Située à trois heures de vol seulement de la capitale néo-zélandaise et décalé de trois heures, on arrive à Brisbane presqu'à la même heure que celle à laquelle on part, parfait pour nos retrouvailles le vendredi soir et notre installation à l'hotel.
Après consultation de la météo le samedi matin, les prévisions anticipent une journée ensoleillée alors que dimanche s'annonce a priori couvert et pluvieux. Nous décidons donc de commencer nos explorations par le Mont Coot-tha, point culminant un peu excencentré à l'ouest de la ville, fréquenté autrefois par les familles pour des excursions pique-nique et figurant aujourd'hui en haut de la liste des "lieux à voir à Brisbane" dans tous les guides touristiques.
À 7 kilomètres et 15 minutes environ du centre ville (CBD / Central Business District), nous nous y faisons déposer en taxi et commençons par admirer le point de vue sur la cité, très étendue, plus dense qu'Auckland et traversée par la rivière de Brisbane qui serpente en une multitude de boucles avant de se jeter au loin dans la baie de Moreton, entre sunshine coast (la côte ensoleillée) et gold coast (la côte d'or). Le lookout dispose d'un petit parking et il est aménagé avec boutique, café, restaurant et belvédères.
Mont Coot-tha - Brisbane ©SM |
À la boutique, nous récupérons la "Mt Coot-tha Forest Track Map" gratuite, la carte détaillée des chemins du parc forestier entourant la colline, pour redescendre à pied par la Summit Track en passant par les JC Slaughter Falls (chutes de JC Slaughter) : 1,9 kilomètres et 30 minutes de marche. Une jolie balade en forêt avec une végétation de bush et des arbres à l'écorce pelante offrant un paysage beaucoup plus aride que ce à quoi nous sommes maintenant habitués en Nouvelle-Zélande d'autant que le lit des ruisseaux et la chute sont eux aussi complètement à sec.
Summit track Mt Coot-tha - JC Slaughter Falls, à sec ! Brisbane ©SM |
En bas des pentes, il faut ensuite suivre la route pour rejoindre le Brisbane Botanic Gardens (Mt Coot-Tha), l'un des deux jardins botaniques de la ville, le premier étant situé au bord de la rivière, au coeur du CBD.
Pour la petite histoire, le plus ancien des deux jardins botaniques a été établi en 1855 sur un terrain mis de côté en 1828 par les européens quand ils se sont installés afin d'y faire pousser le nécessaire et approvisionner la colonie pénitentiaire en nourriture. Plus tard, le jardin servit à expérimenter différentes cultures et pour tester l'acclimation de plantes venues d'autres parties du monde si bien qu'il est considéré comme le berceau de l'horticulture locale. Plusieurs fois ravagé par des crues du fleuve mettant en danger de précieuses collections de plantes, il fut décidé de lui adjoindre une antenne en bas des pentes du Mont Coot-tha, à l'abri des aléas du fleuve. Fondée en 1970 et officiellement ouverte depuis 1976, cette annexe couvre 56 hectares. Un parc implanté sur une zone vallonée qui abrite pas moins de 20'000 plantes représentant 5'000 espèces du monde entier et plusieurs types d'habitats des zones arides, tropicales et tempérées.
Près de l'entrée, un kiosque d'information permet de récupérer des cartes faisant figurer les différents services (restaurant, bibliothèque, planétarium, auditorium, toilettes, fontaines à eau, etc.) et l'organisation du parc en une vingtaine de communautés thématiques et géographiques (bambous, plantes primitives, arbres fruitiers, bougainvilliers, plantes grasses, etc.) auxquels s'ajoutent une douzaine de zones consacrées aux plantes endémiques, propres à l'Australie. Ces dernières sont concentrées dans la partie la plus éloignée du parc et la moins fréquentée, autour d'un petit lac qui constitue une bonne promenade.
Communautés de plantes australiennes - Coot-tha botanic Garden Brisbane ©SM |
Une route fermée à la circulation le week-end dessine le parcours principal du parc mais il est plus agréable d'emprunter les sentiers annexes et nombreux mieux adaptés aux promeneurs. La partie la plus proche de l'entrée est la plus concentrée et la plus variée si bien qu'on y passe de la bambouseraie aux jardin japonais, des fougères au dôme tropical puis aux plantes grasses avant d'arriver aux lagons, etc.
Toutes sortes de plantes ... Brisbane botanical gardens Mt Coot-tha ©SM |
En vert et en couleurs ! Brisbane botanical gardens Mt Coot-tha ©SM |
Jardin japonais - Brisbane botanical gardens Mt Coot-tha ©SM |
Dôme tropical, plantes grasses et lagon - Brisbane botanical gardens Mt Coot-tha ©SM |
Beaucoup d'oiseaux, des gros lézards et des oeuvres intégrées au décor - Brisbane botanical gardens Mt Coot-tha ©SM |
On peut facilement passer plusieurs heures dans ces jardins qui doivent sans doute réserver des surprises en toutes saisons.
Pour retourner en ville, nous prenons le bus local, le 471 qui nous ramènent en ville en 30 minutes environ en traversant la banlieue environnante et nous descendons à l'arrêt de King George Square, grande place de l'hôtel de ville et du musée de Brisbane.
Un coup d'oeil sur la carte permet de noter en passant le manque d'originalité des noms de rues qu'on retrouve un peu partout dans les grandes villes des anciennes colonies britanniques, la plupart du temps attachées à la royauté : Queen's road, Elizabeth Street, Margaret Street, Edward Street, etc. D'ailleurs cela pourrait faire l'objet d'un jeu des rues à collectionner, tout comme on pourrait le faire avec les statues de la reine Victoria qu'on retrouve elles ausi partout, Brisbane ne faisant bien sûr pas exception !
King George square - Brisbane ©SM |
Il fait relativement chaud et nous avons déjà beaucoup marché si bien qu'une fois de retour en ville nous optons de poursuivre par une visite de Brisbane sur l'eau. Pour cela, il existe plusieurs possibilités :
- des tours touristiques organisés (Mirimar Cruises, Kookaburra Showboat Cruises / grands bateaux avec roue à aube, River city cruises)
- le City Hopper gratuit qui permet de "sauter" d'une rive à l'autre entre North Quay et Sydney Street avec 8 arrêts en tout. Un service mis en place et géré par la mairie de Brisbane.
- le CityCat qui opère lui aussi sous la houlette de la mairie de Brisbane avec une flotte de 21 CityCats, le long de la rivière de Brisbane sur 25 arrêts disposés sur les deux rives entre l'université de Queensland (UQ St Lucia) et Northshore Hamilton,
- des petits ferrys.
Nous embarquons sur un CityCat à North Quay pour la modique somme de 4,70 AUD chacun (ticket acheté à bord), avec l'idée de faire la ligne complète pour revenir en fin de circuit à notre point de départ. Nous commençons par remonter la rivière jusqu'à l'université de Queensland et nous pouvons observer l'activité sur la rivière et les aménagements en amont du CBD : des dériveurs, des jetskis et des petits bateaux à moteurs profitent de l'eau en ce samedi ensoleillé alors que les constructions longeant la rivières sont récentes, modernes et dans l'ensemble plutôt sympas avec des pontons d'accès à l'eau et de jolis parcs et jardins.
Brsibane CityCat - En amont de CBD ©SM |
La croisière est très agréable parce que le CityCat est hyper stable et confortable, un service qui a fêté ses 25 ans de mise en opération, pratique et relié aux autres modes de transports. Après l'arrêt du terminus à l'université de Queensland (UQ St Lucia), il repart en sens inverse, en direction du CBD où se concentrent les grands immeubles et la plupart des ponts de la ville.
Les ponts de Brisbane ©SM |
On longe alors le centre de Brisbane avec Brisbane City sur la rive nord relié par le pont Victoria au South Bank avec ses aménagements de loisirs sur la rive sud :
Brisbane City et South Bank, grande roue et théâtre ©SM |
Peu après, on passe le musée maritime pour arriver à Kangaroo Point et ses falaises terminées par Story Bridge et faisant face aux jardins botaniques du centre et à CBD :
Falaises de Kangaroo Point - Story Bridge et CBD Brisbane ©SM |
La croisière se poursuit presque jusqu'à l'embouchure avec une succession de zones résidentielles, d'abord avec des immeubles remplacés un peu plus loin par des maisons. Dans l'une des zones, d'anciens docks et entrepots de laine ont été reconvertis en logements alors qu'encore plus loin, c'est une ancienne centrale électrique qui a été transformée pour accueillir cafés et restaurants. Tout semble parfaitement entetenu avec un urbanisme maitrisé exploitant et en mettant en valeur les ressources et l'histoire locale.
Nous admirons certains des aménagements se déployant le long des berges comme cette longue passerelle au pied d'une zone de falaise qui permet le passage des riverains, des coureurs et la continuation de la piste cyclable qui se déploit sur des kilomètres le long de la rivière.
On ne voit toujours pas la mer au dernier arrêt en bout de ligne à Northshore Hamilton Ferry Terminal situé dans le dernier méandre de la rivière, à proximité d'un terrain de golf et d'un parc doté d'une petite plage et on aperçoit juste le port.
Passerelle aménagée au pied du quartier de New Farm et plage du terminal de ferry Northshore Hamilton ©SM |
Alors que le pont du CityCat était plutôt calme en début de parcours, il se remplit au retour avec des riverains endimanchés qui montent à bord en fin de journée pour un dîner en ville, c'est samedi soir ! La carte de transport locale est passée sur un lecteur à la montée puis à la descente selon une utilisation assez semblable à celle du AT-Hop d'Auckland et nous constatons ainsi que CityCat est véritablement un moyen de transport intégré à la ville.
Nous faisons comme la plupart des autres passagers et descendons à Riverside proche d'Eagle street pour dîner nous aussi et ainsi terminer la journée dans cette zone particulièrement animée, pleine de cafés et des restaurants en terrasse au bord de la rivière et face au pont de Story qui s'illumine la nuit.
Nous ne pensions pas passer autant de temps sur le CityCat, le circuit complet fait presque 3 heures avec tous les arrêts, mais nous avons vraiment apprécié ce grand tour qui donne une vision au fil de l'eau de cette grande ville d'un peu plus de 2 millions d'habitants, la troisième du pays pour la population, après Sydney et Melbourne.
Une première impression de grande ville, bien plus dense qu'Auckland,
une cité marquée par les méandres de son fleuve et ses nombreux aménagements,
un urbanisme maîtrisé, cohérent et à taille humaine,
avec des parcs et des jardins,
bénéficiant d'un climat clément,
bref, une métropole où il fait bon vivre.
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