mardi 15 octobre 2019

Cape Farewell, le moins visité des caps cardinaux

La Nouvelle-Zelande est maintenant derrière nous mais pas les souvenirs que nous y avons laissés. Alors après un an d'absence sur ce blog, avant de le faire évoluer pour lui donner une orientation peut-être un peu différente, il est temps d'y revenir pour partager encore quelques unes de nos expériences et/ou découvertes en pays Kiwi en commençant par le moins visité des caps cardinaux du pays, le cap Farewell marquant la pointe nord de l'île du Sud.

Photo du cap Farewell Nouvelle-Zelande
Cape Farewell   ©SM
Sur une falaise, ce cap et son arche, qui évoque un peu celle d'Étretat, ont la particularité d'être prolongés vers l'est par une longue bande de sable, Farewell spit : quand on regarde une carte ou une photo aérienne, cette extrémité de l'île du sud semble dessiner une tête de kiwi dont le long bec plonge dans Golden Bay.

Source : Wikipedia commons - Vue satelite de cape Farewell / Farewell spit
Si l'endroit est un peu boudé des visiteurs ce n'est pas qu'il manque d'interêt mais du fait de son isolement en territoire maori, au bout d'une route en cul de sac qui va jusqu'à la petite localité de Collingwood, une impasse par laquelle il faut ensuite revenir pour pouvoir repartir vers d'autres directions. C'est un peu le bout du monde mais Collingwood est un village charmant, constitué essentiellement d'une grand-rue, de quelques bâtiments "historiques", d'une ou deux échoppes, de restos et de l'agence de Farewell Spit Eco Tours qui propose plusieurs types d'excursions pour découvrir la réserve voisine, protégée pour ses colonies d'oiseaux.

Photo de Court House cafe Collingwood Nouvelle-Zelande
Court House, un des bâtiments "historiques" de Collingwood aujourd'hui transformé en café   © SM
Toujours bien fait, le site du DOC (Department of Conservation) détaille toutes les balades et circuits VTT qu'il est possible de faire dans le coin, il n'en manque pas ... mais pour bien découvrir le "spit" nous avons opté pour l'Eco tour organisé, parce que leurs véhicules 4x4 sont les seuls autorisés à circuler sur la bande de sable et le seul moyen de s'y rendre. La contrainte : les marées qui imposent les horaires de visite lorsque la plage est praticable, avec des départs (1) parfois très matinaux, à marée descendante, retour 6 heures plus tard, à marée montante. Pour nous, les conditions étaient idéales avec un rendez-vous à 7h45 pour un départ à 8h15, au lever du jour, d'autant plus que notre visite, pendant l'hiver austral, s'est faite en tout petit comité constitué par notre couple, un autre couple et notre guide/chauffeur : un bus pour nous presque tous seuls, un traitement royal.

Photo de l'enseigne de Farewell Spit Eco Tours Nouvelle-Zelande
Enseigne de Farewell Spit Eco Tours / Collingwood

Une fois embarqués, le bus 4x4 quitte Collingwood en direction du nord par le chemin qui longe la Golden Bay, via Pakawau et Puponga. Par une route de sable un peu mou sur laquelle nous étions heureux de ne pas conduire nous mêmes, il faut ensuite traverser le spit dans sa largeur pour rejoindre la côte nord et la plage au bord de la mer de Tasman, qui constitue la "route" pour les prochaines heures.

Pour la visite, l'ordre des arrêts peut varier mais quatre au moins sont programmés :

-  "Fossil point" : dans la partie nord ouest, au pied de falaises qui regorgent de fossiles de coquillages incrustés dans la roche, un livre de géologie à ciel ouvert.

Photo de fossile a Fossil Point Farewell Spit Nouvelle-Zelande
Fossile incrusté sur le rocher à Fossil Point   ©SM
- "Lighthouse" : le phare et les installations à la presque (2) pointe de la bande de sable où les participants bénéficient d'un snack (muffins) et d'une boisson chaude. L'arrêt est suffisamment long pour une petite balade en autonomie et avoir le temps de regarder les quelques photos, objets et ossements exposés sur place.

Photo du phare de Farewell Spit Nouvelle-Zelande
Lighthouse Farewell Spit   ©S
- "sand dune & panoramic view" : escalade de la dune pour admirer la vue entre Golden Bay et Tasman Sea et s'amuser à glisser/dégringoler à la descente.

- "Cape Farewell" : point le plus au nord de l'île du sud, au milieu des champs de la ferme de Puponga, gérée sous la supervision du Doc.

Il faut en outre ajouter les arrêts qui dépendent de la faune rencontrée en chemin, c'est plein de bêbêtes, que ce soient des animaux marins type phoques ou surtout volants, c'est ici le royaume des oiseaux, notamment les fous de Bassan (Gannets) selon la saison.
À Condition de bien maîtriser l'anglais, le chauffeur-guide est une source inépuisable et passionnante d'informations.

Photo de Farewell Spit plage et mer Nouvelle-Zelande
Plage et mer à perte de vue   ©SM

Quant aux impressions... C'est la magie et la liberté des grandes plages de la Nouvelle-Zélande, un peu comme à Muriwai (qui a aussi ses fous de Bassan), Pouto ou Ninety Miles Beach dans l'île du nord. Des kilomètres et des kilomètres à rouler sur le sable, les dunes d'un côté, la mer de l'autre et rien ni personne d'autre autour, que la nature grandiose à l'état pur.

Nous on a tout simplement adoré et on recommande cette excursion nature passionnante et si bien organisée.

... Avec juste un petit regret indépendant de l'agence, lié à nos obligations : ne pas être resté un peu plus longtemps pour aller découvrir la plage de Wharariki, en solo, à l'ouest du cap, il nous a manqué un peu de temps pour le faire.

Notes :
(1) Le tour est également soumis aux conditions de lumière et bien que l'agence essaye de proposer une excursion chaque jour, elle n'est pas toujours en mesure de le faire. Bien consulter leur site et se renseigner à l'avance pour éviter les déceptions. Par contre, il ne semble pas y avoir de "minimum" requis ; nous étions un peu inquiets sur ce point mais l'agence nous a assuré que le tour partait même si nous restions les seuls inscrits.
(2) Les véhicules n'ont pas l'autorisation d'aller dans la zone delà du phare, réservée aux oiseaux.

Liens utiles :
Brochure du DOC (Department of Conservation) : Farewell Spit et Puponga farm ICI
Farewell Spit Eco Tours ICI

J42-22/07/18

lundi 5 novembre 2018

La trilogie de l'arbre kauri de Sarah Lark




Après Les rives de la terre lointaine, volume 1 de la trilogie du kauri, la deuxième saga néo-zélandaise de Sarah Lark se poursuit avec toujours un peu les mêmes ficelles : des familles dont on suit les générations qui se croisent et se mèlent, une énorme dose de romantisme, des éléments historiques détaillés "in vivo" afin de découvrir quelques événements clés qui ont façonné la Nouvelle-Zélande.

Dans l'ombre de l'arbre Kauri/The kauri tree, il est ainsi question de la lutte des suffragettes qui se sont battues pour obtenir le droit de vote sachant qu'en la matière, le pays fut véritablement pionnier en accordant ce droit aux femmes (et aux maoris) dès 1893. Les motivations et les circonvolutions complexes liées à ce progrès sont bien abordées dans le livre, notamment la question de la "tempérance" et des mouvements religieux. Le volet maori est un autre grand sujet bien développé dans ce deuxième volume avec notamment l'expérience unique du village de Parihaka dans la région de Taranaki. Son guide sprirituel, Te Whiti o Rongomai, est parfois qualifié de "Gandhi" avant l'heure pour son approche pacifiste visant à contrer les blancs trop avides de récupérer les terres maories. On découvre également des éléments sur la côte ouest de l'île du sud avec ses mines de charbons ou sur les début des courses de chevaux, les paris et entourloupes qui les entourent.  
        
Avec les larmes de la déesse maorie / Flight of a Maori goddess, on poursuit la saga familiale et historique au tout début du XXème siècle. Une partie de la nouvelle génération va se porter volontaire pour renforcer les troupes qui partent combattre en Afrique du Sud dans la terrible guerre menée contre les Boers. On sort du territoire de la Nouvelle-Zélande mais cet épisode marque le début de ses engagements militaires avec ses premiers traumatismes. Il est également question d'un exploit aérien non enregistré officiellement mais qui aurait précédé celui des frères Wright ... 

Des livres faciles à lire, romantiques parfois à l'excès avec des destins de femmes malmenées mais réslientes. Des romans surtout très bien documentés ce qui en fait, pour moi, tout l'intérêt : une très bonne introduction au pays.

Nota : les deux sagas, celle du Pays du long nuage blanc et celle du kauri sont très complémentaires dans la mesure où elles creusent des aspects historiques différents (avec en guise de clin d'oeil quelques références à la première dans la deuxième). 

Voir aussi :
LIVRES - Les rives de la terre lointaine / Toward the sea of freedom de Sarah Lark (Saga du kauri)
LIVRES - Saga "Le pays du nuage blanc" - Sarah Lark


mardi 2 octobre 2018

Les boîtes à livres, une idée qui fait son chemin en Nouvelle-Zélande

C'est dans mon quartier de Bucklands beach à Auckland que j'ai découvert ma première boîte à livres néo-zélandaise...

Photo de mini-bibliothèque pour partager les livres Nouvelle-Zélande
Book Stop - Boîte à livres à Bucklands Beach : vous voulez un livre ? servez-vous !
Photo de mini-bibliothèque pour partager les livres Nouvelle-Zélande
Free Library - C'est gratuit !
Ma curiosité ainsi aiguisée, ces boîtes se sont faites tout d'un coup de plus en plus visibles et nombreuses pour finalement constituer, au fil de nos voyages, un début de collection.

 Photo de mini-bibliothèque pour partager les livres Nouvelle-Zélande
Tiny Wee Library, devant la boutique d'un coiffeur à Kaikoura
Dans ce registre, il y a d'abord les initiatives individuelles et isolées des amoureux des livres qui installent devant chez eux (ou devant une boutique ou près d'une école ou n'importe où !) ces boîtes à livres que les passants peuvent emprunter et partager ensuite à leur tour.

Photo de mini-bibliothèque pour partager les livres Nouvelle-Zélande
Free Library en plein centre ville à Christchurch
Outre ces initiatives individuelles, il existe plusieurs programmes organisés repérés dans l'île du sud de la Nouvelle-Zélande.
Le premier s'appelle "Lilliput Libraries" et s'est développé dans la ville de Dunedin* attachée depuis son origine à son développement culturel, au travers de l'éducation, de l'édition et de la promotion du livre ainsi que par ses actions de soutien multiples favorisant la créativité et l'art sous toutes ses formes.

Photo de mini-bibliothèque pour partager les livres Nouvelle-Zélande
Boîte à livres Lilliput Library nº76 - Région de Dunedin

Les Lilliput Libraries ont été lancées en 2015 par une bénévole engagée cherchant à initier régulièrement de nouveaux projets communautaires. Avec le support d'une bourse de Creative New Zealand Creative Communities (CCS - Creative Communities Scheme), le projet a démarré avec une dizaine de boîtes et des livres récupérés à droite et à gauche.

Photo de mini-bibliothèque Lilliput Library pour partager les livres Nouvelle-Zélande
Lilliput Library Dunedin - Déco inspirée par le monde de "Roald Dahl"
Photo de mini-bibliothèque Lilliput Library pour partager les livres Nouvelle-Zélande
Lilliput Library Dunedin - Déco d'inspiration "Harry Potter"
Au départ, l'association de Dunedin proposait aux "gardiens de boîtes" de leur fournir le matériel (boîtes fabriquées de façon standard mais toutes peintes/décorées de façon différente sur un thème adapté à l'environnement immédiat ou inspiré d'un livre / d'un auteur) mais le projet a pris une telle ampleur que ce service n'est plus fourni. Le nombre de bénévoles continue de croître et le site de Lilliput Libraries référence aujourd'hui 180 boîtes à travers la ville et ses environs avec pour devise : take a book now, leave a book later (Prenez un livre maintenant, laissez un livre plus tard).      


Photo de mini-bibliothèque Lilliput Library pour partager les livres Nouvelle-Zélande
Lilliput Library Dunedin - Déco d'une boîte en bord de mer
Photo de mini-bibliothèque Lilliput Library pour partager les livres Nouvelle-Zélande
Lilliput Library Dunedin - Déco folklore Russe
Photo de mini-bibliothèque Lilliput Library pour partager les livres Nouvelle-Zélande
Lilliput Library Dunedin - Autre boîte proche du bord de mer
Photo de mini-bibliothèque Lilliput Library pour partager les livres Nouvelle-Zélande
Lilliput Library Dunedin

Il est plus difficile de trouver des informations sur l'autre "réseau" de bibliothèques découvert dans l'île du sud, celui qui utilise de vieux réfrigérateurs pour proposer l'échange des livres sur le bord des routes. Il semble que l'initiative soit en lien avec "books on the bus" cherchant à favoriser la lecture dans les transports en commun et les bus pour de plus longs trajets.
Le contenant est original mais le choix astucieux parce que les frigos sont hermétiques et donc adaptés à cette région par endroits très pluvieuse (300 jours de pluie par an). Chaque "boîte" est redécorée et donc unique, avec le même but ultime que Lilliput Library, celui de favoriser le partage des livres. 

Photo de frigo-bibliothèque pour partager les livres Nouvelle-Zélande
Sur le frigo proche du centre visiteurs de Paparoa NP, plan du "réseau" des frigos-bibliothèques de la côte ouest
Photo de frigo-bibliothèque pour partager les livres Nouvelle-Zélande
Ici, une bibliothèque pas très bien rangée et sentant un peu le renfermé ...
Photo de frigo-bibliothèque pour partager les livres Nouvelle-Zélande
Devant une école à Dunedin
Photo de frigo-bibliothèque pour partager les livres Nouvelle-Zélande
Frigo-bibliothèque de la côte ouest ...
Photo de frigo-bibliothèque pour partager les livres Nouvelle-Zélande
... mieux ordonné et organisé celui-là !
Des boîtes à livres qui sont autant d'images à collectionner pour les amateurs et qu'il ne faut surtout pas hésiter à utiliser au cours d'un voyage en Nouvelle-Zélande : on prend ici, on remet là, on laisse un bouquin, c'est à l'envie, celle de partager les livres, une idée à suivre et qui fait son chemin dans ce beau pays ! 

Nota :

* Nombreux organismes et manifestations culturelles à Dunedin, par exemple :
- Dunedin City of Litterature  ICI
- Words in the Wood - Dunedin Litterary Festival ICI
- Dunedin Writers & Readers Festival  ICI
- Poems in the Waiting Room (NZ) ICI

À savoir :
Pour les amateurs, ce type de boîtes est aussi largement développé en Australie notamment au travers de l'association Little Free Libraries Australia.

Sources et plus d'infos :
Site de Lilliput Libraries ICI
Lilliput Libraries go big in Dunedin - Stuff 20/01/2016  ICI
Creative Communities Scheme NZ  ICI
Cool new book swap fridge-library open for book lovers - Stuff 21/03/2017  ICI
Books on the bus NZ ICI 

jeudi 20 septembre 2018

Voyager en Nouvelle-Zélande pendant l'hiver austral, un vrai bon plan !

Ce n'était vraiment pas prémédité parce que nous avions initialement prévu de voyager en mars-avril, à la fin de l'été austral et le début de l'automne, pour profiter encore de la 'belle saison" néo-zélandaise ... mais voilà, les circonstances sont telles que nous n'avons pas pu prendre la route avant la mi-juin et que nous avons finalement dû voyager pendant la saison hivernale australe pour conclure dignement et comme nous  le souhaitions une paranthèse kiwie de presque deux ans ... une obligation qui s'est finalement révélée être un véritable bon plan testé sur 6/7 semaines, essentiellement dans l'île du sud, avec quelques inconvénients mineurs largement compensés d'avantages plus qu'intéressants.

Photo en hiver sur la route du mont Sunday Nouvelle Zélande
Sur la route du Mount Sunday - Hiver 2018

Quand on voyage en Nouvelle-Zélande au coeur de l'hiver il ne faut évidemment pas se leurrer et s'organiser en prenant en compte les contraintes de saison :

1 - Des journées courtes qui se terminent tôt.
À la mi-juin, le soleil se lève assez tard - vers 7h30 - et la nuit s'installe très tôt et très rapidement, dès 17h.   

2 - Dans certaines régions, il existe des risques de "black ice" (plaques de verglas) et/ou de chutes de neige sur la route qui ne permettent pas toujours de circuler où et quand on veut, surtout la nuit. Pas de pneus neige, les automobilistes sont équipés de chaînes qu'ils fixent en se garant sur le bord des routes quand nécessaire, à mi-chemin en montant aux stations de ski par exemple.
Ceci dit, même dans les régions de montagnes, les vallées et les routes sont en général plutôt larges, les zones de danger bien identifiées et indiquées avec, parfois seulement, des fermetures de routes*. Pendant notre road trip, cela ne nous a jamais posé de problème même si nous avons vu à plusieurs reprises des voitures retournées au bord de la route, victimes du black ice qui est un danger bien réel.

3 - Certains sites, attractions, restaurants, motels et/ou toilettes peuvent être fermés quelques semaines en hiver. Certains lieux sont alors impraticables (toilettes en montagnes) ou les propriétaires d'établissements d'accueil profitent de la baisse d'activité pour prendre leurs propres vacances et/ou pour effectuer des travaux de réfection.
C'est parfois dommage pour certain lieux emblématiques comme Cathedral Caves dans les Catlins, fermés et totalement inaccessibles en hiver même si, pour ce qui concerne les sites, ces fermetures restent des exceptions. 



Mises à part ces trois restrictions, auxquelles on peut facilement s'adapter en planifiant son voyage, en vérifiant les conditions d'ouvertures sur Internet et en essayant de profiter au maximum des journées entre 8h30 et 17h, l'hiver présente pas mal d'avantages :

1 - Du côté de la météo d'abord, sachant que les amplitudes de températures ne sont jamais extrêmes entre l'été et l'hiver**, les conditions atmosphériques se révèlent en fait parfois meilleures en hiver.
C'est par exemple le cas de toute la côte ouest de l'île du sud de la Nouvelle-Zélande, une région extrêmement humide (300 jours de pluies par an) que nous n'avions pas pu apprécier lors d'un précédent passage estival copieusement arrosé et que nous avons enfin pu découvrir sous le soleil et dans toute sa splendeur pendant les mois d'hiver, les plus secs de l'année ... sans compter que l'accumulation de neige y ajoute au passage un effet esthétique spectaculaire.

Photo du mont cook Nouvelle Zélande
Survol panoramique vers le Mount Cook, plus haut sommet de Nouvelle-Zélande, entre Tasman Lake et Tasman Sea
 2 - Qui dit saison "basse" dit également moindre fréquentation et des prix d'hébergement très compétitifs, presque toujours significativement plus bas qu'en été.
Nous qui n'aimons pas la foule, nous avons ainsi apprécié les croisières, les vols panoramiques, les musées, les sites, les balades et/ou toutes autres "attractions" en petits comités qui favorisent la convivialité aussi bien avec les accompagnateurs - plus détendus et accessibles que lorsqu'ils doivent gérer de grands groupes - qu'avec les autres voyageurs pour des partages d'expériences et l'échange de bons plans (par exemple, survol du Mont cook à partir du lac Tekapo avec seulement trois passagers dans l'avion, ce qui nous a permis de passer d'un hublot à l'autre pour s'en mettre doublement plein les yeux !).     
Côté hébergement, nous avons presque toujours eu le choix*** en variant le type de nuitées et en réservant souvent au dernier moment, au jour le jour. Dans les motels nous avons bénéficié de prix d'au moins 30% inférieurs à ceux de l'été avec des upgrades de chambres en petits appartements, chauffage inclus, avec là encore des hôtes accessibles, sympathiques et avec du temps à nous consacrer.


Photo d'un rocher en forme de coeur Nouvelle-Zélande
I ♥ NZ - Rocher sur la côte ouest de la Nouvelle-Zélande

3 - Autre bénéfice du voyage en hiver : les rencontres animalières de saison.
Le meilleur exemple est celui de la région de Kaikoura, réputée pour ses excursions-découvertes des baleines; certaines espèces (cachalot ou orque) sont installées dans ses eaux à l'année mais d'autres comme les baleines à bosses n'y passent qu'en hiver, en transit lorsqu'elles remontent de l'Antarctique, un vrai plus pour les amoureux de nature...

Photo d'un panneau passage de pingoins Nouvelle-Zélande


Sur tous les plans, ce voyage pendant l'hiver austral s'est donc révélé un vrai bon plan et cet avis semble partagé par les autres voyageurs rencontrés en chemin. Forts de cette expérience, nous n'hésitons désormais pas à recommander à tous ceux qui envisagent le voyage vers la Nouvelle-Zélande de sérieusement considérer cette option qui permet d'éviter la flambée des prix et l'engorgement**** de l'été austral sans en réduire l'intérêt, bien au contraire.

Nota :
* Quelle que soit la saison, quand on circule en Nouvelle-Zélande, il faut toujours avoir le réflexe de consulter le site du NZ Transport Agency et ses pages Traffic and Travel Information pour s'assurer que les routes à emprunter sont bien ouvertes. À cause de la glace l'hiver ou plus souvent du fait de glissements de terrains - en toutes saisons - la fermeture de certaines routes obligent parfois à des détours de dizaines, voire de centaines de kilomètres.
** Sur les 6/7 semaines de notre séjour, nous avons pique-niqué quasiment tous les jours dans la nature à midi. 
*** À l'exception peut-être de Queenstown et de Wanaka, villes très courues et plus congestionnées (en juillet, saison des sports d'hiver et vacances d'hiver locales).
**** À savoir : la Nouvelle-Zélande a des infrastructures de tourisme relativement limitées face à l'afflux massif de touristes à la saison haute, sachant que les érangers s'ajoutent aux vacanciers locaux profitant de leurs "grandes vacances". Depuis quelques années, cet engorgement est renforcé par les demandes du marché asiatique avec un pic de visites au moment du nouvel an chinois.  

vendredi 27 juillet 2018

Boîtes aux lettres de Nouvelle-Zélande (8) - Les maquettes

Dans ma collection de boîtes aux lettres de Nouvelle-Zélande, le top du top, ce sont les maquettes, reproductions en miniature des maisons qu'elles desservent. Elles sont souvent un peu cachées mais pas totalement inhabituelles, plus ou moins sophistiquées, plus ou moins exactes mais démontrant toujours un souci du détail de leurs propriétaires ... des pièces rares à apprécier comme telles !

Le petit tour du propriétaire commence à Howick avec cette maison coquette :

Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande

On poursuit en bord de mer à Russell avec la première pièce à avoir intégré ma collection, de près ...

Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande

... et avec un peu de recul :

Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande


Maison de plein pied à Howick, rouge pour représenter la brique :

Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande

Une autre maison de plein pied, avec arcades cette fois, à proximité de Dargaville, en direction de la plage et de la mer de Tasman :

Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande

Version maison victorienne, proche de Ponsoby :

Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande

Sous les rayons dorés de fin de journée à Waihi, très approprié dans cette ville de l'or :

Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande

Maison moderne à Thames :

Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande

Couleurs et profil exacts, quartier de Point Chevalier à Auckland :

Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande

Karaka Bay à Auckland :

Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande

... et l'original (sans doute) qui s'y rattache, en contrebas, au bord de la plage :

Photo de maison Auckland Karaka Bay

Géométrique, blanche et bien nette, encore à Howick :

Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande
Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande


Toujours à Howick, pas exactement une maquette mais la touche "tuiles" en parfaite harmonie avec la maison :

Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande

Moins sophistiqué mais avec de l'idée :

Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande
Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande


Et puis aussi, en pleine campagne, sur forgotten world highway :

Photo de boite aux lettres maquettes de maison Nouvelle-Zélande

Et un modèle de bord de route qui n'est pas une boîte aux lettres mais que j'ai tout de même intégrée, pour le plaisir :

Photo de maquette église Nouvelle-Zélande

À suivre.

Boîtes aux lettres de Nouvelle-Zélande, voir aussi :
Boîtes aux lettres de Nouvelle-Zélande (7) - La touche déco
Boîtes aux lettres de Nouvelle-Zélande (6) - Les véhicules
Boîtes aux lettres de Nouvelle-Zélande (5) - La récup
Boîtes aux lettres de Nouvelle-Zélande (4) - Les modèles uniques
Boîtes aux lettres de Nouvelle-Zélande (3) - Les animaux
Boîtes aux lettres de Nouvelle-Zélande (2) - La mer
Collections - Boîtes aux lettres

mardi 17 juillet 2018

Cristalline Te Puna / Blue Spring - Te Waihou Walkway

À quelques kilomètres de Tirau, près d'une section de route qui forme la base d'un triangle entre la nationale 1 et la 5, se cache la source de Te Puna / Blue Spring qui fournit 70% de l'eau minérale mise en bouteille en Nouvelle-Zélande. Ses abords sont aménagés d'un walkway (sentier aménagé) qui longe la rivière Te Waihou sur 4,5 kilomètres en reliant les deux parkings d'accès, celui de Whites road en aval et celui de Leslie road, le plus proche de la source.

Photo du panneau de Te Waihou Walkway proche du parking de Leslie Road Nouvelle-Zélande
Te Waihou Walkway - Panneau d'information près du parking de Leslie Road  ©SM
Te Puna (Blue Spring / La Source Bleue) est un Taonga, un "trésor de la nature", un titre donné par les Maoris qu'on comprend quand on voit la pureté de cette eau. Filtrée et minéralisée par le plateau de Mamaku qu'elle traverse en 50 à 100 ans, elle s'écoule à une température constante de 11ºC, été comme hiver, au débit de 42 m2 par minute qui pourrait remplir 6 lignes d'eau d'un bassin de 25 mètres toutes les 12 minutes (ça, c'est que qu'indiquent les panneaux !). Comme à Hamunara, ce qui frappe avant tout, c'est la magie des couleurs liées à la transparence d'une eau parfaitement limpide.

Photo de la rivière Te Waihou Nouvelle-Zélande
Te Waihou - Des variations de bleus et de verts   ©SM
Un environnement fragile où il est désormais interdit de se baigner pour le préserver. Un endroit relativement populaire auprès des randonneurs et des familles qui y trouvent un objectif d'excursion facile, le chemin ne présentant pas de grandes difficultés (une seule zone avec des escaliers un peu escarpés) pour une promenade absolument superbe qui traverse des propriétés privées avec des paysages bucoliques, essentiellement ruraux, surtout dans la partie avale ...

Photo de la rivière Te Waihou Nouvelle-Zélande
Bucolique Te Waihou à proximité de Whites road  ©SM
... mais avec aussi quelques parties plus ou moins "originelles" ou reboisées offrant un peu de variété avec des pins et des plantes endémiques, fougères, cabbage tree (Ti), etc ...

Photo de la rivière Te Waihou Nouvelle-Zélande
Te Waihou - Nature endémique et pins ©SM
Photo de la rivière Te Waihou Nouvelle-Zélande
Te Waihou - Coude bordé de pins   ©SM
... et puis surtout, le spectacle de la rivière sans cesse renouvelé avec ses algues bercées par le courant ...

Photo de la rivière Te Waihou Nouvelle-Zélande
Te Waihou - Alges dansantes et variations de couleurs   ©SM  
... une série de cascades à la sortie d'un canyon et d'une partie plus encaissée ...

Photo de la rivière Te Waihou Nouvelle-Zélande
Te Waihou - Passage encaissé de torrent et de cascades  ©SM 
... et ses variations de bleus et de verts extraordinaires, presque surnaturelles.

Photo de la rivière Te Waihou Nouvelle-Zélande
Te Waihou : un enchantement !
Un circuit ouvert toute l'année, bien aménagé avec quelques tables de pique-nique abritées, des toilettes (à proximité des parkings et à mi-chemin), un balisage précis et de nombreux panneaux d'information. 
Tout simplement féérique !

À savoir :
Près de la cabane située au niveau de la source, un robinet permet de s'approvisionner et de remplir ses bouteilles. Un escalier situé à l'arrière du bâtiment grimpe jusqu'à une plateforme dominant la source. 

Photo du symbole de Te Waihou Blue Spring Nouvelle-Zélande
Sigle utilisé pour le balisage de Te Waihou / Blue Spring
Nota :
Te Puna / Blue Spring est une résurgence, une source sous-marine de la rivière Te Waihou qu'elle alimente.   



Carte de Te Waihou / Bleu Spring walkway

Plus d'infos :
Te Waihou walkway - South Waikato District Council ICI