéder au sommet, trop dangereux. La solide grimpette est tout de même récompensée par le pou (pilier sculpté) d'une ancêtre Maorie qui aimait cet endroit.
Pour les Maoris, Lion Rock était connu sous le nom de Te Piha, celui qui est donné aujourd'hui à la plage. Il fait référence au mouvement des vagues qui se brisent et se séparent à la pointe du rocher, similaire à celui produit à la proue d'une pirogue qui fend l'eau. À une époque ancienne, le rocher était l'ultime refuge sur lequel était construit un pa (fort) défensif.

   
Photos de Piha de Lion Rock Waitakere Rnages Regional Park Auckland Nouvelle-Zélande
Vues de Lion Rock - Piha   ©SM

Pas d'algues ni de coquillages ou alors très peu, c'est une caractéristique qui semble commune à toutes les plages de sable noir d'Auckland. Par contre, bien vivantes, les parties rocheuses sont souvent entièrement colonisées de bouquets de moules agglutinées qui se découvrent à marée basse.

À certaines périodes, il faut toutefois se méfier car on trouve parfois de grandes quantités de Bluebottle Jellyfish échouées sur la plage et qui, comme leur nom anglais l'indique, ressemblent de loin à des morceaux de bouteilles bleues et à des sortes de méduses. En français, ces charmantes bêbêtes portent le nom de Galère portugaise, Physalie ou Vessie de mer (Physalia physalis) et si elles font effectivement penser à des méduses, elles n'en sont pas. La physalie est composée d'eau (90%), d'un flotteur et de multiples filaments urticants pouvant provoquer d'intense brulures et qui gardent leur pouvoir nocif longtemps après la mort de l'animal ... Il vaut donc mieux éviter de marcher dessus et surtout de s'y frotter dans l'eau où ils peuvent déclencher un état de choc... 

Photos de moules et bluebottle jellyfish Piha Nouvelle-Zélande
Un peu de vie, des p'tites bêbêtes de Piha : bluebottle jellyfish et moules   ©SM

À marée basse, on peut compléter la visite de Piha par l'exploration de sa partie sud qui se découvre en donnant accès à la baie de The Gap et aux formations rocheuses qui l'entourent avec la presqu'île de Taitomo que l'on escalade facilement pour de jolies vues.

Photos The Gap Piha Nouvelle-Zélande
The Gap et vues de la presqu'île de Taitomo - Piha   ©SM

Plusieurs marches complémentaires sont accesibles de Piha, plus ou moins longues mais comme il n'est pas possible de tout faire en une seule visite, il faut choisir :
- Les chutes de Kitekite
- Marawhara Walk/White Track (permet de rejoindre la zone d'Anawhata)
- Tasman lookout Track (au dessus de The Gap)

À noter encore : en empruntant la route de Te Ahuahu qui coupe la route de Piha un peu plus au sud, on accède à une ancienne station de surveillance, active et secrète pendant la seconde guerre mondiale, d'où part la boucle de Mercer Bay Loop Track, un beau circuit, facile, de 1,4 kilomètre sur les falaises permettant un crochet par le point de vue de Te Ahua Point, près duquel veille un autre ancêtre Maori.  
Mercer Bay Loop - ©SM

(à suivre)
Voir aussi :
Les plages de sable noir d'Auckland (1), Muriwai, Muriwai Regional Park
Les plages de sable noir d'Auckland (2), Te Henga (Bethells Beach), Waitakere Ranges Regional Park
Les plages de sable noir d'Auckland (3), Anawhata, Waitakere Ranges Regional Park
Les plages de sable noir d'Auckland (5), Karekare, Waitakere Ranges Regional Park
Les plages de sable noir d'Auckland (6), Whatipu, Waitakere Ranges RP

Nota :
* Bach : petites maisons de vacances néo-zélandaises traditionnelles, très simples et avec le mimimum de confort.  

Plus d'infos :
Piha sur le site du Auckland Council [Une carte "Piha, Karekare and Awahata" y est téléchargeable en format pdf] ICI
Surf Club Piha  ICI
Piha Rescue - TVNZ OnDemand  ICI