vendredi 30 mars 2018

Mutukaroa - Hamlins Hill Regional Park - Le parc régional au bord de l'autoroute

Coincé entre une bretelle d'autoroute et une zone d'activité semi-industrielle, le parc régional de Mutukaroa - Hamlins Hill avec ses paysages ruraux de pâturages (vaches comprises) et de bush, apporte une touche de verdure un peu insolite dans la ville, à seulement 12 kilomètres du CBD*.

Photo de Mutukaroa / Hamlins Hill Regional Park Auckland Nouvelle-Zélande
Du sommet de Mutukaroa / Hamlins Hill, vue sur le Mt Wellington  ©SM
À force d'en voir le panneau au bord de l'autoroute à chacun de nos (fréquents) passages et de se faire la réfléxion qu'"il faudrait faire un tour dans ce parc un de ces jours", nous avons bien sûr fini par mettre cette intention à exécution, histoire de s'aérer un peu le temps d'une éclaircie un jour de pluie.

Photo de Mutukaroa / Hamlins Hill Regional Park Auckland Nouvelle-Zélande
Accès à Mutukaroa / Hamlins Hill RP dans la zone d'activité de Penrose   ©SM
Chose rare à Auckland, cette colline n'est pas d'origine volcanique, et c'est même la plus haute dont la géologie ne puisse être associée à un ancien cône. Le parc occupe tout le sommet et une bonne partie de ses flancs, sur 48 hectares pour en faire un sanctuaire de verdure ayant une importance "culturelle et archéologique" même si ces aspects sont finalement peu documentés [Aucun panneau sur place et il faut vraiment fouiller pour trouver quelques informations sur Internet].

Photo de Mutukaroa / Hamlins Hill Regional Park Auckland Nouvelle-Zélande
Mutukaroa / Hamlins Hills RP - Mix de pâturages et de busch reconstitué   ©SM
Vers 1400-1700, les tribus maoris locales y avaient développé l'un des établissements non fortifiés les plus importants de la région dont il ne reste, comme presque partout, que des trous, des terasses et des dépôts. La colline offrait une position stratégique dominant la voie de portage des canots d'Otahuhu sur la partie la plus étroite de l'isthme séparant Mangere (dans Manukau Harbor/Mer de Tasman) et Waitemata (la baie d'Auckland côté Pacifique). Les autochtones bénéficiaient en outre d'un approvisionnement en eau (sources aux environs) tout en profitant de la proximité de l'estuaire de la rivière Tamaki riche en fruits de mers.
Le site a ensuite été occupé par des colons européens qui y ont laissé un mur de pierre et une haie d'aubépine ... On trouve également les traces de deux réservoirs désaffectée appartenant à Watercare Services, signalés par des plaques sur des bancs installés près du sommet (les seules ainsi "documentées" sur place).

Photo de Mutukaroa / Hamlins Hill Regional Park Auckland Nouvelle-Zélande
Plaque rappelant la présence des anciens réservoirs    ©SM
Depuis que le parc est passé sous la gestion conjointe du Auckland City Council et du Auckland Regional Council au début des années 2'000, arbres et arbustes endémiques ont été replantées par dizaines de milliers dans les ravins et les parties basses du parc offrant des sentiers ombragés alors que les pâturages supportent encore les quelques têtes de bétail gardées sur place dont les paddocks sont proches de l'entrée de Great South Road / Penrose.

Photo de Mutukaroa / Hamlins Hill Regional Park Auckland Nouvelle-Zélande
Paddocks de Mutukaroa / Hamlins Hill RP   ©SM
Il n'est pas prévu de revégatiliser le sommet afin d'en préserver les points vues, sur la ville, le mont Wellington, l'estuaire de la Tamaki, Mangere et Manukau.  

Photo de Mutukaroa / Hamlins Hill Regional Park Auckland Nouvelle-Zélande
Vue sur les cônes de Mangere et la zone portuaire de Manukau Harbour  ©SM
Un endroit paisible et aujourd'hui préservé qui a fait l'objet de plusieurs batailles juridiques difficiles. Dans les années 1960, il résista à un projet prévoyant de raser la colline pour servir de remblai afin de créer de nouveaux terrains par poldérisation sur Manukau Harbour.
Dans les années 1990, il fut l'enjeu d'un bras de fer entre les instances locales et le gouvernement central qui se sont finalement mis d'accord sur la mise en place de ce parc régional même s'il semble que cette solution ne soit pas encore totalement "inaliénable".   

Photo de Mutukaroa / Hamlins Hill Regional Park Auckland Nouvelle-Zélande
Ciel menaçant sur les pâturages et les chemins du sommet de Mutukaroa / Hamlins Hill RP   ©DM
Pour le moment, la population d'Auckland peut profiter de cette verrue verte et ses deux ou trois chemins à travers bush et pâturages avec des vues plutôt sympas du sommet même s'il faut bien admettre que le site n'est pas à classer au hit parade des lieux inoubliables de la région. Les aménagements y sont minimaux, tout juste quelques places de parking, pas de panneaux explicatifs, deux bancs ... un parc régional qui semble peu fréquenté (nous étions seuls le jour de notre visite, un jour pluvieux certes mais la taille du parking - 6 places - est tout de même un bon indice ....) et il mériterait sans doute une meilleure mise en valeur.

Nous, au moins c'est fait, nous y sommes allés, avec désormais cette petite satisfaction à chaque fois que nous voyons son panneau dominant les hauteurs au bord de l'autoroute ! 

Notes :
* CBD : Central Business District, le quartier le plus central d'Auckland. 

Plus d'infos :
Hamlins Hill / Mutukaroa - Forest & Birds NZ  ICI
Hidden green oasis awaits discovery by city dwellers - NZ Herald 19/09/2001  ICI 

mardi 27 mars 2018

Kumeu Show - Plongée dans la Nouvelle-Zélande profonde

Initié en 1921, le Kumeu Show fêtait en mars 2018 sa 96ième édition. Kumeu, c'est le nom d'une localité située à une trentaine de kilomètres au nord-ouest d'Auckland, aujourd'hui réputée pour ses vignobles dans une région gardant une orientation essentiellement agricole. Son grand show est un événement annuel organisé sur les deux jours d'un week-end, qui reste marqué par le mode de vie rural apporté par les colons européens. On paye à l'entrée (15 NZD le ticket adulte), on se gare et on n'a plus qu'à profiter de la journée (ou du week-end pour les afficionados).

Affiches du salon 2018 - The Kumeu Show 2018
Kumeu Show c'est d'abord une grosse "foire agricole" avec démonstrations et concours divers : concours de la plus grosse citrouille, concours d'éleveurs avec plusieurs catégories pour le bétail, la volaille, l'alpaca, compétitions équestres (montées ou tirées), de tondeurs de moutons, de bucherons, etc.

Ainsi, de toutes formes et couleurs, les citrouilles resssemblent à de gros ballons dégonflés, absolument monstrueuses et nécessitant un appareil de levage pour les déplacer quand on sait que cette année, le premier prix pesait presque 850 kg !

Photo du concours de citrouilles Kumeu Show 2018 Auckland Nouvelle-Zélande
Kumeu Show - Concours de citrouilles géantes - Premier à droite : 850 kg   ©DM
Pour ce qui est des animaux , bichonnés et préparés par leurs propriétaires, ils sont parqués dans de grands hangars, par types de bêtes - vaches, chèvres, vollailles, alpacas - où le public peut venir les admirer quand elles ne sortent pas pour défiler, par sous-catégorie afin d'être jugées avant d'être classées et primées.

Photo du hangar des vaches Kumeu Show 2018 Auckland Nouvelle-Zélande
Kumeu Show - Le hangar des vaches   ©DM
Photo d'alpagas Kumeu show 2018 Auckland Nouvelle-Zélande
Kumeu Show - Des lamas Alpacas, introduits et élevés depuis une trentaines d'années en Nouvelle-Zélande   ©DM
Côté chevaux, il existe au moins huit types d'épreuves qu'il faut parfois multiplier par les sous-catégories d'âges des cavaliers ou des dresseurs mais plus que les destriers, nous, ce qui nous a le plus intéressé, ce sont d'abord les concours de tonte des moutons.  Nous avions eu l'occasion de voir des films au Wool Shed [la Bergerie], le musée du mouton de Masterton, mais c'est la première fois que nous assistions à de véritables compétitions et c'est assez fascinant !

Photo du hangar du concours de tonte des moutons Kumeu show 2018 Auckland Nouvelle-Zélande
Hangar du concours de tonte des moutons ©DM
Les jeunes concouraient le matin, ils sont appliqués mais c'est parfois un peu laborieux, le concours les limite à deux moutons ...

Photo de tondeur de mouton catégorie jeune Kumeu show 2018  Auckland Nouvelle-Zélande
Sous le regard d'un juge, le jeune tondeur, champion du jour, à l'ouvrage   ©DM
... et l'après-midi, c'était au tour des adultes, des vétérans, des juges et enfin des champions capables de tondre 20 moutons en moins d'un quart d'heure, ça débite et ça ne rigole pas avec jusqu'à six concurrents travaillant en même temps. Nous avions même affaire aux champions du monde, de nationalité néo-zélandaise va sans dire (bon enfin ... c'est ce qu'on nous a dit, nous ne sommes pas vraiment allés vérifier !). Nous n'avons évidemment pas saisi toutes les subtilités des décomptes de points sachant que chaque tondeur est supervisé par un juge et que le score final combine des éléments de vitesse mais aussi et surtout de qualité de la tonte liée à un système de pénalités données par le juge (toison d'une seule pièce ou pas, coupe uniforme ou pas, rase ou pas, absence de blessure de l'animal, etc.).

Photo de tondeur de mouton champion Kumeu show 2018 Auckland Nouvelle-Zélande
Avec les champions, ça ne chôme pas : le juge, le tondeur et le (la) partenaire qui récupère la toison ©DM
Photo d'un sac de toisons de mouton Kumeu show 2018 Auckland Nouvelle-Zélande
Les toisons sont entassées dans ces grands sacs, toisons complètes d'un côté, les chutes ailleurs.   ©DM
L'autre concours qui nous a beaucoup plu, une autre "première" pour nous, celui des bûcherons (Timbersport) qui rappelle l'importance de l'industrie du bois (comme l'élevage des moutons) dans le développement sociaux-économique du pays. Des compétitions dans lesquelles les concurrents s'opposent en plusieurs manches, par paires avec plusieurs types d'épreuves : tronc à l'horizontale ou à la verticale, coupe à la tronçonneuse, à la scie ou à la hache sachant qu'il s'agit à chaque fois d'un concours de vitesse et que ça va vite, très vite. Des concurrents de nationalités néo-zélandaise, australienne, suisse ou tchèque permettent de parler d'une compétition "internationale", télévisée le deuxième jour des épreuves, il faut le dire, c'est du sérieux !

Photo du concours de bucherons Kumeu show 2018 Auckland Nouvelle-Zélande
Suisse contre Kiwi, concentration avant le départ d'une épreuve à la hâche, à l'"horizontale" (et sans chaussures de sécurité !) ©DM
Photo du concours de bucherons Kumeu show 2018 Auckland Nouvelle-Zélande
En pleine action, de haut en bas, d'un côté puis de l'autre, à la hâche pour une coupe "à la verticale"  ©SM
Photo du concours de bucherons Kumeu show 2018 Auckland Nouvelle-Zélande
Épreuve de coupe "à l'horizontale" et à la scie  ©SM
L'aspect "foire agricole" est complétée par l'exposition de matériel parfaitement entretenu et parfois très ancien ainsi que par des démonstrations de toutes sortes, comme par exemple le filage de la laine.

Photo d'un vieux tracteur Kumeu show 2018 Auckland Nouvelle-Zélande
Exposition de tracteurs de toutes les époques - Vintage et parfaitement entretenu !   ©SM

Outre ses aspects agricoles, le Kumeu show développe toute une dimension commerciale avec un grand marché artisanal de producteurs locaux (chapeaux, tableaux, gadgets, bijoux, meubles, etc.) et des stands d'exposition "professionnels" et associatifs les plus variés permettant une représentation des acteurs locaux (parti politique, avocat, massages, matériel de filtrage, de plomberie, pisciniste, etc.)  ...

Photo d'articles du marché artisanal Kumeu show 2018 Auckland Nouvelle-Zélande
Kumeu show - Un grand marché pour trouver tout et n'importe quoi !   ©SM
  ... sans oublier les baraques à frites et les stands alimentaires offrant un large choix pour se restaurer sur place, hot dog, fish & chips, hamburgers, crêpes, dumplings, brochettes, international, français, indien, chinois, thaï, etc. associés à des zones avec tables de piques-niques pour s'assoir et déjeuner en profitant d'animations toute la journée, sur une scène et/ou dans les allées (clowns, danses en ligne, musique, fabrication d'un hot-dog avec une pelleteuse, etc.).       

Photo de stand alimentaire Kumeu show 2018 Auckland Nouvelle-Zélande
Kumeu Show - Stand alimentaire   ©DM
Photo de stand alimentaire Kumeu show 2018 Auckland Nouvelle-Zélande
Kumeu Show - Stand alimentaire  ©DM
Pour finir, Kumeu Show c'est aussi une fête forraine avec ses manèges pour petits et grands, ses auto-tamponneuses, ses jeux d'adresse et leurs lots de grosses peluches, rien d'ultra moderne mais plutôt un ensemble décalé et bon enfant, un brin désuet.

Photo de stand de foire Kumeu show 2018 Auckland Nouvelle-Zélande
Le stand "pêche" on gagne à tous les coups et ça marche toujours !  ©DM
Photos de stands et manèges de foire Kumeu show 2018 Auckland Nouvelle-Zélande

Une journée au Kemeu show ça passe vite parce qu'il y a plein de choses à faire et à découvrir. Le public est nombreux, familial et populaire mais c'est suffisamment grand pour qu'on n'y ait pas l'impression de foule. Une ambiance surannée assez reposante où chacun peut trouver son compte. Bon, on ne ferait pas ça trop souvent mais là, on a bien aimé !

Plan du Kumeu show 2018
Carte des festivités - Édition 2018 - Kumeu Show
Plus d'infos :
Kumeu show ICI
Page de l'historique - Kumeu Show ICI
Youtube - Kumeu 2017 International Timber Champs (1h23) ICI 

vendredi 23 mars 2018

Volvo Ocean Race 2017-2018 à Auckland - Deux p'tits tours et puis s'en vont !

Course à la voile autour du monde, la Volvo Ocean Race 2017-2018 a fait étape dans le port d'Auckland du 24 février au 18 mars avant de repartir en direction d'Itajai au Brésil via le Cap Horn.

Photo des voiliers de la Volvo Ocean Race avant le départ d'Auckland Nouvelle-Zélande
Voiliers de la Volvo Ocean Race dans Wynyard Quarter à Auckland avant le départ de l'étape  ©SM
Lancée en 1973 sous le nom de Whitbread Round the World Race par la Royal Naval Sailing Association associée alors à l'entreprise britannique Whitbread, désormais organisée tous les trois ans (au lieu de quatre initialement), la course a été rebaptisée du nom de son nouveau principal sponsor en 2001, pour sa 8ème édition.

Photo de Wynyard Quarters pendant la Volvo Ocean Race 2017-2018 à Auckland Nouvelle-Zélande
Wynyard Quarter d'Auckland aux couleurs de la Volvo Ocean Race   ©DM
Au fil du temps, la course a connu quelques modifications de règles avec d'abord 4 puis 6, puis 9,puis 10 et même 11 étapes de course aujourd'hui* alors que le circuit originel qui partait d'Angleterre pour y retourner (de Porthmouth puis de Southampton) est désormais plus variable d'une édition à l'autre, d'Alicante à La Haye pour le tour 2017-2018.

Sous la coupole affichant les étapes de la course, des films sur les océans et la course  ©DM
Le nombre d'équipages engagés semble s'être stabilisé entre 6 et 8 depuis la reprise de la course par Volvo avec 7 équipes pour cette 13ème édition alors qu'un pic de 29 avait été atteint lors de la 3ème édition 1981-1982. La compétition s'étale sur presque 9 mois dont environ 120 jours en mer avec courses d'étapes sur les 11 tronçons (83'000 km), animations et régates dans les villes-étapes.

Sept monocoques aux caractéristiques identiques - Volvo Ocean Race 2017-2018 Auckland  ©DM
Le principe et l'esprit de la course restent toutefois inchangés : c'est avant tout une course de monocoques (65 pieds pour cette édition), à la voile et sans moteur, avec un matériel identique pour tous, la différence portant sur l'esprit d'équipe et la manière dont les équipages fonctionnent, interagissent et collaborent pour maximiser la vitesse du voilier. Autrefois exclusivement masculins, les équipages comportent désormais des éléments de mixité avec un nombre d'équipiers variable en fonction du nombre de femmes embarquées, pour compenser le handicap de force physique ainsi introduit. Chaque membre d'équipage tient en principe un poste spécifique, skipper, capitaine, barreur, règleur, chef de quart, navigateur, trimmer, photographe, etc. et on constate un mélange de nationalités important même si les bateaux affichent un ou deux pavillons, en général celui du pays du sponsor associé au drapeau du skipper.

Photo intérieure du pavillon Race Boat Volvo Ocean Race 2017-2018 AUckland Nouvelle-Zélande
Pavillon "Race Boat", pour expérimenter, "comme si on était à bord"   ©SM
Une course réputée dont la coupe constitue le Graal, présentée à Auckland dans la vitrine scellée d'un café-éphémère, sur laquelle figurent deux noms de français, celui de Lionnel Péan qui skippait "L'Esprit d'Équipe" gagnant en 1985-1986 et celui de Franck Camma skipper de "Groupama 4" en 2011-2012. Il faut d'ailleurs préciser qu'il n'y a pas de prix monétaire pour les gagnants qui recherchent avant tout le prestige avec l'espoir de voir leur nom gravé sur un trophée d'exception avec celui des sponsors qui apposent le leur aux voiliers. 

Photo de la carte du village Volvo Ocean Race 2017-2018 d'Auckland Nouvelle-Zélande
Autour des quais de Wynyard Quarter, le village de Volvo Ocean Race 2017-2018   ©SM
Une course qui drainait son lot d'animations dans un "village" très bien organisé à Auckland sur les quais de Wynyard Quarter, alliant aspects festifs, éducatifs, écolos et commerciaux, avec une scène dédiée à la musique et aux spectacles, des cafés "pop-up" temporaires plutôt sympas, une boutique de merchandising, une coupole avec son cinéma dédié à la mer et à la course, une tente "Race boat" pour expérimenter les manoeuvres et les sensations "comme sur un voilier", des panneaux d'information sur l'histoire et les étapes de la course, des stands pour chacun des sponsors pour tout savoir des équipes et ceux qui les financent, des affichages géants avec toutes les informations et les rendez-vous de la quinzaine, une exposition des produits Volvo, etc.

Photo de la scène du village d'Auckland pendant la Volvo Ocean Race 2017-2018 Nouvelle-Zélande
Scène du village de la Volvo Ocean Race 2017-2018 d'Auckland - Poufs pour les spectateur, ambiance décontractée    ©SM
Un événement dont les dates chevauchaient celles du Auckland Arts Festival (8 au 25 mars) et de Big Hoot 2018 (3 mars au 6 mai) si bien que les quais d'Auckland étaient particulièrement animés pour la régate du 10 mars puis le grand départ du 18 mars avec défilé des équipes, départ des quais et une ultime régate avant de prendre le large.

Défilé des équipes avec la mascotte "Wisdom the Albatross" ...   ©SM
Les voiliers sur les quais d'Auckland avant le départ   ©SM
L'équipe espagnole se prépare sur Mapfre, en tête au départ de l'étape d'Auckland   ©DM
AkzoNobel voilier gagnant de l'étape Hong kong-Auckland - En 4ème position globale au départ d'Auckland ©DM
À Auckland, un dernier tour de régate entre le CBD et Devonport, le pont et The Bays avant de prendre le large
Les deux voiliers "rouges" menaient sur le tableau des résultats avant le départ d'Auckland mais rien n'était encore joué parce que la capitale néo-zélandaise n'est qu'à mi-course.
 
Tableau des résultats avant le départ d'Auckland de la Volvo Ocean Race   ©SM 
En matière de "rouge", il était impossible de ne pas remarquer le nationalisme extrême déployé par Dongfeng (constructeur chinois de bus, camions, voitures) avec un pavillon chinois flottant au dessus de celui de l'entreprise à l'avant du bateau lorsqu'il était à quai (ce que ne faisait pas les autres voiliers), le drapeau chinois peint sur l'arrière de la coque (mais sans mention de celui du skipper, français ... alors que cela était plutôt la règle pour les autres bateaux), sans parler du drapeau déployé par l'un des équipiers au moment du départ, au cas où les spectateurs n'auraient pas compris ... Un nationalisme qui tranche quand même avec la constitution de l'équipe puisque Dongfeng affiche 14 membres (pas tous à bord en même temps) avec 11 hommes / 3 femmes, 7 français, 2 chinois, 2 néo-zélandais, 1 suisse, 1 hollandais et 1 australien. Allez, on va leur pardonner, ils sponsorisent pour ça et ils sont plutôt nouveaux sur le circuit !
Et puis tout ça ne nous empêche pas de faire nous-même cocorico (pas mal de français, non seulement sur Dongfeng mais sur d'autres voiliers) et d'apprécier le spectacle offert au moment du départ d'étape par les sept concurrents qui devaient commencer par zig-zaguer en tirant des bords ...  


... sans se rentrer dedans (ne pas se fier aux apparences) ...


... remonter en direction du pont d'Auckland tous les spis déployés ...


... avant de repartir en tirant à nouveau des bords ...


... pour gagner le large en contournant Devonport cette fois, suivis d'une armada de toutes sortes de petites embarcations après le dernier passage de la bouée de départ par le dernier concurrent, et vogue la galère, bon vent à tous !

          
Une belle course sans incident ni gag (clin d'oeil à Cath à Hong Kong), du beau temps et une super ambiance, la Volvo Ocean Race à Auckland c'était vraiment top, à la hauteur de sa réputation de la "cité des voiles" !

Nota : 
* Étapes de l'édition 2017-2018 de la Volvo Ocean race :  Alicante (Espagne) - Lisbonne (Portugal) - Le Cap (Afrique du Sud) - Melbourne (Australie) - Hong Kong (Chine) - Guanzhou (Chine) - Auckland (Nouvelle Zélande) - Itajai (Brésil) - Newport (États-Unis) - Cardiff (Pays de Galle) - Göteborg (Danemark) - La Haye (Pays-Bas)

Plus d'infos :
Volvo Ocean Race 2017-2018 ICI

mardi 20 mars 2018

LIVRES - A hope at the end of the world Sarah Lark


Avec "A hope at the end of the world", Sarah Lark (Christiane Gohl) ajoute un nouveau volet à la saga "Le pays du nuage blanc" pour couvrir la période de la fin de la deuxième guerre mondiale et l'histoire d'une vague d'immigration vers la Nouvelle-Zélande un peu particulière.

On suit ainsi le destin alambiqué, cruel à souhait mais avec un inévitable "happy ending", d'une immigrante polonaise, Helena Grabowski qui va trouver refuge auprès de la famille de Gloria à Kinward Station dans les plaines du Canterburry. Déplacée avec sa famille vers la Sibérie au moment où Hitler et Staline se sont partagés la Pologne, plus tard orpheline réfugiée en Iran quand la Russie a changé de camp, son parcours la fait biffurquer vers la Nouvelle-Zélande où elle est convoyée avec un groupe d'orphelins dans un "village polonais" prêt à les accueillir en attendant la fin de la guerre...
On apprend au passage des petites choses comme par exemple les suspicions néo-zélandaises, frisant parfois l'absurde envers les personnes d'origine allemande, "ennemis étrangers" parqués et maintenus en quarantaine sur des îles pendant la seconde guerre mondiale, sur Somes Island près de Wellington ou Motuihe Island dans le golfe d'Hauraki près d'Auckland.

Un ouvrage facile à lire, excessivement romantique et jouant toujours un peu sur les mêmes ressorts mais qui vaut pour les contextes historique et social soigneusement documentés, s'appuyant sur des faits avérés.

Voir aussi :
LIVRES - Saga "Le pays du nuage blanc" - Sarah Lark

Titre anglais : A Hope at the End of the World
Titre français : pas encore disponible
4ème volume de la sage "Le pays du nuage blanc"
Auteur : Sarah Lark (Christiane Gohl)
Première édition : mars 2017

samedi 17 mars 2018

Classic & Vintage - Une passion néo-zélandaise pour les voitures

En Nouvelle-Zélande, quand on voit l'attention et l'amour porté à la préservation de certains aspects de l'héritage d'une histoire somme toute récente, on aurait presque envie de conclure que la "nostalgie" est un gène de l'ADN national. Un attachement aux choses qu'on peut aussi expliquer par l'éloignement du pays, son isolement pendant logtemps et le fait qu'il existe peu d'industries locales si bien qu'à une époque, tout ce qui était importé à grands frais se devait d'être soigneusement bichonné et entretenu pour durer le plus longtemps possible. Pour illustrer ce phénomène, il n'existe pas de meilleur exemple que l'automobile.

Photo de voiture de Dion bouton Brit & Euro cars Auckland Nouvelle-Zélande
De Dion Bouton 1905 - Auckland Brit & Euro Cars Show 2018  ©SM
"Classic ou Vintage", la voiture fait l'objet dans ce pays d'une véritable passion. Exposées dans des musées, propriétés de collectioneurs ou de simples particuliers, elles sont innombrables, toujours choyées, rutilantes et les occasions d'en voir sont multiples.

Photo de voiture ancienne Nouvelle-Zélande
Sur la route - Décembre 2016   ©DM
Photo de voiture ancienne Nouvelle-Zélande
Sur la route - Décembre 2016   ©DM
Photo de voiture ancienne Nouvelle-Zélande
Sur la route - Décembre 2016   ©DM
Sur les routes d'abord, surtout aux beaux jours, entre le printemps et l'automne parce que la plupart sont état de marche, soigneusement entretenues, immatriculées et assurées pour circuler. Elles servent pour de simples sorties en famille, pour des rassemblements d'amateurs (avec ou sans costumes d'époque), des salons ou des rallyes. On note et on s'amuse parfois de leurs plaques, spéciales ou rigolotes, qui accentuent leur côté unique ou particulier.

Photo de Ford T Winterless North tour 2017 Nouvelle-Zélande
Janvier 2017 "Winterless North Tour 2017" - Pause midi sur le parking de Whangarei   ©SM
Photo de Ford T Winterless North tour 2017 Nouvelle-Zélande
Janvier 2017 "Winterless North Tour 2017" - Pause midi sur le parking de Whangarei  ©SM
Il existe d'ailleurs pléthore de clubs, certains "globaux" (transmarques / transpériodes / tous lieux) alors que d'autres sont plus locaux ou spécialisés sur une marque ou une époque. Le Vintage Car Club of New Zealand se présente par exemple comme "l'autorité nationale de la voiture ancienne" et annonce pas moins de 8'000 adhérants, 36 antennes régionales à travers le pays ainsi qu'une multitude d'événements (soirées rencontres, sorties convois, circuit ruraux, échanges, rallyes, etc.).

Photo de voitures et details Brit & Euro Cars Show Auckland  Nouvelle-Zélande
ROUGE - Auckland Brit & Euro Cars show 2018  ©SM
Photo de voitures et details Brit & Euro Cars Show Auckland  Nouvelle-Zélande
BLEU - Auckland Brit & Euro Cars show 2018  ©SM
Ce club est ouvert à tous les propriétaires de véhicules de plus de trente ans et il défini toute une nomenclature en fonction de la date de production du véhicule ou autres critères : 
- Veteran Vehicles (VET) [date de production antérieure au 31 décembre 1918] - Vintage Vehicle (VV) [1919-1931] - Post Vintage Vehicle (PVV) [1932-1945] - Post War Vehicle (PWV) [1946-1960] - Post 1960 Vehicle (P60V) [1961-1980] - Post 1980 Vehicle (P80V) [1981- véhicule de plus de 30 ans]. S'y ajoute d'autres catégories et sous-catégories pour des véhicules spéciaux, de courses ou des "reproductions authentiques".

Photo de voitures et details Brit & Euro Cars Show Auckland  Nouvelle-Zélande
VERT - Auckland Brit & Euro Cars show 2018  ©SM
Photo de voitures et details Brit & Euro Cars Show Auckland  Nouvelle-Zélande
JAUNE - Auckland Brit & Euro Cars show 2018  ©SM
Outre les véhicules croisés sur les routes et les parkings, les rassemblements publics organisés avec un thème sont de belles occasion d'aller les admirer d'un peu plus près, il en existe plein et pour savoir où, il suffit d'écouter la radio, de regarder les sites type Eventfinder listant les événements ou de tomber dessus par hasard.
Par exemple, en septembre dernier, nous étions allées au Paeroa Vintage & Antique Car Week-end organisé annuellement depuis 11 ans dans la ville de Paeroa, avec défilé de voitures sur la rue principale puis exposition et animations de type kermesse qui drainent leur lot de visiteurs dans le village des antiquaires.

Photo de voiture Paeroa Antique & Vintage Car week-end Nouvelle-Zélande
"Américaine" au Paeroa Antique & Vintage Car week-end     ©SM
Photo de voiture Paeroa Antique & Vintage Car week-end Nouvelle-Zélande
Paeroa Antique & Vintage Car week-end . Voiture ancienne avec le logo L&P  ©SM
Plus récemment à Lloyds Elsmore Park, un grand parc près de chez nous, nous sommes allés voir la 3ème édition du Auckland Brit & Euro Car Show 2018 qui rassemblait cette année 820 voitures européennes du tous types avec une majorité de modèles britaniques dont beaucoup de marques ont aujourd'hui disparues. Groupées par constructeurs, quelques "françaises" ont fait battre notre coeur : côté Citroën, la marque française sans doute la plus représentée ce jour là, une 2CV verte grenouille immatriculée "FOLIE" et quelques DS ...

Photo de voitures et details Brit & Euro Cars Show Auckland  Nouvelle-Zélande
CITROEN - Auckland Brit & Euro Cars show 2018  ©SM
Côté Peugeot, deux 404 rappelant la saga familiale ... alors que du côté de Renault, très peu de modèles représentaient le fleuron national. Parmi les véhicules "Vétérans" (antérieurs à 1918), une authentique et magnifique de Dion Bouton 1905 pouvant atteindre la vitesse astronomique de 30 km/heure, un modèle que j'avais jusqu'à présent surtout vu figurer sur des photos de famille qui me sont chères !

Photo de voitures et details Brit & Euro Cars Show Auckland  Nouvelle-Zélande
BLANC- Auckland Brit & Euro Cars show 2018  ©SM
Photo de voitures et details Brit & Euro Cars Show Auckland  Nouvelle-Zélande
DÉTAILS - Auckland Brit & Euro Cars show 2018  ©SM
Enfin, il existe plusieurs musées remarquables un peu partout dans le pays. Le plus grand et le plus réputé est sans doute Southward Car Museum situé à proximité de Wellington. Pour notre part, nous avons visité et aimé le Classic Cars Museum de Nelson dans l'île du Sud ; ce musée des voitures* est en fait associé à un autre, le WOW (World of Wearable Art) qui expose des vêtements créés comme des oeuvres d'art, renouvelés chaque année.

Photo de voitures Classic Cars Museum Nelson Nouvelle-Zélande
Classic Cars Museum Nelson   ©SM
Les deux sont installés dans les bâtiments d'une ancienne usine d'assemblage de voitures. La Nouvelle-Zélande n'a jamais développé une industrie de l'automobile propre, le marché ne le permettait pas, mais pendant un temps, elle a monté des voitures dans ces ateliers historiques où étaient assemblées des pièces importés.

Photo de voitures Classic Cars Museum Nelson Nouvelle-Zélande
DÉTAILS - Classic Cars Museum Nelson   ©SM
Outre son côté un peu insolite, associant art-à-porter et voitures anciennes, le musée de Nelson est très intéressant pour la découverte de cet aspect industriel qui trouve son écho dans un atelier plus ou moins ouvert au public continuant de travailler à l'entretien et à la restauration de véhicules pour le musée.  

Photo de voitures Classic Cars Museum Nelson Nouvelle-Zélande
Classic Cars Museum Nelson   ©SM
À Blenheim aussi, on peut voir un hangar de voitures plus ou moins anciennes dans une annexe d'un autre musée très réputé, celui d'Omaka surtout connu pour ses collections d'avions anciens, remarquablement mis en scènes dans les hangars par Peter Jackson, le producteur du Seigneur des Anneaux et du Hobbit, lui même collectionneur d'avions mais c'est là un autre sujet !

Photo de voitures Classic Cars Museum Nelson Nouvelle-Zélande
Détail - Classic Cars Museum Nelson   ©SM
Voir et croiser des voitures anciennes en Nouvelle-Zélande n'a presque plus rien d'étonnant pour nous, c'est un dada national ! Alors nous aussi nous avons commencé à les collectionner, plusieurs centaines à notre actif entre les voitures, les plaques, les accessoires et les détails ... mais en photos seulement, c'est plus économique et moins encombrant !

Nota :
* Les voitures de musées ne sont pas "figées". Nous avons pu voir à Nelson que beaucoup sont immatriculées / assurées (vignettes sur le pare-brise) pour leur permettre de sortir et rouler.

Plus d'infos / liens des principaux musées :
Car-club motor sport - Te Ara ICI
Southward Car Museum (proche de Wellington) ICI
Classic Cars Museum (Avec le WOW World of Wearable Art Museum de Nelson) ICI
Highland National Motorsport Museum (Cromwell / Otago)  ICI
National Transport and Toy Museum (Wanaka) ICI
Omaka Classic Cars (Blenheim) ICI